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vendredi 19 février 2016

Réforme du code du travail: El Khomri, aux fourneaux, Valls, au canapé

Manuel Valls, souteneur d'el Khomri au turbin

Le gouvernement a braqué une large partie de sa majorité

El Khomri ne protège pas ses arrières
Rassurez-vous, ça gaze toujours avec Pruneau Le Roux, qui n'a aucun sens critique, apparatchik docile et bien nourri, gras et sans convictions ni tripes. Mais en brandissant la menace du coup de force pour faire adopter la réforme du code du travail, Hollande a fait se regimber ce qui reste de républicains dans ses rangs. 

Mieux: la marionnette Myriam el Khomri aurait reçu son texte de Manuel Valls soi-même, sans l'aval de François Hollande. Face à la levée de boucliers des parlementaires socialistes autonomistes, cette mise en accusation du premier ministre manipulateur vise à épargner le président qui a déjà perdu la moitié de ses points de sondages en deux mois, mais l'accable en fait, soulignant qu'il ne tient plus les rênes du pouvoir.
Au départ, Myriam El Khomri avait pour seule mission de présenter et défendre les principales mesures de sa réforme du code du travail dans la presse. Mais une phrase s'est glissée dans l'entretien: "nous prendrons toutes nos responsabilités," si ce texte ne plait pas aux députés de la gauche. Autrement dit, nous l'adopterons alors sans vote, via la fameuse procédure du 49.3.

François Hollande est-il innocent de tout ?

La communication se serait plantée. Or, selon les informations des radios Europe 1 et RTL ce vendredi, ces quelques mots ont été purement et simplement ajoutés par le cabinet de Manuel Valls avant publication. Dans le dos de François Hollande, nous dit-on, puisqu'il serait incapable de tenir deux fers au chaud en même temps, rassembler sa majorité sur le sociétal et l'international à l'approche de 2017 et la diviser davantage sur le sécuritaire et le social.

Le rentre-dedans, méthode du démocrate Catalan
Point de rondeur ni de sournoiserie chez l'excité de Matignon qui a d'abord passé pour un sécuritaire ordinaire, mais qui institutionnalise désormais le terrorisme politique par sa réprobation et sa répression, à la faveur des attentats islamistes. Daesh lui permet de surmonter la privation castratrice de l'objet symbolique imaginaire et d'assumer cette castration par une parole qui fasse acte. Mais il échoue car, pour se comprendre, Valls devrait servir la République plutôt que de se servir de la déchéance de nationalité et de l'état d'urgence.
Il théorise ses comportements castrateurs pour sortir sa propre angoisse de castration et cette névrose qui s'étale dans la frénésie de ses coups de tête et de menton ou le tremblement de sa main gauche et la violence de ses ripostes. Selon lui, tout est une question de méthode et d'image : lui qui veut incarner la gauche moderne et secouer les archaïsmes est partisan de la manière forte. Sa quête du surmoi va jusqu'à ébranler la doxa et bousculer de nombreux parlementaires.

Que contient la réforme du code du travail ?
Un numéro de duettistes, voire du triolisme

Comme dans les équipes de policiers,
l'un joue le rôle du gentil, l'autre, celui du méchant (et inversement, en alternance, comme au théâtre). Ce vendredi, Jean-Marie Le Guen, était le bon du film 'Le Bon, la Bête et le Truand'. Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a en effet tenté de souffler le froid en affirmant que le 49.3 n'est pas une option. Il a fait du commentaire de texte: "Nous prendrons nos responsabilités, ça veut dire l'engagement du gouvernement autour de ce texte et des principes qui y sont attachés", a-t-il précisé, refusant de faire confiance aux journalistes habituels et de déléguer aux 'décrypteurs' à la botte. "Ca ne préjuge ni dans un sens ni dans un autre les modalités d'adoption de ce texte". Un signe de l'embarras de l'Elysée mais aussi une déclaration qui n'engage à rien et laisse la porte ouverte au 49.3...

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