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mardi 1 décembre 2015

Conseil Economique et Social: le candidat du pouvoir socialiste prend la tête, comme par enchantement

Un franc-maçon envoie le radical, Aschieri (FSU) à la rue

Bernasconi prend la tête du Cese et Jean-Paul Delevoye démissionne de son mandat de conseiller du Conseil économique, social et environnemental 
Bernasconi est membre du Grand Orient 
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a un nouveau président (ci-contre). Le président-sortant (2010-2015) a immédiatement annoncé sa démission de son mandat de conseiller de l'institution, a annoncé le Cese dans un tweet. Jean-Paul Delevoye (ci-dessous) avait été renommé le 5 novembre par le gouvernement, au sein du groupe des personnalités qualifiées. "Je vous informe, ce qui n'est une surprise pour personne, qu'à cet instant mon mandat cesse", déclare Jean-Paul Delevoye dans une vidéo de son discours prononcé dans l'hémicycle juste après sa défaite, jointe au tweet. 

Le président sortant du Cese, soutenu par FO, a été battu
 par
le candidat issu du Medef, Patrick Bernasconi soutenu par la quasi-totalité des organisations patronales, quatre syndicats réformistes (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa) et des associations. Mardi, le nouveau président a obtenu 131 voix, contre 63 pour Jean-Paul Delevoye et 30 pour le syndicaliste Gérard Aschieri. 
Ancien ministre, puis médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye était président du Conseil économique, social et environnemental depuis novembre 2010. Une PME de travaux publics.

A 60 ans, Patrick Bernasconi, qui est parvenu à la présidence du Conseil, économique social et environnemental (Cese), a l'image d'un "patron social". À la tête d'une PME de travaux publics, vice-président du Medef jusqu'à la semaine dernière et partisan du dialogue social, ce Normand d'origine italienne, au sourire timide, n'a jamais manqué d'ambition. Président durant près de neuf ans de l'une des plus puissantes fédérations du Medef, celle des travaux publics, il a convoité en 2013 la présidence de l'organisation patronale, avant de se désister en faveur de Pierre Gattaz, vainqueur de la course. "Patrick Bernasconi a une fibre sociale, sa candidature face à Pierre Gattaz, c'était le patron social face au libéral", assure Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail. 

"Ce n'est pas un bateleur"
Au Medef, "il symbolisait le courant ouvert au dialogue social", estime un de ses soutiens syndicalistes. Quatre centrales réformistes - CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa - ont appuyé sa candidature au Cese face au président sortant Jean-Paul Delevoye. Son allure simple tranche avec celui d'un grand patron. Les formules à l'emporte-pièce, comme celles prisées par Pierre Gattaz, ne sont pas son fort. "Ce n'est certes pas un bateleur, mais un homme attaché à la réflexion et au fond", renchérit un de ses soutiens. 
A son actif, plusieurs négociations sociales sensibles : la représentativité syndicale en 2008, des conventions de l'assurance chômage et la sécurisation de l'emploi en 2013. Des syndicalistes qui l'ont côtoyé à ces occasions le décrivent comme "un homme posé, conscient du rapport de forces, mais pas dans l'agressivité, quelqu'un avec qui on peut discuter", qui est "toujours à la recherche une solution" pour faire aboutir les négociations.

"J'aime rassembler mes interlocuteurs"
"Ces négociations m'ont permis de pratiquer le dialogue social, de comprendre la nécessité et le rôle des corps intermédiaires, confie-t-il. J'aime rassembler mes interlocuteurs pour pouvoir bâtir ensemble." Ce Normand est né le 16 juillet 1955 à Domjean (Manche). Ses parents, d'origine italienne, s'étaient installés dans cette région dans les années 1920. Son entreprise de travaux publics est "une histoire familiale", raconte-t-il. Créée en 1933 par son grand-père, c'est son père qui lui a donné la dimension d'entreprise de travaux publics et de bâtiment dans les années 1950. Diplômé de l'École supérieure des travaux publics, il a pris les rênes de l'entreprise familiale, Bernasconi Travaux Publics, en 1985. Il en assure toujours la présidence. Engagé dans les organisations patronales d'abord en Normandie, il est devenu un poids lourd du Medef en présidant de 2005 à 2013 la Fédération des travaux publics.

Un "renouveau démocratique"
Après avoir rallié en 2013 Pierre Gattaz dans la course à la présidence du Medef, il a hérité du poste de vice-président, dont il a démissionné jeudi dernier, relevant l'incompatibilité entre les deux fonctions. Au Cese, il a fait son entrée en 2010, au titre des personnalités qualifiées nommées par le gouvernement, et a été membre du bureau de l'institution à partir de 2014. 

"Au bureau du Cese, il était transparent, neutre, il n'a rien fait", lui reproche un de ses adversaires. Mais il promet un "renouveau démocratique" pour le Cese. À peine élu, il a affirmé vouloir demander "audience" au président de la République et aux présidents des deux assemblées pour évoquer "la place centrale" du Conseil.

Les Francs-Maçons, membres du Grand Orient de France (GODF) dans le gouvernement Hollande / Ayrault

François Hollande, un Président de la République aux ordres du Grand Orient de France (GODF)

Ministres et Conseillers Francs-Maçons
Jean-Marc Ayrault, premier ministre: En 2008, maire de Nantes, il fait voter une subvention de 400.000€ destinée à la rénovation et à l’agrandissement du local servant aux réunions de 7 loges maçonniques;
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, membre du Grand Orient de France (GODF);
Christiane Taubira, ministre de la Justice, membre du Grand Orient de France (GODF);
Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, ancien membre de la Ligue Communiste Revolutionnaire et GODF;
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, membre du Grand Orient de France (GODF);
Michel Sapin, ministre du Travail,  GODF;
Vincent Peillon, ministre de l'Education Nationale, GODF  et ancien communiste, membre du Comité Communistes pour l’Autogestion;
Jérome Cahuzac, ministre du Budget),  GODF;
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, GODF;
Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, GODF;
Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, franc-maçonne et ancienne communiste membre du PCMLF (Parti communiste marxiste-léniniste de France);
Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée chargée de Décentralisation, membre du Parti Radical de Gauche et membre de la Grand Loge Féminine de France (GLFF);
George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, franc-maçonne;
Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie), franc-maçonne;
Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, GODF;
Alain Vidalies, ministre en charge des Relations avec le Parlement GODF;
Victorin Lurel, ministre délégué en charge de l'Outre-Mer, GODF;
Marc Mancel (conseiller de la ministre George Pau-Langevin), franc-maçon membre du Grand Orient de France (GODF);
Christophe Chantepy, directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault),  GODF;
Alain Simon, contrôleur général au ministère de l'Economie, GODF;
Aquilino Morelle, conseiller de François Hollande, GODF;
Cédric Lewandowski, directeur de cabinet de Jérome Cahuzac, GODF;
Renault Vedel , directeur adjoint de cabinet de Manuel Valls, GODF;
Alain Bauer, conseiller officieux de Manuel Valls, parrain de l’un de ses fils, ancien Grand maitre du GODF (2000 à 2003);
Yves Colmou, conseiller de Manuel Valls, GODF,...
Laurent Fabius, franc-maçon officieux.
Marisol Touraine, fille du sociologue Alain Touraine aux accointances maçonniques de notoriété publique. 

Francs-maçons du gouvernement Valls
Bien qu'ayant été initié au Grand Orient de France (GODF), Manuel Valls ne cherche manifestement pas à s'entourer de francs-maçons au gouvernement. Actuellement, il n'y a autour de lui que deux membres du GODF, qui ne cachent d'ailleurs rien de cette appartenance : le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et celui du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, François Rebsamen. Le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a été initié au GODF, mais il a fini par s'en éloigner.
Le chef de cabinet de Valls, Sébastien Gros, et son conseiller technique pour l'outre-mer, Frédéric Potier, en sont et fréquentent toujours leur temple.

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