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jeudi 27 novembre 2014

Affaire Bettencourt: le député Henri Guaino relaxé de ses quatre vérités au juge Gentil

Le juge Gentil ne sort pas renforcé de sa plainte

Le Parquet poursuivait Henri Guaino pour avoir estimé que le magistrat a "déshonoré la justice".

Le député UMP a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour son  indignation suscitée en 2013 par les pratiques du juge d'instruction Jean-Michel Gentil (ci-contre à gauche) lors la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.
Par le biais du Parquet, le ministère de la Justice avait requis une amende de 3.000 euros contre le parlementaire des Yvelines, poursuivi pour outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice.

Au lendemain de la mise en examen de N. Sarkozy pour abus de faiblesse présumé au préjudice de la milliardaire Liliane Bettencourt, le 21 mars 2013, H. Guaino avait exprimé son indignation dans les media face aux manières du juge. L'ex-président a finalement bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire Bettencourt.

S'agissant de propos tenus par un parlementaire, le tribunal a estimé que,  sur un sujet d'intérêt général, les limites admissibles de la liberté d'expression n'ont pas été dépassées, a expliqué la présidente Anne-Marie Sauteraud.

"Ce jugement honore la justice", a déclaré jeudi H. Guaino,
en écho aux propos qui lui ont valu ce procès.

"Je ne peux que remercier le tribunal d'avoir rendu la justice et reconnu la liberté d'expression des parlementaires qui est un élément absolument essentiel du bon fonctionnement d'une démocratie", a-t-il réagi devant la presse.

Les avocats du juge Gentil ont annoncé que leur client ferait appel de la décision. Si le Parquet ne fait pas de même, le procès en appel ne concernera que le volet civil du jugement. Le magistrat, qui demandait 100.000 euros (!)de dommages et intérêts, a été débouté du fait de la relaxe de H. Guaino.
"Dans ce dossier, nous considérons que l'outrage était évident, et qu'un parlementaire ne peut pas se permettre de dire tout de n'importe quelle façon", a maintenu Me Léon Lef Forster.

Lors de l'audience le 22 octobre, dans une salle de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris comble où plusieurs de ses collègues parlementaires avaient pris place, H. Guaino avait axé son procès sur la défense de la liberté d'expression.

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