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mardi 31 janvier 2017

Quand la croissance rebondit en 2016, elle recule !

Le "rebond" du quatrième trimestre: une farce, à l'heure de la primaire socialiste ?

A quoi ça sert une "accélération" de la croissance de l'économie française au quatrième trimestre, si elle est artificielle ? 

Hypnose gouvernementale de Sapin
par l'entremise des media
A la vérité, 2016 ne s'achève pas sur une meilleure note que 2015 mais déjà les marchands de sable de la presse partisane ont repris leur vente de rêves en entrevoyant "des éléments positifs en termes de consommation et d'investissement qui augurent d'un début d'année 2017 solide". On verra bien après les législatives...

L’Institut national de la statistique et des études économiques, l'INSEE, officine de Bercy, a resservi mardi la hausse de 0,4% du produit intérieur brut (PIB) du dernier trimestre 2016, bien qu'elle n'ait aucun sens sur le moyen terme, en ligne avec les attentes des économistes. Certains d'entre eux...

En charge de la production (gouvernementale), de l'analyse (politique) et de la publication des statistiques officielles en France, l'institut a confirmé dans le même temps le niveau de croissance du troisième trimestre, +0,2%, ce qui fait que, sur l'ensemble de l'an passé, le PIB de la France a progressé en moyenne de 1,1%, après +1,2% en 2015: une "progression" qui constitue une baisse.

Le PIB ressort en fait nettement en dessous de la moyenne de la zone euro

Afficher l'image d'origineAnnoncée à 1,7% en première estimation, le Produit Intérieur Brut est aussi "en deçà de l'objectif": en clair, il n'est finalement pas "en ligne avec les attentes des économistes"... Il a pourtant été revu à la baisse de 1,5% à 1,4% en cours d'année, retenu par le gouvernement. Au final, la croissance moyenne annuelle sur l'ensemble du quinquennat se limite à 0,75% par an.

Dans une déclaration, le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin s'est néanmoins félicité que "2016 se termine sur une note positive, avec une activité qui accélère nettement au 4e trimestre."
"Pour la deuxième année consécutive, l’activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", dont le niveau sera connu en mars (!), a raconté l'illuminé de Bercy.

"Avec 1,1% de croissance, nous avons créé beaucoup d'emplois", a-t-il assuré par la suite sur France Inter, en dépit des chômeurs déplacés en stage de formation, sans garantie d'embauche. L'illusionniste en gros sabots de Bercy fait référence à l'emploi salarié dans les secteurs marchands qui a augmenté de 178.700 sur les douze mois à fin septembre 2016, mais fait l'impasse sur 

La croissance du quatrième trimestre a été portée par la demande intérieure, qui y a contribué pour 0,6 point.

La prévision de croissance pour 2016 avait été revue à la baisse par l'Insee

Dès le début octobre 2016, l'INSEE ne prévoyait plus qu'une progression de l'activité de 1,3 % en 2016. Ses prévisionnistes avaient battu leur coulpe et Michel Sapin avait admis à demi-mots que l'objectif de 1,5% fixé par le gouvernement Valls ne serait pas atteint. Et il avait même maintenu la prévision de déficit. Au lieu du 0,3 % de hausse attendu de la croissance, l'activité a reculé de 0,1 %, savait-on déjà dans le courant de l'été.
 
A la rentrée, l'INSEE a donc revu à la baisse sa prévision de croissance sur l'année de 1,6 % à 1,3 %. Ce chiffre, sensiblement aussi terne que celui de 2015 (+ 1,2 %), plaçait encore la France à la traîne de l'économie de la zone euro, qui devrait croître de 1,6 % cette année. 

Des faits qui ne devraient pas permettre au gouvernement Cazeneuve, à Sapin et leur presse aux ordres, comme ils tentent encore de le faire, de nous endormir aujourd'hui avec des chiffres appréciés positivement mais sur une base revue à la baisse.

De quoi alimenter les rubriques de "fact-checkers", vérificateurs de faits et chiffres ?
 

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