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dimanche 23 novembre 2014

Alain Juppé hué à Bordeaux: la primaire UMP s'engage-t-elle mal ?

L'UMP s'applique à dénoncer le bruyant rejet de la provocation de Juppé 

La proposition de Juppé d'un "large rassemblement de la droite et du centre" a déplu aux militants venus pour  N. Sarkozy à Bordeaux


"Je suis convaincu qu'il faut un large rassemblement de la droite et du centre si nous voulons battre la gauche", en 2017, a lancé le maire de Bordeaux devant les partisans de Nicolas Sarkozy, alors en campagne des primaires, auxquelles Juppé n'est pas candidat... En ouvrant le débat sur sa propre orientation, le maire de Bordeaux a manqué de courtoisie et d'habileté. Cette déclaration d'Alain Juppé samedi 22 novembre au meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux a mécontenté la foule qui n'a pas manqué de manifester sa désapprobation en le huant et en scandant "Nicolas, Nicolas". 

La provocation s'est déroulée en présence de l'ancien président de la République qui, le moment venu, a embrayé sur les méthodes du triumvirat à la tête du parti, rappelant: "Nous n'avons pas le droit de nous diviser. Ce qui s'est passé entre Jean-François Copé et François Fillon, a été indigne".


Un coup monté, au regard de certaines réactions de Juppéistes

Bien que Juppé ait tenté de perturber la réunion, Edouard Philippe, député-maire UMP du Havre, en a profité pour tacler, dans les colonnes du Parisienla réaction de l'ancien Président pourtant à l'écoute du mouvement Sens commun qui l'invitait à Paris le 15 novembre 2014. "Nicolas Sarkozy a montré la semaine dernière qu'il n'avait pas su résister à l'appel de la foule en promettant l'abrogation du mariage pour tous. Cette fois, il n'est pas parvenu à la tenir. C'est préoccupant quand on veut rassembler", a estimé le Juppéiste

A la vérité, Sarkozy souligne que ré-écrire ou abroger conduisent au même résultat !
Ses adversaires créent une ambiguïté qui n'existe que dans leur stratégie :

Loin de fermer le débat, Sarkozy ouvre le dialogue sur le mariage entre personnes du même sexe, ce que le gouvernement Ayrault n'a pas voulu:


Sarkozy pointe le problème soulevé par la loi Taubira:


Il donne ainsi un axe de réflexion pour améliorer le texte existant, dans le respect de tous.
Plus modéré que Dominique Bussereau qui traite d' "abrutis" les militants de ce soir-là, 


Hervé Mariton, lui aussi candidat à la présidence de l'UMP, juge ces huées "graves", mais réalise que Juppé les a privés de leur meeting.
"Les militants sont libres de penser ce qu'ils souhaitent. Ils sont libres de l'exprimer, et c'est même important qu'ils l'expriment. Mais pas de cette manière là", a déclaré le député de la Drôme sur BFMTV.

A Bordeaux, Alain Juppé s'est fait huer pour une seconde provocation

Juppé a-t-il décidé que le débat de la présidentielle a commencé ?
 
Dans son impatience, il s'est précipité et a commis une erreur de timing.  
La ville de Bordeaux accueillait Sarkozy et non pas son maire qui a outrepassé ses prérogatives. Il a donc été hué à deux moments précis, sur deux points connus de divergence: outre que l'UMP devait, selon lui, garantir le rassemblement de la droite et du centre, quand il a soutenu l'idée des primaires ouvertes pour 2017
VOIR et ENTENDRE Alain Juppé multiplier les défis lancés au public qui ne s'était pas déplacé pour l'entendre: 


tandis que Sarkozy dit considérer Juppé comme "un atout":


Aux propos de Juppé qui ont enflammé l'assistance, Sarkozy a réagi en rassembleur:



Nicolas Sarkozy a acquis l'expérience de l'ouverture et en a tiré la leçon...



Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l'UMP, s'est dit gêné de la situation:
"Cette séquence m'a gêné parce que les sifflets n'ont pas leur place à l'UMP. Et comme l'a très bien dit Nicolas Sarkozy, nous n'avons pas le droit de nous diviser. Qu'il y ait des débats, qu'il y ait des désaccords, qu'on en parle c'est normal, sur les alliances et sur le rassemblement au-delà de notre famille politique, sur l'organisation des primaires, mais nous devons nous respecter."
L'eurodéputé UMP et proche de Nicolas Sarkozy Brice Hortefeux, a de son côté rejeté sur Europe 1 l'idée d'un piège tendu à Alain Juppé. "Comment peut-on penser qu'il y a un piège lorsque l'on s'adresse aux adhérents, aux sympathisants, aux militants de sa propre région et de sa propre commune?".

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