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mercredi 31 mai 2017

Affaire Ferrand: Macron 1er fait pression sur la presse

Le président Macron protège son ami par la censure : la presse ne doit pas "devenir juge"

Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à la "solidarité" et à la "responsabilité"

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a fait état de cet intervention officielle en Conseil des ministres, ce mercredi 31 mai, en réaction à la crise politique et morale créée par le ministre Richard Ferrand. C'est d'ailleurs la première manifestation de soutien du président à son aîné qui est l'un des fondateurs du mouvement En marche!, lequel a soutenu la campagne du président.
"Il a tenu à appeler à la solidarité, à la responsabilité, au sein du Conseil des ministres, à faire le tri entre le grain et l'ivraie, voire quelquefois l'avanie", a relaté Christophe Castaner, usant d'une métaphore biblique du Nouveau testament.

Le chef de l'exécutif estime aussi que la presse ne doit "pas devenir juge"

"Les choses ne vont pas forcément bien quand la presse devient juge", a-t-il ajouté, en forme de mise en garde aux media, ajoutant un commentaire moralisateur selon lequel que "dans une société démocratique chacun doit être à sa place". 

Castaner évoque une "avanie", c'est-à-dire un affront public.
"Il a rappelé que notre objectif doit être de façon permanente celui de l'exemplarité dans nos actions publiques", a insisté le porte-parole.

"Il y a évidemment des contre-pouvoirs," observe-t-il encore, amèrement. 
"Et je le cite 'C'est bien ainsi' ", a-t-il rapporté, avant de préciser que le président a fait adressé des reproches à la presse, lui rappelant qu'"il y a aussi dans les grands principes celui d'une justice indépendante"

Le nouveau président appelle la presse à s'auto-censurer

"Seule la justice est habilitée à décider ce qui relève d'une affaire, d'une instruction, d'une enquête", a fait savoir Christophe Castaner aux organes de presse par trop critiques.

Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, qui fait l'objet de soupçons de favoritisme, mais aussi d'enrichissement personnel, et pourtant toujours soutenu par l'exécutif, a une nouvelle fois exclu mercredi de démissionner - au risque de pénaliser le pouvoir -,  martelant qu'il n'est "pas mis en cause par la justice". Seule une mise en examen - bien que non  - serait de nature à chasser du gouvernement le mutualiste indélicat.
Or, malgré le feuilletonnage par la presse des éléments nouveaux recueillis chaque matin, le Parquet national financier et le Parquet de Brest - soumis à Bayrou, archétype de l'homme intègre tant qu'il est dans l'opposition, mais devenu ministre de la ...Justice - persistent à ne pas considérer qu'ils sont en possession d' assez d'"indices graves ou concordants rendant vraisemblable que Ferrand ait pu participer, comme auteur ou complice, à une infraction.

Mardi soir, le Premier ministre avait préparé le terrain à une prise de parole du président.
Bien que mollement, Edouard Philippe avait conforté Richard Ferrand à son poste, malgré "l'exaspération des Français" qui ne pèse pas lourd face au copinage.
Ce matin, le président Macron pointe la presse et la rappelle à l'ordre...

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