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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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dimanche 31 janvier 2016

Changements au 1er février: plus de mauvaises nouvelles que de bonnes

Chute de la rémunération du PEL et hausse des péages autoroutiers 

Et on demande à voir ce que nous réservent quelques autres nouveautés 
 à effet immédiat au 1er février


Les consommateurs français vont voir quelques changements dès le 1er février. Certains sont bons à prendre, telle la baisse des tarifs du gaz, si légère soit-elle et pendant un hiver particulièrement doux. En revanche, les passages sur les autoroutes vont nous coûter plus cher. Et le taux d'intérêt du PEL (Plan d'Épargne Logement) va encore en prendre un coup. Les inscriptions à Pôle emploi se feront désormais en ligne (prévoir des bugs informatiques (ou administratifs) à vous faire opinément tomber les statistiques du chômage...) et les motos pourront légalement zigzaguer entre les files dans plusieurs régions.
Passage du taux d'intérêt du PEL de 2 à 1,5%

Drôle de "passage", selon l'AFP... Le Livret A "conserve son taux  à 0,75%", écrit sans honte l'Agence de presse française (qu'on pourrait croire solidaire des Français, mais qui maquille - depuis le 1er août - une chute de 0,25% du livret dit 'populaire'). L'AFP tente ainsi de faire avaler la couleuvre de la chute du Plan d'Épargne Logement (PEL) : -0,5 point, passant  à son tour de 2 à 1,5%.

Les tarifs des autoroutes en hausse  
Les tarifs autoroutiers augmenteront de 1,12% en moyenne au 1er février, "dans la logique" (langage AFP !)  des accords entre l'État et les sociétés concessionnaires. Cette hausse s'explique (selon l'AFP toujours) en majorité par l'augmentation de la redevance domaniale: si ce n'est pas une augmentation de l'impôt, ça y ressemble, car c'est une hausse -répercutée sur les usagers (nantis et "défavorisés") du "loyer" dû à l'Etat par les entreprises concessionnaires d'autoroutes (SCA) pour l'occupation du domaine public (propriété des citoyens!), ont affirmé mardi l'association 40 Millions d'automobilistes et une source proche du dossier. Le secret des sources atteint des sommets d'opacité.

Autoroutes à péages dans les pays
pauvres 
(en rouge) d'Europe
Selon Pierre Chasseray, délégué général de l'association, ce pourcentage de hausse, "fruit" (pourri) d'un accord entre l'Etat et les SCA, sur le dos de l'automobiliste soumis à la gabelle moderne de Bercy, a été annoncé au Comité des usagers du réseau routier national dont il est membre. "Ce que je trouve totalement inacceptable, c'est que finalement on a eu une impression de bras de fer entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes l'année dernière, qui s'était conclu par le gel des tarifs des péages", a déclaré M. Chasseray.
Une source proche du dossier (la revoilà !) a confirmé la hausse de 1,12%, assurant qu'elle est "strictement conforme" (réconfortant ?) à l'accord global signé entre l'Etat et les SCA en avril 2015, notamment un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d'euros, en échange d'un allongement moyen de deux ans de la durée des concessions, qui expirent pour la plupart au début des années 2030.

Test de la circulation inter-files pour les motos
Dans les départements du Rhône, de l'Ile-de-France, des Bouches-du-Rhône et de la Gironde, les motards pourront désormais circuler d'une file à l'autre: un gymkhana mortel, mais légalisé. La pratique déjà répandue fait l'objet d'une expérimentation pour quatre ans selon les informations de France Info. "Cette expérimentation peut s'arrêter à tout moment si nous constatons qu'elle produit de mauvais résultats", avait toutefois précisé Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.

Diminution des tarifs du gaz  

Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie, l'ex-GDF Suez, à 6,4 millions de consommateurs en France, baisseront en moyenne de 1,86% hors taxes le 1er février, a annoncé le 28 janvier le gendarme français de l'énergie. Il s'agit du cinquième mois consécutif de baisse des tarifs réglementés, qui ont fléchi en moyenne de 12,6% depuis le 1er janvier 2015, a précisé la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans un communiqué.
Les tarifs réglementés du gaz consistent en un prix de détail, qui n'inclut pas encore les diverses taxes, mais comprend les coûts d'approvisionnement d'Engie. Ils sont révisés mensuellement. 
Cette baisse répercute la chute du prix du pétrole et donc la baisse des coûts d'approvisionnement d'Engie (ex-GDF), dans un contexte de chute des prix du gaz sur le marché de gros. "Elle s'explique par la forte baisse des indices mensuels du prix à terme du gaz sur le marché de gros des Pays-Bas (principal indice de la formule tarifaire) et sur celui du marché français PEG Nord (Point d'échange de gaz Nord), pour le mois de février 2016 par rapport au mois de janvier 2016", a-t-il détaillé. En cas de fléchissement des tarifs, la "source proche du dossier" est très loquace...

6 régions passent à l'inscription en ligne à Pôle emploi

Qui dit informatisation des inscriptions dit "dématérialisation". La mesure a été expérimentée dans six départements (Haute-Corse ; Corse-du-Sud ; Doubs ; Haute-Saône ; Jura ; Territoire de Belfort ; Guyane ; Aisne ; Somme et Oise, depuis octobre ), mais son évaluation n'a pas été communiquée. L'expérimentation est pourtant déjà en cours de généralisation.
Ouverture dominicale ?

Au 1er février, l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, La Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon appliqueront l'inscription en ligne pour les demandeurs d'emploi. Ainsi, les agents d'accueil se concentreront sur le suivi des demandeurs d'emploi. C'est du moins la justification officielle, mais outre les bugs informatiques ne seront plus les seules excuses à la montée du chômage! les informaticiens de Bercy vont pouvoir se livrer à toutes les manipulations possibles des données...

Au 1er mars, cette mesure sera appliquée partout en France.

Taxis : Valls traite avec les auteurs de violences "inadmissibles"

Valls condamne des violences "inadmissibles" de chauffeurs de  taxis, mais les invite à Matignon...

Plusieurs mouvements de mobilisation sociale 
ont convergé ce mardi 26 janvier en France
, et aussi les taxis. 
Forts de leur monopole et d'une réglementation sur mesures,
les puissants taxis traditionnels n'ont pas su évoluer 
Les 5,6 millions d’agents de la fonction publique étaient appelés à cesser le travail et à défiler pour une hausse du pouvoir d’achat. Les deux premiers syndicats de contrôleurs aériens ont aussi participé au mouvement, entraînant l’annulation préventive de 20 % des vols. 
Côté éducation nationale, enfin, un tiers des enseignants des écoles maternelles et élémentaires devaient se mettre en grève, selon leur habitude, d'après le syndicat hégémonique. Les professeurs du second degré ont, quant à eux, été plus nombreux que prévu à débrayer contre la réforme du collège.

Du côté des taxis, des milliers de chauffeurs  ont répondu à l'appel à se mobiliser en France pour protester contre les "dérives" de leurs concurrents du secteur des voitures de transport avec chauffeur (VTC). Des actions se sont notamment déployées à Paris et autour des aéroports de Roissy et d’Orly, mais aussi en régions.

Le déroulé de la journée de mobilisation

En début de matinée, une navette force un passage, un manifestant est blessé
Selon la préfecture de police, 1.200 taxis ont été comptabilisés sur différents sites de protestation, notamment à l'aéroport d'Orly, où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance surchauffée. Mais, peu après 7 heures, une navette a forcé le passage et percuté un manifestant qui a été blessé à la jambe. Les autres manifestants ont frappé aux vitres du minibus, et ont forcé ses passagers à en descendre.
Le conducteur de la navette a été interpellé, et est entendu dans les locaux de l'hôtel de police à Orly. Il dit avoir accéléré sous l'effet de la panique.

Cette photo a été postée sur Twitter peu avant 9h00  par un journaliste de France TV Info. Depuis, les pompiers sont intervenus pour éteindre les pneus en feu. Le calme est revenu sur le périphérique parisien et la circulation a repris.
Vingt personnes ont été interpellées en Ile-de-France lors des manifestations de chauffeurs de taxi. 19 manifestants ont été arrêtés à la Porte Maillot, après plusieurs blocages du périphérique parisien, et le chauffeur de navette qui a renversé un manifestant est entendu dans les locaux de la police à l'aéroport d'Orly.

A 12h15, des représentants des chauffeurs de taxis seront reçus par Manuel Valls à Matignon, alors que devant le ministère de la Santé, une centaine de grévistes des hôpitaux de Paris manifestent aussi pour protester contre la réforme du temps de travail dans les hôpitaux franciliens. "Hirsch vole le repos des héros", pouvait-on lire sur une pancarte. Dans les grandes lignes, cet aménagement du temps de travail repose sur des suppressions de RTT et instaure de nouvelles organisations pour les 75 000 agents (hors médecins) des 39 établissements de l'institution. Au retour de la délégation reçue par le cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine, les manifestants devaient rejoindre le cortège des fonctionnaires.


Valls condamne les violences "inadmissibles" lors de la manifestation des taxis
Le premier ministre fait référence à des jets d'oeufs ou des pneus brûlés. "Il y a un droit de manifester. Il faut le respecter, même dans cette période d'état d'urgence. Mais les violences sont inadmissibles: aucune cause ne peut justifier une telle violence", a-t-il dramatisé à la sortie de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée, avant de recevoir à 12h15 à Matignon une délégation d'organisations professionnelles de taxis.

A la mi-journée, le ministère de l'Education annonce un taux de grévistes de 22,32% au collège, 12,24% dans le primaire et 3,66% parmi le personnel non enseignant. Pour le second degré dans son ensemble (collèges et lycées), le taux atteint 13,66%.

Manuel Valls propose l'ouverture d'une concertation avec les taxis, ainsi que la nomination d'une personnalité qualifiée, à l'issue d'une réunion avec les représentants des chauffeurs de taxis qui protestent contre la concurrence des voitures de transport avec chauffeur (VTC).

Les forces de l'ordre viennent pourtant d'interpeller vingt-deux personnes, dont 14 placées en garde à vue, après des incidents au cours des manifestations, selon l'annonce de la préfecture de police de Paris.


Au final, le premier ministre se calme

Qu'a donc promis Valls aux chauffeurs de taxis contre les conducteurs de 
VTC - qu'il n'a pas offert aux éleveurs bretons ? Les représentants des taxis en colère des compagnies hégémoniques étaient moins agressifs à l'issue de la rencontre avec Manuel Valls jeudi soi, après trois jours de mobilisation des taxis et une première réunion avec le médiateur chargé de mener une concertation avec les VTC. Le Premier ministre a repris le dossier en recevant, jeudi soir, l’ensemble des organisations professionnelles de taxis, deux jours après une précédente rencontre où certaines n’avaient pas été conviées. Diviser pour régner?
Après trois heures de discussion, plusieurs organisations professionnelles ont appelé les chauffeurs en grève à lever les barrages, comme l’Union nationale des taxis (UNT) qui a salué l’entrée dans une "phase positive". Mobilisés par solidarité, d’autres syndicats (CFDT, proche du gouvernement, FO, SDCTP) ou associations (Taxis de France), se sont aussitôt montrés ouverts à une levée du mouvement, et ont indiqué vouloir consulter la base avant toute décision. La situation devait donc se dénouer vendredi matin. La préfecture de police de Paris joue le jeu, recommandant aux automobilistes d’éviter les secteurs de la Porte Maillot et de la Porte de Bercy, ainsi que les abords des aéroports d’Orly et de Roissy.

1 400 taxis mobilisés jeudi
Jeudi, pour la troisième journée consécutive, des centaines de taxis ont manifesté en région parisienne contre les véhicules de transport avec chauffeurs (VTC). Les rassemblements, réduits en matinée, ont grossi au fil de la journée, notamment porte Maillot où la CGT recensait 1.600 chauffeurs. En milieu d’après-midi, la police comptabilisait elle-même 1.400 taxis mobilisés, un peu plus que la veille (un millier), mais moins que mardi (2.100). Dans les aéroports, plus de 160 taxis ont bloqué les têtes de station à Orly. A Roissy, un manifestant a été renversé par un chauffeur de VTC, qui a été aussitôt interpellé.

La colère des taxis vise le ministre de l’Economie 
Si Uber, qui, en quelques années,  a ouvert ce secteur protégé à la concurrence avec son application leader du marché international, et reste ainsi leur cible dans les media, c'est Emmanuel Macron qui concentre actuellement la fureur de la profession. En effet, le ministre de Valls s’est fait, jeudi, le porte-parole d’une des idées lancées par Uber, à savoir l’ouverture aux artisans taxis des plateformes de géolocalisation des VTC.  
Mais les taxis conservateurs protestent aussi contre cette avancée
Ce jeudi, pour la première fois, plusieurs organisations professionnelles de taxis avaient commencé par rencontrer le médiateur finalement chargé, à défaut de Hollande ou Valls, de mener la concertation entre VTC et taxis, laquelle était refusée sur le terrain par des centaines de chauffeurs mobilisés encore à Paris, Marseille et Toulouse. 
La réunion avec le député PS Laurent Grandguillaume, qui a débuté vers 12h30 à Matignon, en présence de conseillers du premier ministre, visait à préparer l'entrée en scène de Valls en "poursuivant le dialogue entre les taxis et le gouvernement dans la suite de la feuille de route tracée par le premier ministre mardi", avait indiqué le cabinet de Manuel Valls.

Vers une coexistence
Mais, dans l’intersyndicale à l’origine des rassemblements porte Maillot et dans les aéroports parisiens, la CGT, Sud et la CFDT, sur 13 organisations invitées, ont décliné et menacé de "durcir" le mouvement. 
Et deux autres (FO et FNTI), très mécontents, ont claqué la porte à 15h30. "Rien de concret," même s’il y a "une volonté de faire quelque chose. On ne peut pas attendre", a déclaré Nordine Dahmane (FO). 
Restaient présents, des membres plus modérés de l’intersyndicale, dont l’UNT et Gescop, déjà reçus mardi.

Votée en 2014 pour encadrer la coexistence des deux services, la loi Thévenoud était favorables aux grosses compagnies traditionnelles et prévoyait une application nationale réservée aux... taxis, mais celle-ci n’a pas encore été mise en place. Et surtout, elle n’est "pas appliquée", répètent les taxis, qui dénoncent l’absence de contrôles des VTC, censés travailler uniquement sur réservation préalable. Pour avoir "incité" ses chauffeurs à pratiquer le maraudage, privilège des taxis, Uber a été condamné mercredi à verser 1,2 million d’euros à l’Union nationale des taxis (UNT) dite "modérée" mais surtout proche du PS.

"Manuel Valls a su se montrer convaincant", assure BFMTV


Jeudi soir, les représentants des taxis considéraient que les VTC étaient acceptables. Ils ont décidé la levée du mouvement de contestation contre la concurrence des VTC, malgré un contentieux d'incidents violents d'incidents
A part une poignée d'irréductibles qui campaient encore Porte maillot, à Paris, refusant "les promesses" et les assurances données à la profession dans la nuit par le Premier ministre, les taxis ont repris le travail ce vendredi.
Quel compromis les services de Matignon ont-ils proposé ? 
"Le Premier ministre a d'abord dit sa considération pour la profession", commente Alain Griset, président de l’Union nationale des taxis (la fameuse UNT, qui représente des artisans taxis), en préambule sur RMC. "Puis, il a affirmé la volonté du gouvernement de faire respecter la totalité de la loi. Ensuite, il a dit son engagement à travailler sur le modèle économique, sa volonté d'anéantir cette concurrence déloyale" des VTC et de réparer le préjudice de la profession. Arrivée des courses: les Français vont douiller.
Achoppement sur le rachat des licences: "c'est compliqué, il y a pleins de paramètres"...
Tous les sujets ont été mis sur la table, assure encore Alain Griset, un modéré très en pointe. Même l'épineux sujet des licences payées (parfois plus de 200.000 euros) par la mafia des taxis pour pouvoir exercer la profession. "La question du rachat des licences est sur la table. Oui, c'est une piste. Le Premier Ministre s'est engagé à ce que ce sujet soit abordé et qu'on trouve, parce que ce n'est pas facile, le modèle économique qui permette de sortir de cette situation". Qui finance ? L'Etat ? Quoi qu'en dise Hollande, l'Etat, ce sont les contribuables et ils sont moins de 50% des Français.
Interrogé sur le coût du rachat des licences, Alain Griset souligne que "c'est compliqué"... Va-t-on vers une plus-value des taxis sur le rachat de leurs licences ?
"Il y a pleins de paramètres, dont l'ancienneté. Avec quel argent ? Sur quels critères ? Il y a un travail à faire, et nous allons le faire dans les prochains jours et prochaines semaines", promet-il.

"Création de brigades spéciales pour contrôler les chauffeurs"
L'incapacité des taxis archaïques à s'adapter à l'ubérisation du marché va nous coûter un maximum. Manuel Valls a en effet engagé le budget de la nation, en sorte de pouvoir renforcer les contrôles des chauffeurs illégaux.
L'accord que vante Griset achoppe encore sur un autre point. Les taxis se veulent intransigeants sur "les plateformes (de réservations de VTC) [qui] utilisent 70% de chauffeurs illégaux, insiste Alain Griset. Le Premier ministre s'est engagé à fermer ces plateformes si elles continuent ces pratiques. 
Il a également annoncé la création dans 12 départements de brigades spéciales chargées de sanctionner et d'arrêter les 70% de VTC dans l'illégalité". Sur quel crédit et par quel basculement d'effectifs - en période de mobilisation anti-terroriste maximale - Valls compte-t-il réaliser la quadrature du cercle des taxis ? Les 12 départements concernés sont : Paris, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Rhône, Gironde, Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Alpes-maritimes et Nord.

Pour Macron, les demandes des taxis ne sont pas acceptables

Mettant Valls en difficultés, "il ne peut être question de fermer certains plateformes et d'empêcher d'autres professionnels de travailler", a lancé le ministre de l’Économie, appelant à la levée des blocages menés par les taxis en grève. "La solution dans l'agitation et par le blocus, moi, je la considère comme inacceptable", a déclaré  Emmanuel Macron. "Je leur demande la levée des blocus", a-t-il ajouté à Fos-sur-Mersur le thème du renouveau industrielen marge d'une visite d'usine devant laquelle une vingtaine de taxis étaient stationnés à son arrivée dans l'après-midi.

"Ce n'est pas moi qui ai fait la réforme des taxis"
"Il y a des Françaises et des Français qui vont à leur travail, qui ont aussi une vie très difficile et qu'on prend en otage pour simplement que les pouvoirs publics cèdent: ça n'est pas ma philosophie des choses", a martelé le patron de Bercy. 
"Ce n'est pas moi qui ai fait la réforme des taxis, ce sont les Françaises et les Français qui en ayant recours à d'autres services ont simplement dit "on a besoin d'une mobilité parfois différente'", a-t-il expliqué.
Mais, sous la pression de la rue, Valls s'est résolu à recevoir les preneurs d'otages.

samedi 30 janvier 2016

Des manifestants par milliers défilent en France contre l'état d'urgence

L'état d'urgence dérange les internationalistes pro-arabes

Des rassemblements ont eu lieu dans 70 villes pour demander la levée de cet "état d'exception"



Au cri de slogans, tel "état d'urgence, état policier"
L'idéologie des organisateurs se révèle dans le mot d'ordre du refus d'inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux dans la Constitution, mais aussi et surtout pour demander la fin de "la répression ciblée de certaines populations".
Des manifestations étaient prévues dans près de 70 villes en France  ce samedi par les associations et collectifs de gauche et d'extrême gauche, internationalistes et révolutionnaires.

Les media ne citent que les moins offensifs ou les mieux encadrés et l’appel des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d’urgence", des associations rappelant que "rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés" et qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, La Cimade, le MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH).

Près de 20.000 personnes ont défilé à Paris, et plusieurs autre milliers dans le reste du pays, selon les organisateurs. A Paris, la préfecture a pour sa part dénombré 5.500 personnes.
"Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, nous vivons un coup d'état permanent marqué par l'arbitraire et la censure", a affirmé une manifestante à Paris.
La presse ne donne qu'un faible aperçu de la multitude d'associations, collectifs, mouvements et réseaux divers sollicités pour ce meeting unitaire,

autorisé partout en France, bien que certains soient subversifs.
Pour avoir une vague idée du pullulement associatif, voici une liste moins restrictive des organisations participantes:
AC!, ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM),ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France), AFA (Action antifasciste: cf: image ci-dessous), AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), Association des Marocains en France (AMF), Attac, Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), le 3C (Café Culturel Citoyen à Aix-en-Provence), CAPJO-Europalestine, CCIF (Collectif contre l'Islamophobie en France), CEDETIM (centre d'études anticoloniales et internationalistes), Collectif des féministes pour l'égalité (CFPE), CGT, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), 

CNT, Coll. des désobéissants, Coll. des sans voix, Coll. de la marche des femmes pour la dignité (MAFED, constitué à l’initiative d’Amal Bentounsi, du collectif Urgence notre police assassine, et en lien avec la mémoire de Zyed et Bouna), Coll. Jamais déchu(e), Coll. OuiOui (collectif indépendant par différents groupes, associations,organisatrices/teurs de soirées gouines, trans*, pédés, hétéro-te-s et bi-e-s), Coll. stop état d'urgence (1er signataires), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie (CRLDHT), COPAF (Collectif pour l'avenir des foyers de travailleurs), centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), CSP (Coll. des Sans Papiers), DAL, Droits devant!, Ecologie sociale (libertaire, inspirée de l’anarchisme et du communisme), EELV, Émancipation Tendance Intersyndicale (tendance intersyndicale révolutionnaire ), Emmaüs France, Emmaüs International, Ensemble, FASTI, Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Femmes égalité, Filles et Fils de la République, Fondation Copernic, FSU, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Genepi, GISTI, FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires), Initiative Décroissante pour le Climat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mouvement de la paix, MCTF (Mouvement citoyen des Tunisiens en France), Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), Mrap, NPA, OIP – section française, Organisation de femmes égalité, PCF, Planning familial, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits (RaidH), PG, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau pour une Gauche Décoloniale, Réseau IPAM (Initiatives Pour un Autre Monde), SNJ-CGT (syndicat de journalistes), Syndicat de la Magistrature (SM), SNPES PJJ (Syndicat National des personnels de l'éducation et du social), Solidaires, Sortir du colonialisme, Sud, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), UJFP (Union Juive Française pour la Paix), UNEF, UNL (Union Nationale Lycéenne), UTIT (Union des travailleurs immigrés tunisiens)...

L'exception devient la règle

Ce rassemblement a eu lieu trois jours après que le Conseil d'Etat a rejeté un recours de la LDH demandant la levée de l'état d'urgence, et alors que le gouvernement a l'intention de prolonger cet état d'exception, en vigueur depuis le 13 Novembre, va être prolongé au moins jusqu’à fin mai.
Une autre manifestante, a dénoncé " une mesure hypocrite et inutile. Le Parlement est appelé à voter comme un seul homme, nous manifestons pour montrer aux députés qui sont réticents qu'ils ne sont pas seuls
Une décision avant tout politique.
Les deux mois passés sous le régime d’exception donnent des résultats, du moins au premier coup d’œil. Les autorités socialistes ont largement recours aux deux mesures phares prévues par ce régime d’exception : les perquisitions administratives (3.189 réalisées au 21 janvier) et les assignations à résidence (392 à la même date). Les suites judiciaires paraissent elles aussi élevées au premier abord : 549 procédures ont été ouvertes après les perquisitions administratives. Sauf que l’écrasante majorité concerne des affaires de droit commun, du trafic de drogue, des séjours irréguliers sur le territoire, des trafics d’armes… Les enquêtes confiées à la section antiterroriste du parquet de Paris, compétent sur l’ensemble du territoire en la matière, se comptent sur les doigts d’une main : en tout, cinq procédures pour associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, dont une information judiciaire. Une seule personne a été mise en examen, selon les chiffres du ministère de la Justice, communiqués dimanche à la presse. Et ces résultats risquent fort de s'amoindrir encore, si c'est possible.

Un préfet en fonction dans une grande ville confiait dès la fin novembre que les saisies se raréfient à mesure que l’effet de surprise tombe. Un constat partagé par un député socialiste (tout aussi anonyme) qui avait voté la prolongation de trois mois en novembre : "Les préfets ont fait remonter les alarmes du terrain dès le mois de décembre : pas efficace passé l’effet de surprise et pas assez de personnel." "Les résultats en termes de saisies d’armes et de stups s’essoufflent, mais les perquisitions permettent aussi de faire du renseignement, nuance aujourd’hui le même préfet flouté. Beaucoup de données informatiques récupérées lors des perquisitions sont toujours en cours d’exploitation."

C’est cette érosion de l’efficacité d’un régime "hautement attentatoire aux libertés fondamentales" qui a motivé la Ligue des droits de l’homme à déposer le référé-liberté que doit examiner mardi le Conseil d’Etat.

Ce gouvernement s'apprête néanmoins à examiner la prolongation de l'Etat d'urgence et la déchéance de nationalité.

Seules les assignations à résidence devraient être maintenues. Leur champ est d'ailleurs restreint, puisqu’elles seront réservées aux personnes rentrant de zones de combat (Syrie, Irak, Libye…) ou voulant s’y rendre. Mais elles seront, là encore, décidées par le ministère de l’Intérieur, souverainement, sans contôle. Laurence Blisson, du SM (Syndicat de la magistrature, classé à gauche), y voit "une logique de contamination" de l’état d’urgence sur le droit commun, qui s’inscrit dans un mouvement plus ancien : "La loi Cazeneuve du 13 novembre 2014 prévoyait l’interdiction de sortie du territoire sur décision administrative," avec pour conséquence que le pouvoir judiciaire se retrouve de plus en plus contourné, ce dont s’est ému le premier président de la Cour de cassation, lors de ses vœux, début janvier. 

"Pourquoi l’autorité judiciaire est-elle ainsi évitée ?" s’est interrogé Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation depuis juillet 2014, en présence de Christiane Taubira, l'ex-ministre de la Justice, aujourd'hui remplacée par un proche du premier ministre. Le premier procureur, Jean-Claude Marin, a même pointé un "risque considérable pour l’Etat de droit", si l’état d’urgence devenait la norme. Les assignations pourraient bien être contestées devant la justice administrative, mais "le juge administratif n’a pas la même culture que le juge judiciaire", fait remarquer Me Marie Dosé. L’avocate parle d’expérience: elle fréquente les tribunaux administratifs dans des dossiers d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière. "On est devant un mur : notre contradicteur [le représentant du ministère de l’Intérieur pour les assignations] a la même culture que le président du tribunal, déplore-t-elle. Au final, on est face à deux contradicteurs." 
Dans le cortège parisien, une femme s'est demandée: "l'état d'urgence, jusqu'à quand' La fin de Daech' Dans dix ans' Jamais' Il faut y mettre un terme, surtout que notre arsenal législatif est déjà largement suffisant". 

Le footballeur français a signé pour porter un uniforme nazi

Valeur de la signature des mercenaires du foot et moralité 

Un espoir du football français a 'liké' une photo qui compare le maillot du Bayern de Munich (son club) avec un uniforme nazi…
 
Ancien joueur du Paris Saint-Germain passé par la Juventus de Turin et désormais titulaire à l’aile gauche du Bayern Munich, le jeune Kinglsey Coman (ci-contre, 20 ans en juin) n'a pas d'états d'âme. L’un des plus grands espoirs du football français vient en effet de recevoir de la Gazetta Dello Sport le titre de meilleur jeune joueur du monde, mais c'est une petite tête.

C'est aujourd’hui par lui que le scandale arrive 

Sur Instagram, le Guadeloupéen, considéré comme guinéen (par sa grand-mère) à Conakry,  a liké la photo d’un internaute qui comparait le maillot du Bayern Munich à un uniforme nazi. Le joueur s’est aussitôt fait chanter Manon sur l'air de la Tosca, en rap, et a "déliké" cette image infamante. Que le malheureux joueur du Bayern se soit identifié avec un nazi ou qu'il ait les références culturelles d'un joueur de console vidéo, le mal était fait.

La plupart des media allemands qui ont relayé l’information ont choisi de flouter sur la photo la brassard rouge à croix gammé.

En France, on se pose la question de savoir si le joueur français a dérapé...
Ou si c'est une erreur de jeunesse ?

Une simple "boulette"...
Elle ne mobilise d'ailleurs aucune association vertueuse. Tout le monde en parle, mais la LDH ne bronche pas.
Cette photo légendée: "Vend survette (sic) du Bayern saison 1940" paraît à la veille de l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, en Silésie, Pologne. Les professeur du SNES-FSU savent que c'était il y a 71 ans, le 27 janvier 1945. 
En cinq ans, plus de 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts à Auschwitz, dont 900.000 immédiatement à la sortie des trains qui les y transportaient. 90% de ces êtres humains (comme nous sommes tous) étaient juifs: est-ce pourquoi on peut en plaisanter - au second degré ! - sur les réseaux ?
On n'attend rien du CRAN. Mais la LICRA, peut-être ? 
Alors, le CRIF ?  

L'Education nationale et le centre de formation ont-il fait leur travail ?

'Facho' est l'injure suprême sur les réseaux: elle surgit à tout propos et se banalise. Ce qu'elle implique échappe en effet à la plupart des analphabètes de la toile, comme du football. Pourtant, les collégiens et lycéens sont éduqués dans le rejet du nazisme et les visites compassionnelles de camps d'extermination sont un must parmi les professeurs d'histoire. Pour autant, les professeurs (ré)éduqués dans les ex-IUFM sont dans le déni de l'équivalence de la mort de faim d’un enfant dans un goulag ukrainien, délibérément acculé à la famine par le régime stalinien, et de la mort de faim d’un enfant juif du ghetto de Varsovie. "Le goulag servait de laboratoire au régime soviétique, dans le but de créer une société idéale : garde-à-vous et pensée unique," témoigne Jacques Rossi. Les scolaires sont familiers de la Gestapo, mais ignorent tout du Guépéou ou de la Stasi (police politique soviétique ou Est-allemande). 
Hollande en visite au dictateur Fidel Castro
(La Havane, le 11 mai 2015
Mais la Shoah est une horreur ravalée au rang des autres génocides qui jalonnent l'Histoire, préférentiellement en Afrique, pour s'adapter au public, et singulièrement au Rwanda, et désormais du fait de l'Etat islamique, de ses terroristes islamistes qui massacrent à la kalach en France et exécutent  au couteau sur le Web, au vu de tous et des plus jeunes, mais en occultant les exterminations de masse menées par les régimes communistes (réduits -en jouant sur les mots- au 'stalinisme' et au 'maoïsme'!), de Pologne au Cambodge (par les "Khmers rouges"), en passant par Cuba de Fidel Castro (ci-dessus: l'exemple de l'oubli vient d'en haut). Est-ce la volonté de vanter les résistances naturelles des Gaullistesdes homosexuels et des Juifs, aux forces nazies d'oppression et de haine, mais aussi des communistes, cherchant à faire oublier le Pacte germano-soviétique (1939) entre Ribbentrop et Molotov ? Toujours est-il que cette "période sombre de notre histoire" est tellement banalisée qu'elle n'imprime plus les cerveaux des joueurs de jeux vidéos et des spectateurs des JT.

Didier Deschamps vient d'appeler Kingsley Coman en équipe de Francepour la première fois le 5 novembre 2015, pour les rencontres amicales contre l'Angleterre et contre... l'Allemagne, le 13 novembre 2015.

vendredi 29 janvier 2016

Démission haute en couleurs de Christiane Taubira

Débandade au sommet: les rats quittent le pédalo

"Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur"

Les personnels du ministère de la justice se sont réunis dans la cour pour la passation de pouvoirs entre la Guyanaise Christiane Taubira et le très gris Jean-Jacques Urvoas, comme le veut la tradition. En fait, la ministre de la Justice démissionnaire - qui a affirmé appuyer sa décision sur "un désaccord politique majeur" avec l'exécutif - s'est d'abord exprimée seule, cet après-midi du mercredi 27, dans le huis-clos des locaux de la place Vendôme, en l'absence de son successeur et alors que les questions au gouvernement battaient leur plein à l'Assemblée. En trois ans et demi et jusqu'à son départ du gouvernement, Christiane Taubira aura donc court-circuité les usages en vigueur, qui veulent qu'un ministre sur le départ parle à l'issue de la passation de pouvoirs.
"Ce fut pour moi un immense honneur d'être garde des Sceaux et ministre de la Justice de la France", a d'abord lancé l'ex-militante indépendantiste qui, au passage, ne se flatte pas d'avoir servi la France. Candidate à la présidentielle de 2002, elle avait été sèchement battue au premier tour avec seulement 2,32 % des voix, mais avait favorisé l'élimination du candidat de la gauche, Lionel Jospin, et le président Hollande ne lui en avait pas tenu rigueur. 
L'"égérie" de la gauche a évoqué son bilan, sourire aux lèvres, bien que l'essentiel des promesses n'ait pas été réalisé (cf. video 2), mais lèvres pincées, quand Urvoas -un proche de Manuel Valls- a dressé la liste des tâches en suspens à accomplir en 15 mois. La ministre a ensuite rendu un hommage appuyé aux fonctionnaires de son ministère - en grand nombre originaire de l'Outre-mer -   ainsi qu'aux magistrats.

Les démissionnés des gouvernements de Hollande applaudissent sa décision


En rupture avec la ligne brisée de l'exécutif depuis le mois de décembre dernier, l'ancienne ministre a rappelé les raisons de sa démission:
"Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur". "J'ai choisi d'être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mon rapport aux autres. Fidèle à nous, tels que je nous comprends", a taclé Christiane Taubira, évoquant les engagements non tenus de Hollande. 

La ministre sortante a 
exprimé sa conviction "que ce pays regorge de forces d'énergie, de volonté, d'imagination". "Son destin collectif repose sur des fondations solides. Et parmi ces fondations, il y a la construction de son identité républicaine, de son identité civique. Et ces fondations sont assez robustes, elles sont assez profondes pour résister au temps, aux accidents et aux tragédies", a-t-elle affirmé, en écho aux nombreux responsables de gauche qui s'inquiètent de voir la Constitution modifiée en période d'état d'urgence.
"Le péril terroriste est grave, imprévisible. Mais nous avons appris à le traquer et nous nous en sommes donné les moyens. Nous savons comment le combattre et nous avons montré que nous sommes bien déterminés à l'abattre. Mais je crois que nous ne devons lui concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni politique, ni symbolique", a pourtant insisté la démissionnaire, au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s'ouvre à l'Assemblée nationale. Une allusion à la déchéance de nationalité que comprend le projet de réforme constitutionnelle auquel elle s'est opposée. En qualité de garde des Sceaux, elle devait, paradoxalement, la porter, mais Valls l'en avait dépossédée, suite à son hostilité plusieurs fois affichée. 

Les ministres limogés à l'arrivée de Valls gardent une dent contre l'exécutif. 
Les exclus - Montebourg, Filippetti et Hamon, puis Duflot, du fait de Valls, sans compter Batho et Cahuzac, sous Ayrault -  étaient déjà un désaccord avec la politique menée par François Hollande et la démission de Christiane Taubira est, selon eux, une sage décision, bien qu'elle constitue une menace pour la primaire à gauche, puisqu'il n'est pas impensable que Taubira se porte candidate et entre en rivalité avec Montebourg.

VOIR et ENTENDRE combien les discours de démission de Montebourg et Taubira,  qui se ressemblent:

Taubira/Montebourg: Un texte de démission pour... par 20Minutes

Les réformes restaient à faire: les gros dossiers ont été repoussés et semblent enterrés

Le changement sera pour le prochain quinquennat

Les chantiers du nouveau ministre de la Justice... par LCP

Taubira se tire à vélo
La ministre sortie a également mis en scène son départ, à sa manière cavalière. Pour passer la porte, elle a encore offert de son passage Place Vendôme une image symbolique de sa considération pour la fonction.


En enfourchant l'un de ses vélos pour remonter la rue de Rivoli, suivie par son importante escorte d'agents de sécurité, elle a créé un embouteillage monstre qui annonce des jours difficiles...