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jeudi 12 novembre 2015

Toulon: un Français serait le commanditaire de l'attentat djihadiste avorté

L'antiterroriste a réussi à identifier un individu "placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation": trop forts !

Le djihadiste de Daech qui aurait poussé Hakim Marnissi à attaquer l'arsenal de Toulon serait 
un Français, Mustapha Mojeddem.

L'islamiste solitaire devait attaquer... la base navale de Toulon !
Le 29 octobre, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a interpellé Hakim Marnissi, un Français d'origine marocaine de 25 ans, alors qu'il venait de tenter de se procurer des armes pour attaquer la base navale de la ville et assassiner des militaires de la marine nationale. "Des morts ont été évités grâce à l'intervention des services spécialisés", se flatte un membre de l'entourage de Bernard Cazeneuve, qui insiste sur le "profil particulièrement déterminé et les connexions à l'étranger" du djihadiste présumé. Le ministère de l'Intérieur n'a révélé l'arrestation que le 10 novembre, par communiqué. Lien PaSiDupes

Hakim, natif de Toulon, était dans les radars de la DGSI depuis l'été 2014selon l'enquête, lorsqu'il a commencé à poster sur Facebook de véhéments messages de soutien aux combattants volontaires engagés dans les zones de combat syro-irakiennes sous la bannière de Daesh. "Il s'est radicalisé de manière fulgurante, confie au Figaro une source informée. Après avoir rompu de manière progressive avec sa famille et son entourage proche, il s'est muré dans une attitude silencieuse, puis de repli identitaire." Au hasard des surveillances, les policiers ont intercepté des messages électroniques qu'il échangeait avec des djihadistes français actuellement en Syrie. 

Volontaire pour passer à l'acte, Hakim Marnissi, sans antécédents judiciaires, a songé dans un premier temps à acheter une arme à feu, peut-être de type kalachnikov, avant de renoncer à ce projet faute de relais dans le milieu djihadiste.

Amateur solitaire mais déterminé, il a donc passé commande par Internet, pour se procurer en Chine un couteau de combat avec poing américain intégré, ainsi que deux cagoules qui devaient être livrés à son domicile. "Mais l'un des deux colis, légèrement éventré lors de l'acheminement, a attiré l'attention", assure un fonctionnaire de haut rang. Appréhendé dans le foyer où il était hébergé, Hakim a indiqué après son interpellation que son souhait premier était de partir faire le djihad en Syrie et de mourir en martyr, ce dont il a été empêché à deux reprises au cours de l'année écoulée. De fait, il faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire  prononcée en avril et renouvelée cet été. L'individu n'était donc pas considéré comme inoffensif.

Les autorités de son pays l'auraient ainsi incité à agir sur le sol français. 
Il reconnaît d'ailleurs avoir voulu frapper "un ou plusieurs marins de la base de Toulon". Le port militaire abrite la majeure partie de la force d'action navale, y compris le porte-avions Charles-de-Gaulle - l'Elysée annonce que la France va déployer le porte-avions Charles de Gaulle pour lutter contre l'Etat Islamique - ainsi que les sous-marins nucléaires d'attaque. Près de 12.000 personnes travaillent pour l'arsenal. Toujours selon cette même source, le jeune musulman radicalisé "attendait de recevoir son armement pour mettre sur pied un plan d'attaque plus précis". 
Au terme de sa garde à vue, il a été mis en examen le 2 novembre dernier pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écroué.

Au moins un correspondant en Syrie

aucun élément ne permettrait de caractériser un voyage en Syrie, ni a priori une quelconque complicité sur le sol français,
Base navale de Toulon
selon la DGSI, le service de renseignement du ministère de l'Intérieur, au dernier stade de ses investigations. Les policiers auraient identifié l'un de ses correspondants en Syrie, membre de l'EI et qui l'aurait "incité à passer à l'acte". 

Il s'agirait d'un djihadiste français, Mustapha Mojeddem, qui se trouve en Syrie depuis environ un an, mis en examen et écroué quelques mois auparavant pour avoir proféré de violentes menaces contre Charlie Hebdo dès 2012. 
Lui aussi localisé à Toulon, il aurait par ailleurs été en lien avec la cellule islamiste démantelée de Cannes-Torcy dont certains membres auraient eu, déjà, des projets d'attentat visant des militaires. 
Mi-février 2014, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a démantelé un projet d'attentat "imminent" sur la Côte d'Azur fomenté par un ancien membre de retour de Syrie. L'antiterrorisme français avait découvert près de 900 grammes d'explosifs dans un immeuble de Mandelieu-La-Napoule, près de Cannes, servant de point de chute à un homme appartenant à la cellule dite de Cannes-Torcy. Un mois plus tôt, c'est un autre jeune homme lié à ladite cellule qui est arrêté en Italie. Il est lui aussi soupçonné d'avoir combattu le régime de Bachar el-Assad aux côtés des djihadistes du front al-Nosra, un groupe de rebelles lié à al-Qaida. Les deux jeunes hommes étaient parvenus à passer entre les mailles du filet qui avait permis de démanteler la cellule terroriste à l'automne 2012. A l'époque, le procureur de Paris, François Molins, décrivait le groupe comme le plus dangereux depuis la vague d'attentats en France au milieu des années 1990.Depuis l'attentat en septembre 2012 contre une épicerie casher de Sarcelles, une vingtaine de personnes ont été mises en examen.
Cette affaire ciblant des marins français intervient au moment où la France a décidé de déployer le Charles-de-Gaulle pour participer aux opérations contre le groupe État islamique (EI). Elle intervient cinq mois après un autre attentat déjoué visant l'armée française sur notre territoire. A la veille de la fête nationale, la DGSI avait neutralisé un commando de trois hommes qui voulait mener une sanglante équipée contre le Centre national d'entraînement commando de l'armée de terre implanté dans l'enceinte du fort Béar, près de Collioure (Pyrénées-Orientales). Le groupe, dans lequel figurait un matelot révoqué, voulait décapiter un officier. Et il était lui aussi en liaison avec un combattant de Daesh en Syrie. 

Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a valorisé le travail de la DGSI. "Chaque jour, nous procédons à des arrestations", "chaque jour, nous démantelons des filières", "chaque jour nous mettons hors d'état de nuire des individus qui veulent nous frapper".  
Il ne peut donc rien nous arriver.

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