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mardi 14 février 2017

Hollande récupère les violences urbaines lors d'une visite prévue de longue date à Aubervilliers

La presse de l'Etat-PS en perd de vue l'objet initial du déplacement présidentiel

Hollande tente d'apaiser les banlieues agitées par l'extrême gauche
Tension palpable chez le président Hollande et dans sa suite
hormis sa caution franco-algérienne
en l'absence de Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur... 
A deux mois de l'élection présidentielle, le président et le gouvernement français s'emploient à calmer la colère des banlieues, à 14 kilomètres du lieu des violences urbaines déclenchées par un contrôle musclé d'identité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et le viol présumé d'un jeune noir en marge de ce contrôle de police. "On ne peut pas accepter, à cause d'un drame que j'ai moi-même dénoncé [par communiqué de ses services], qu'il y ait de la casse", a déclaré le président socialiste, à Aubervilliers, commune PCF gérée par Meriem Derkaoui, au nord de Paris. 
"Je refuserai aussi toutes les provocations", a ajouté le président-diseur au cours d'un déplacement à l'origine consacré à l'emploi des jeunes

A Aubervilliers les habitants ne se montraient guère convaincus par la visite du président socialiste. 
"Il aurait dû venir avant", estime Nadia, 50 ans. "Il n'y a rien pour nos enfants ici," assure cette mère de quatre enfants, malgré une gestion communiste quasiment ininterrompue du Parti communiste.

L'un des véhicules incendiés lors de la 
violente manifestation de l'extrême gauche 
à Bobigny, le 11 février 2017
En 2012, François Hollande avait pourtant réalisé de bons scores dans ces quartiers au moment de son élection. Sa cote de popularité a ensuite chuté et il a finalement renoncé à solliciter un nouveau mandat présidentiel. 
Malgré les milliards d'euros investis par les contribuables nantis - mais solidaires des banlieues-, le taux de chômage dans les 1.436 quartiers dits "prioritaires" est de 26,7%  contre 10% ailleurs, et 42% des habitants y vivent sous le seuil de pauvreté (fixé à 11.871 euros par an). 

Après une décennie de volontarisme politique, les disparités entre les quartiers en difficulté et le reste du territoire sont loin d'être comblées : l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls avait ainsi évoqué un "apartheid social".  

La com' du président François Hollande ne redresse pas la courbe de l'emploi
Le président démagogue s'est fait filmer au chevet de Théo Luhaka à l'hôpital Robert Ballanger le 7 février 2017 à Aulnay-sous-Bois, tandis que, dans l'esprit d'apaisement caractéristique des révolutionnaires, Mediapart affirmait il y a trois jours que "le viol de Théo Luhaka n'est pas une bavure', histoire de panser les plaies du jeune homme !
"Depuis plusieurs jours, certaines banlieues défavorisées de Paris connaissent des violences sporadiques [sic, chaque nuit], avec des incendies de voitures ou des jets de pierres visant les forces de l'ordre" Pour tout dire, des bâtiments emblématiques de la République sont également la cible des casseurs", quand on ne veut pas admettre que c'est l'extrême gauche anarcho-révolutionnaire qui sévit, malgré l'état d'urgence et avec la tolérance des services du ministère de l'Intérieur. 
Au moins 25 personnes ont encore été interpellées dans la nuit de lundi à mardi et elles sont au total 245 à avoir été appréhendées par les forces de l'ordre en France depuis le déclenchement des violences urbaines le 4 février. Mais ces relevés comptables n'ont aucun sens, puisque, quand les interpellés encagoulés ne sont pas relâchés purement et simplement, les "casseurs" n'écopent que de peines avec sursis. La justice joue ainsi le jeu de l'apaisement contre l'intérêt de la République, le pouvoir judiciaire sacrifiant aussi son image au profit du pouvoir exécutif.  

Ces incidents urbains suivent le contrôle d'identité, le 2 février, de Théo, 22 ans, que Le Parisien, La Dépêche, Arte, Yahoo ou Maritima (PCF) décrivent par sa couleur de peau: "ce jeune noir, qui dit avoir été violé par un policier avec une matraque, a dû être opéré et hospitalisé. 

L'affaire a connu un nouveau rebondissement mardi avec le témoignage dans la presse d'un de ses amis qui affirme avoir identifié, comme l'un des policiers blancs impliqués dans l'interpellation de Théo, le policier qui l'aurait passé à tabac, une semaine plus tôt. La police des polices a été saisie de ce nouveau dossier par le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.
Les rapports sont conflictuels entre jeunes - notamment les dealers de la cité des 3.000 - et policiers dans ces quartiers qualifiés de "sensibles" quand il ne faut pas dire que s'y développe l'économie souterraine de jeunes issus de l'immigration africaine et maghrébine. Cette question des violences policières entraînées par les trafiquants de stupéfiants avait déjà été instrumentalisée lors des émeutes qui avaient enflammé la France en 2005, pendant trois semaines, au prétexte de la mort de deux adolescents électrocutés alors qu'ils chercianent à se soustraire à la police en se dissimulant dans un transformateur interdit d'accès au public. 

Le gouvernement craint désormais une multiplication des incidents, après cinq années de socialisme, dans ces zones déshéritées de la Seine-Saint-Denis, socialiste depuis 2008 avec Claude Bartolone et, avant lui, PCF depuis la Libération. 

Hollande en a profité pour tacler les candidats ...Hamon et Macron 
Ces "zones de non-droit" sont largement absentes des débats socialistes en vue de l'élection présidentielle et le président déserteur n'a pas hésité à clamer mardi qu' "il faut que la justice passe", qu' "il est très important de montrer que nous sommes capables de vivre ensemble dans une société apaisée". Hollande a dénoncé l'absence de ses candidats de substitution, Hamon et Macron, dont les déplacements de campagne contournent les banlieues, 
tandis que son ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, élu d'Epinay-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui était en déplacement à Sarcelles (Val-d'Oise) le 14 février 2017, entre 12h45 et 13h45, aurait donc pu se montrer au côté de Hollande plus tôt dans la matinée à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), à 12 kilomètres. 
Pruno Le Roux se tenait ainsi à distance, après avoir parlé de "tragique accident" dans l'affaire du viol présumé du "jeune Noir"... C'était devant les policiers de Sarcelles, car devant l'opinion, le Pruno 

La candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen qui est en tête des intentions de vote pour le premier tour du 23 avril a taclé "le gouvernement [qui] se mure dans un silence qui reflète autant sa lâcheté que son impuissance".

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