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lundi 31 juillet 2017

L'arrogance des élu(e)s LREM n'est pas une excuse pour leur donner des coups

Une députée LREM Laurianne Rossi frappée sur un marché de Bagneux

Sans doute est-elle sympathique à ses électeurs, mais ça ne suffit pas aux autres 

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Une élue vent en poupe doit aussi prendre les autres en compte.
Laurianne Rossi vient tout juste de porter plainte. Ce dimanche matin, alors que la députée de la République en marche distribuait des tracts sur un marché à Bagneux (Hauts-de-Seine), elle a été agressée par un passant. "Nous avions un échange mouvementé (...), mais rien ne laissait supposer l'acte de violence qui allait suivre puisque cette personne m'a asséné un coup de poing dans la tempe droite", a expliqué cette trentenaire, ex-collaboratrice parlementaire auprès du sénateur socialiste Yves Krattinger, actuellement président du Conseil départemental de la Haute-Saône, à 367 kms des lieux de l'altercation. Elle accédera ensuite à la direction générale de l'Office Public de l'Habitat de Paris (2009-2012), trois ans après un diplôme de l'IEP d'Aix-en-Provence, avec un master 2 Affaires publiques de l'université Paris I, et directrice du développement et de la communication (2012-2015) de l’Institut des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM). Parcours sans faille qui doit moins à son militantisme politique, bien sûr, qu'à ses qualités avérées.

Le contradicteur aurait reproché à la jeune femme originaire de Toulon, non pas son parachutage à Bagneux, ni d'ailleurs son nomadisme, mais d'être
de ces députés "godillots" LREM, par ailleurs bénéficiaires de "la couverture médiatique orientée en faveur d'Emmanuel Macron". Pas de quoi en venir aux mains.
C'est encore un poste de direction qui lui échoie en 2016, quand elle rejoint une entreprise publique, la SNCF Réseau et sa direction Accès au Réseau - chargé de la maintenance, de l'entretien du réseau ferré national eet de la circulation des trains - où elle exerce jusqu'à la date de son élection. Pas exactement le poste idoine pour acquisition du sens du relationnel. Depuis ce 30 juillet, en gare Montparnasse, le SNCF ne fait d'ailleurs pas la démonstration de sa proximité avec les usagers...
A noter toutefois que le sénateur Krattinger est une relation influente dans le milieu des transports et qu'elle n'a pu nuire à la dame. Il est toujours président de la Commission "Aménagement du territoire, Transports, Infrastructures et NTIC" de l'Assemblée des départements de France (ADF) depuis 2004 ; membre du Conseil d'administration de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) depuis 2008 ; président de l’Institut des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM) depuis le 19 janvier 2010 - ce qui nous rappelle quelque chose de la carrière de cette élue - ; président de l'association Autoroute Atlantique Rhin Rhône depuis décembre 2010 ; président de la commission "Périurbain et Intermodalité" du groupement des autorités responsables des Transports (GART).
Cette dame incarne bon nombre des griefs adressés à la majorité.
Sauf un : elle n'est pas issue de la 'société civile', comme si, cette origine suffisait à garantir une aptitude politique et une écoute attentive et respectueuse de la population. Il s'en faut de beaucoup, car la trentenaire a circulé dans le secteur public avec une aisance extrême jusqu'à être désignée, à 33 ans, à l'un des trois postes recherchés de questeur de l'Assemblée nationale. Une ascension éclair qu'elle ne doit évidemment pas seulement à son genre et à son jeune âge.  
Sa suffisance, commune aux élus LREM, est-elle blessante ?

Deuxième femme politique agressée

L'agresseur présumé, âgé d'une soixantaine d'années, a été interpellé et placé en garde à vue. Sous le choc, même à la tempe, la jeune cadre d'entreprise publique n'a pas perdu connaissance. "Avec ses équipes", elle a pu se rendre au commissariat. 
Peu après, elle a reçu sur Twitter le soutien du président de la République ou d'un collaborateur : "Tout mon soutien à Laurianne Rossi, agressée parce qu'elle défendait ses convictions. Respecter les élus, c'est respecter la République". En matière de respect, le réciprocité est toutefois la règle.

Éric Coquerel (La France insoumise) et Valérie Pécresse (Les Républicains) déplorent un climat délétère entre élus et citoyens.  

En juin, NKM avait été violemment bousculée sur un marché parisien. Elle avait perdu connaissance et fini la journée à l'hôpital le plus proche. Son agresseur, un maire d'une petite commune de l'Eure, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende.

"Cet acte révèle un sentiment d'exaspération chez les citoyens et citoyennes", admet Laurianne Rossi.


Irrité par l'indigence de ses ministres, Macron passe aux menaces

"C'est du pipi de chat", vos notes, aurait lancé Jupiter à ses ministres  

Emmanuel Macron a violemment taclé les ministres de son gouvernement

 
Confronté à une chute de sa popularité, à des polémiques et des cafouillages en série, le président de la République a mis en garde ses collaborateurs du gouvernement  lors du conseil des ministres du 12 juillet, tandis que les analystes s'accordent en outre à juger son premier ministre faible et peu maître des événements et des hommes.

La cote de popularité du président issu de la société civile est en forte baisse en juillet, avec 54 % de satisfaits, soit dix points de moins qu’en juin, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. Le Premier ministre Edouard Philippe enregistre également un reflux de huit points sur la même période, passant de 64 % à 56 % de satisfaits.

Tous les maux du chef de l’Etat seraient causés par l'équipe qu'il a lui-même constituée autour d'Edouard Philippe. A propos des notes qui lui sont transmises, "c’est du pipi de chat, ce qui me remonte actuellement de certaines de vos notes", leur aurait déclaré Emmanuel Macron, rapporte Le Figaro
La colère de Jupiter est d'autant plus vive qu'il avait vanté son recrutement de jeunes startupers qui devaient changer la face de la France, par la fraîcheur de leur vision et leur envergure entrepreneuriale.

"Vous verrez, dans six mois, si vous continuez, vous aurez disparu" 

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La pythie de l'Elysée leur prédit d'ailleurs un funeste avenir s’ils persévèrent dans cette voie. "Ne vous laissez pas enfermer dans le confort des documents rédigés par vos administrations. Certes, cela peut vous paraître sympathique et confortable de vous placer entre leurs mains. Mais vous verrez, dans six mois, si vous continuez, vous aurez disparu", aurait tonné Jupiter.

Le chef de l’Etat n'assume pas sa part de responsabilité. Il cherche toutefois à reprendre la main et revoit "sa méthode", assure Le Figaro. 
Sa cote de confiance a encore baissé : une chute de 8 points en un mois (et de neuf pour Philippe) confirmée par un sondage Harris Interactive diffusé vendredi 28 juillet depuis son arrivée à l'Elysée à la mi-mai, dans un contexte d'annonces de réduction des APL et de réforme de la CSG.
51 % des personnes interrogées qui lui font confiance "pour mener une bonne politique pour la France".

La cote de popularité d'Emmanuel Macron avait déjà connu une lourde chute, évaluée par un sondage Ifop publié le week-end dernier et il perd notamment 14 points auprès des sympathisants des Républicains, dont une part, les Constructifs, est représentée au gouvernement Philippe, selon cette enquête réalisée pour le site Délits d'Opinion.
Les poids lourds du gouvernement ne font plus non plus illusion.
Cette baisse concerne également les principaux membres du gouvernement, avec une chute de 8 points pour Nicolas Hulot (59%) ou encore de 5 points pour Jean-Yves Le Drian (54%) et de 40% pour Bruno Le Maire A l’inverse, d'autres, comme le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer (37%, +2), malgré le scandale des APB et du tirage au sort des bacheliers candidats à l'Université lequel est imputable à Najat Vallaud-Belkacem,  ou celle de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal (30%, +3), comblent en partie leur déficit de notoriété et voient leur cote progresser.Parmi les autres personnalités politiques, les premières difficultés de l'exécutif semblent profiter à Jean-Luc Mélenchon, qui gagne 4 points à 32% d'opinions favorables, loin derrière l'invisible et inaudible Alain Juppé toujours en tête de classement malgré un recul à 43%, (-1). 
Le Premier ministre enregistre, lui, une chute encore plus marquée, avec 49% d'opinions positives et 50% des Français ne lui faisant pas confiance.
Avec 24% des voix au premier tour, Macron connaît un revers prévisible de fortune.

dimanche 30 juillet 2017

Un 'cahier d'été' pour les cafouilleurs du parti présidentiel à l'Assemblée

Test "Parles-tu le Macron ?", un poster à colorier 

La "pensée complexe" du souverain passe au-dessus de la tête des jeunes entrepreneurs de l'Assemblée

Emmanuel Macron à Istres, le 20 juillet 2017.


La collection 'Les Nuls' serait-elle inaccessible aux recrues de Macron ?
Les performances des novices de LREM à l'Assemblée ont impressionné, mais dans le sens où l'ignorance insigne des nouveaux députés de la société civile pour la chose publique s'est étalée aux yeux de l'opinion effarée, jusqu'au-delà des frontières, dès le premier débat, cette semaine, au Palais Bourbon.
Vous avez besoin d'une formation accélérée, les p'tits gars ? Vous avez pris la mesure de vos lacunes et voulez rattraper le temps perdu à la fac et en entreprise protégée ? La République en marche (LREM) est descendue de son Olympe pour se mettre à votre niveau et lance ce lundi son "cahier d’été", composé de "posters à colorier", d’un test de personnalité ou encore d’un quiz " Parles-tu "Macron" ?", rapportent la presse.
La sortie de ce fascicule, programmée pour lundi 31 juillet, a été annoncée ce samedi sur le compte Twitter d’En marche ! Le document est d’ailleurs d’ores et déjà disponible sur le site Internet LREM.


LREM "voulait de la qualité, d'accessible et de légèrement décalé".
Il fallait que l’objectif de ce document fût limpide comme de l’eau de roche (une expression datée, mais familière du conjoint de la sexagénaire, pro de lettres à la retraite), explique l’édito : "Pourquoi un cahier d’été ? Parce que c’est l’été", explique-t-on aux plus attardés qu'il ne fallait pas décourager
Plusieurs pages du \"Cahier d\'été\" lancé par La République en marche.
A l’intérieur,
plusieurs "instants détentes" sont proposés
un texte sur le "regard de chercheurs américains sur l’accord de Paris" au sujet de l’environnement, une interview (ça fait en effet américain, mais dans notre langue, Françoise Nyssen, éditrice belgo-française et ministre novice de la Culture, dirait "entrevue" ou "entretien") du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, un test de personnalité pour les adhérents ou un quiz, sobrement intitulé "Parles-tu "Macron" ? ".
Vous pourrez aussi retrouver un lexique pour vous éclairer sur la définition exacte de perlimpinpin, carabistouille ou bovarysme (sic), ou président jupitérien, des expressions utilisées par Emmanuel Macron.

C’est "vraiment cool de travailler sur ce projet", assure Nicolas Herenstein, illustrateur à l’agence Hands Studio, pour une bouchée de pain. L’illustrateur a expliqué que La République en marche "voulait de la qualité et quelque chose de légèrement décalé".

Un bâton tendu aux Twittos, lesquels n'ont pas manqué de tourner ce projet en dérision

Ni une, ni deux : ils ont choisi la facilité en proposant une cahier d'été alternatif...



Une panne mystérieuse paralyse la gare Montparnasse à Paris

Trafic SNCF interrompu gare Montparnasse à Paris en plein week-end de chassé-croisé

A la mi-journée, la SNCF est incapable de préciser quand un trafic normal reprendra
.

La circulation des trains, notamment des TGV, est interrompue, dimanche matin 30 juillet, au départ et à l’arrivée de la gare Montparnasse à Paris en plein week-end de chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, a annoncé la SNCF.
Sollicitée sur le réseau social par de nombreux voyageurs en quête d'informations, l'entreprise publique fait savoir que le départ de la plupart des trains s’effectue gare d’Austerlitz, pour certains avec retard. Des TGV ont été supprimés. 

Le "trafic est interrompu au départ et à l’arrivée de Paris-Montparnasse, en raison d’un dérangement d’installations à Vanves-Malakoff", près de Paris, affirme la SNCF. Un SMS envoyé à un usager indique, lui, une "panne de signalisation". Une cinquantaine d’agents spécialisés ont été envoyés sur place durant la nuit de samedi à dimanche 30 juillet et sont toujours en cours d’intervention à 13h00.


La SNCF invite ses clients à "reporter" leur voyage


Les trains "Intercités partent ou ont pour terminus exceptionnel Dreux. Certains de vos Intercités sont supprimés", ajoute la SNCF sur son site Internet. La société invite ses clients à "reporter" leur voyage "toute cette journée de dimanche 30 juillet".
Les TGV au départ de Montparnasse desservent notamment la Bretagne et le Sud-Ouest, régions très prisées des vacanciers l’été.

La circulation avait déjà été perturbée au départ et à l’arrivée de la gare Montparnasse le 17 juillet en raison d’une panne d’alimentation électrique, provoquant des retards pour des centaines de voyageurs.

Sur la route, dimanche est classé orange dans le sens des départs et vert dans le sens des retours sauf en Auvergne-Rhône-Alpes et sur l’arc méditerranéen (orange).

Black-out : l'information ne circule pas non plus

La compagnie ferroviaire a recommandé aux voyageurs de se débrouiller pour "consulter les canaux d’info-Trafic avant de se rendre en gare". Pour sa part, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a également manifesté sa présence, sur Twitter , quelque part dans le monde : "Les équipes SNCF mobilisées pour rétablir les circulations en gare Montparnasse au plus vite", a-t-elle indiqué, assurant suivre "attentivement la situation" : autant de mots pour ne rien dire.

La cause du "dérangement" n’avait pas encore pu être détectée en milieu de matinée. Officiellement, on ne sait pas si c’est un problème électrique ou des câbles dénudés", selon le porte-parole de la SNCF. Une rétention d'information qui ouvre la vanne à toutes les supputations et inquiétudes. 
Dans, la matinée aucun train n'a pu partir ou arriver à Montparnasse, mais aussi d’autres gares. Faute de train, des milliers de voyageurs ont dû reporter leur voyage. 


Galère des usagers : " Nous avons dû racheter des billets à la dernière minute"
Armand Riollacci et son fils avaient acheté un billet Ouigo, le service à prix réduit de la SNCF, et devaient voyager de Paris vers Bordeaux. Armand témoigne à Ouest-France : "A 7h45, une annonce nous signale que tous les trains OuiGo depuis Massy Palaiseau sont supprimés et qu’il faut que l’on reporte notre voyage". Presque toutes les personnes se sont alors rabattues sur la gare Montparnasse pour le même trajet. "Nous avons donc dû racheter des billets de dernières minutes à plus de 220 €".

Mais arrivés en gare Montparnasse, aucun train. Ils ont été "ré-acheminés" vers la gare d’Austerlitz. Après être allé dans trois gares différentes et avoir patienté 4 h et dépenser 220 € supplémentaires par billet, Armand ne cache pas sa frustration : "des incidents comme celui-ci ne devraient pas se produire !", fulmine-t-il.
Les voyageurs sont invités à reporter leur départ, avoue la SNCF. Des TGV étaient reportés en gare de Paris-Austerlitz et d’autres en gare de Massy. 

"Des bus ont été mis en place 
et un renfort de la ligne d’autobus 91 "(Montparnasse vers Austerlitz) a été demandé à la RATP, selon le porte-parole de la SNCF.

Un service de bus et de taxi a été mis en place pour emmener les voyageurs à Austerlitz ou Massy, indique encore la SNCF.
Vendue par l’ancien locataire de Bercy, désormais président de la République, comme la solution miracle à la mobilité et à la création d’emplois, la libéralisation des lignes de bus longue distance était déjà un fiasco en 2016. 
Gageons que le malheur des usagers de la SNCF fera le bonheur des statistiques de Macron et les affaires du groupe britannique - opérant en France pour le compte d’une start-up allemande, Stagecoach, via sa filiale Megabus (rachetée par Flixbus), dans le transport à bas coût par autocar "libéralisé" par la loi Macron et pesant 4 milliards de chiffre d’affaires - , devait licencier ses 175 employés, non sans avoir "bénéficié des aides de l’État et évité de payer des impôts en France", accusent les salariés.
Ce dérangement ferroviaire en cours aidera-t-il à réduire le fiasco : 1.400 embauches sur les 22.000  promises – un chiffre que l’ex-ministre de l'Economie a qualifié de "fou" à la télévision – soit à peine 6 % de l’objectif. Et pour quel résultat ? Des lignes fermées moins d’un an après leur ouverture, une ultra-concentration du secteur à rebours du discours sur les soi-disant vertus de la "libre concurrence", et la guerre menée au service public ferroviaire.
Pour le moment, une reprise très progressive du trafic est annoncée, à raison de 3 trains par heure. Elle est encore loin, la mer...

Les villas corses d'un proche de Macron construites illégalement

L'ami du chef de l'Etat se défend de tout favoritisme

Deux villas corses du président du Paris FC et ami d'Emmanuel Macron échappent à la démolition
 

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La justice a condamné Pierre Ferracci à payer une amende, mais sans ordonner la démolition de ses deux propriétés construites sur un site protégé de la baie de Rondinara, près de Bonifacio (Corse-du-Sud): l'homme d'affaires peut payer le million d'euros et conserver ses villas


Des associations de protection de l'environnement se sont donc élevées jeudi contre cette décision de la Cour d'Appel de Bastia.
"C'est un endroit totalement vierge, en plein espace remarquable, qui a une des plus fortes protections. Le terrain est maintenant ravagé", a regretté Lisandru Plasenzotti, membre de l'association de protection de l'environnement (née en 1986 pour la défense d'un site classé dans la région de Corte, elle fonctionne comme un contre-pouvoir, sans subventions), U Levante, partie civile, avec l' "Association bonifacienne comprendre et défendre l'environnement" (ABCDE), à l'origine de l'appel dans ce dossier.  Aux défenseurs du littoral corse, l'homme d'affaires oppose la légalité du permis de construire initial.
"Le 8 février 2016, en première instance, la chambre correctionnelle du TGI d'Ajaccio avait déclaré la SCI Tour de Sponsaglia, représentée par Pierre Ferracci, coupable d'avoir construit, entre 2010 et 2013, deux villas non autorisées par un permis de construire et l'avait condamné à un million d'euros d'amende, mais pas à la démolition des bâtiments", rappelle l'association U Levante dans un communiqué. 
Tour de Sponsaglia est une SCI (société civile immobilière) en activité depuis 26 ans. Située à Bonifacio (20169), elle est spécialisée dans le secteur d'activité de la location de terrains et d'autres biens immobiliers et gérée, sans aucun salarié, par Pierre Ferracci.

Mercredi, la Cour d'Appel de Bastia a rendu une décision confirmant le jugement du TGI d'Ajaccio.  Ces deux villas construites en plein maquis - pour le père et le fils - dans la commune de Bonifacio, appartiennent à l'homme d'affaires Pierre Ferracci, membre d'une famille implantée depuis longtemps dans la région. Il est par ailleurs le père de Marc Ferracci, un ami proche du président Emmanuel Macron, dont il partage l’intimité depuis plus de quinze ans.

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C’est fin 1999 que Marc Ferracci rencontre pour la première fois Emmanuel Macron, tout juste âgé de 22 ans. Les deux hommes préparent le concours d’entrée à l’ENA et décident de bachoter ensemble. "On a commencé à travailler ensemble à Sciences Po et on ne s’est plus jamais perdus de vue", explique celui qui vient alors de sortir diplômé de HEC, où il a rencontré sa future femme. Leurs révisions auront un succès mitigé : Emmanuel Macron devra s’y prendre à deux fois avant d’intégrer l’ENA et Marc Ferracci n’y parviendra pas, à chaque fois recalé à l’oral. Emmanuel Macron a été son témoin de mariage et Marc Ferracci a été le sien à son mariage avec Brigitte Trogneux.
"Marc et Sophie Ferracci, le couple stratégique de la campagne d’Emmanuel Macron" (Le Monde)Dans ce 'power couple', Marc Ferracci, 39 ans, est professeur en sciences économiques à l'université Panthéon-Assas, conseiller scientifique à France Stratégie (institution rattachée au premier ministre) et enseigne à Sciences-po Paris. Marc Ferracci est engagé politiquement au côté d'Emmanuel Macron, dont il est proche depuis qu'ils ont mené leurs études ensemble : il est notamment son conseiller économique durant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017. Il est conseiller spécial de la ministre du Travail du gouvernement Philippe, Muriel Pénicaud, également en délicatesse avec la justice.
Avocate, sa femme Sophie fut directrice de cabinet de Macron au ministère de l'Économie, puis chef de cabinet d'Emmanuel Macron durant sa campagne pour l'élection présidentielle française de 2017. Depuis le 19 mai 2017, elle est chef de cabinet d'Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé.
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"Pierre Ferracci n'est pas en effet n'importe qui. Fils d'Albert Ferracci, figure de la Résistance et responsable du parti communiste et d'une mère syndicaliste enseignante, il préside la société de conseils Alfa et le Paris Football Club", rappelle France Bleu Corse Frequenza Mora. 
"L'amende d'un million d'euros est certes élevée mais elle reste futile pour ce genre de personnes. Cette affaire est gravissime, car elle crée une jurisprudence qui peut ouvrir la porte à n'importe quoi pour des gens avec de l'argent", regrette Lisandru Plasenzotti. 
"Si une famille puissante (financièrement et relationnellement) se permet de construire, sans permis, dans un lieu protégé, vierge, (...) et n'est condamnée qu'à une amende (faible comparée à la valeur estimée des deux villas), sans obligation de détruire, la porte s'ouvre à une bétonisation illimitée de lieux, pour l'instant indemnes, par des personnes fortunées qui se moqueront d'avoir à payer une amende", renchérit l'association dans son communiqué. 
"Aucune amende ne peut compenser la flétrissure et seule la démolition et la remise en état pouvaient effacer la souillure", conclut-elle.

samedi 29 juillet 2017

Moralisation de la vie publique : avancées dans le flou artistique

Les principales mesures de moralisation de la vie publique

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Voici les principales mesures des deux projets de loi de moralisation (ordinaire et organique) "pour la confiance dans la vie politique" votées en première lecture à l'Assemblée:

Pratiques des élus

- Interdiction des emplois familiaux de collaborateurs "pour la famille proche" (conjoint, partenaire de Pacs, concubin, parents et enfants, ainsi que ceux du conjoint, partenaire de Pacs ou concubin) 
Résultat de recherche d'images pour "dessin loi de moralisation"pour les ministres, parlementaires et exécutifs locaux, sous peine de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, avec restitution des sommes versées.
Pour l'emploi de toute autre personne ayant "un lien familial" (membre ou ancien membre de la famille), obligation de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour les membres du gouvernement et exécutifs locaux, et auprès de l'organe de déontologie de leur assemblée pour les parlementaires. Même obligation déclarative en cas d'emploi croisé (embauche d'un collaborateur de la famille d'un autre élu ou ministre). 

- Suppression de la réserve parlementaire dont disposent députés et sénateurs pour attribuer des subventions (147 millions d'euros en 2017), afin d'éviter "les dérives clientélistes". Son extinction sera progressive d'ici ...2024. 

- Suppression de la réserve ministérielle.

- Nouveau régime pour les frais de mandat parlementaire: prise en charge directe, remboursement sur présentation de justificatifs ou versement d'une avance. Le bureau de chaque assemblée devra arrêter la liste des frais autorisés, définir un système de contrôle et en assurer la publicité. Art. 7 ordinaire.
Jusqu'alors, les députés percevaient une indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) de 5.373 euros net mensuels, les sénateurs de 6.110 euros. En 2015, avait été définie une liste des dépenses autorisées et interdites, et les députés devaient certifier sur l'honneur du bon usage

- Définition d'un régime répressif, à déterminer dans le règlement des assemblées, pour mettre fin aux compléments de rémunération dont bénéficient certains parlementaires siégeant en cette qualité au sein de certains organismes publics ou parapublics. 

- Les candidats à l'élection présidentielle devront fournir une déclaration d'intérêts et d'activités, en plus de l'actuelle déclaration de patrimoine. 
Avis de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sur la variation de la situation patrimoniale du président de la République en fin de mandat

- Peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité en cas de crimes ou de manquements à la probité applicable à l'ensemble des élections. Parmi les infractions concernées: les faits de discrimination, injure ou diffamation publique, provocation à la haine raciale, sexiste ou à raison de l'orientation sexuelle. Par une décision spécialement motivée, la juridiction peut décider de ne pas prononcer cette peine. 

- Vérification de la situation fiscale des parlementaires (eurodéputés compris) en début de mandat. En cas de manquement, démission d'office et inéligibilité seront possibles. Une démission d'office aura pour conséquence la tenue d'une élection partielle. 

- Encadrement des activités de conseil pour les parlementaires : ils ne pourront pas se lancer dans ce type d'activité en cours de mandat, mais pourront poursuivre une telle activité, si elle a débuté plus d'un an avant leur entrée en fonction. 
De plus, il sera interdit de conseiller des sociétés impliquées dans des marchés publics ou d'exercer des fonctions de représentant d'intérêts. 
Création de "registres publics" de "déports" pour les parlementaires en situation de conflits d'intérêts sur des textes ou des votes, et estimant devoir se mettre en retrait. 

- Les collaborateurs parlementaires devront bénéficier d'un statut, jusqu'alors quasi inexistant. La cessation de mandat constituera un motif spécifique de licenciement. Interdiction pour les lobbies de rémunérer des collaborateurs parlementaires. 

Financement des partis

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- Le gouvernement sera habilité à créer par ordonnance une "Banque de la démocratie", adossée à la Caisse des dépôts et consignations. Rejetée par le conseil d'État en juin 2017, elle avait été proposée par Bayrou pour aider les partis à financer leurs activités et campagnes électorales. Les partis se retrouvent contraints à des "démarches parfois humiliantes à l'égard de banques privées", a affirmé le garde des Sceaux lors d'une conférence de presse. Il est insupportable qu'une banque privée ait droit de vie ou de mort sur une formation politique."

- Création d'un "médiateur du crédit" pour faciliter le dialogue entre banques, candidats et partis. 

- Publication détaillée des comptes des partis au Journal officiel. 

Résultat de recherche d'images pour "financement des partis"- Interdiction de prêts par des personnes morales autres que des banques européennes ou des partis politiques, et interdiction de tout prêt ou aide d'une personne morale étrangère. 
Contrôle renforcé des prêts consentis par des personnes physiques. Toute infraction sera passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. 

vendredi 28 juillet 2017

Muriel Pénicaud rattrapée par une nouvelle affaire de gros sous

La ministre du Travail du gouvernement Philippe a touché un pactole sur le dos de licenciés de Danone

La ministre du Travail, "prise à partie par l'opposition" communiste, selon Reuters

Elle aurait réalisé une juteuse plus-value quand elle était aux commandes des ressources humaines chez Danone, une superbe expérience qui a séduit Macron, lequel y a vu une belle réussite personnelle. 
Muriel Pénicaud a été interpellée par des élus communistes brandissant la "Une" de "L'Humanité", au cours de la discussion du projet de loi d'habilitation pour réformer le Code du travail par ordonnances porté par la ministre jeudi au Sénat.
Le quotidien communiste révèle en effet une plus-value boursière de 1,13 million d’euros réalisée par Muriel Pénicaud en 2013, , à la faveur d'une restructuration, lors de la vente de stocks options Danone, alors qu'elle était directrice des ressources humaines du groupe agroalimentaire international.
Plus d’un million d’euros de plus-values boursières par un simple jeu d’écritures : c’est la somme gagnée en une journée par Muriel Pénicaud comme directrice générale des ressources humaines (DGRH) chez Danone, le 30 avril 2013. Et cela alors que le groupe s’apprêtait à supprimer 900 emplois de cadres, dont 230 en France. L’information fait tache sur le CV de la ministre du Travail, au moment où celle-ci défend mordicus au Sénat l’idée que faciliter les licenciements sera in fine bénéfique à l’emploi et donc aux salariés.
La ministre dénonce des "amalgames," dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro.
"Soyons clairs, l'attribution du plan de stock-options évoqué dans la presse est bien antérieure à l'annonce du plan de départs volontaires, soutient-elle et n'a aucun lien avec ce dernier", souligne la ministre du Travail, en disant "regretter ces amalgames".
"Le niveau de ma rémunération était fixé en toute transparence, avec une part fixe et une part variable différée, comme les 200 autres dirigeants de l'entreprise", explique la ministre dans une tentative de détournement de l'attention, précisant d'ailleurs qu'elle ne compte pas entrer dans le débat sur le niveau de rémunération, au sujet duquel "chacun a le droit d'avoir et d'exprimer son avis", concède la bonne fille.

Le député non inscrit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a réclamé la démission de Muriel Pénicaud.
"Je demande la démission de Mme Pénicaud", a-t-il dit sur France 2, ce vendredi matin. "Je suis révolté qu'on ait une ministre du Travail qui est en train de casser le droit du travail (...) et qui elle même a fait fortune en organisant des licenciements dans une entreprise, Danone, qui marchait bien."
Parmi les administrateurs de Danone, on note, outre Franck Riboud, son président du CA, Clara Gaymard, fille du professeur Jérôme Lejeune, généticien, et épouse de l'ex-ministre ministre de l'Agriculture (2002-2004) puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2004-2005) dans le gouvernement Raffarin III, Hervé Gaymard,Jacques-Antoine Granjon, PDG de Vente-privee.com et ami de Xavier Niel, Marc Simoncini et Bernard Arnault, ou Bruno Bonnell, président d'I-Volution et député La République en marche (LREM) du Rhône, tombeur de la candidate PS Najat Vallaud-Belkacem.
Pénicaud, "atout"  ou "boulet" pour le gouvernement ?

Pour le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly,
le débat est plus large, "le problème de fond" derrière cette polémique étant "le mode de rémunération des dirigeants des grandes entreprises".

Porteuse de l'une des mesures emblématiques du début du quinquennat d'Emmanuel Macron, Muriel Pénicaud doit faire face depuis plusieurs semaines à une enquête judiciaire pour favoritisme présumé, concernant Business France, une agence publique qu'elle a dirigée et qui, sans appel d'offres, a réglé la visite éclair - et la levée de fonds - du candidat Macron en campagne présidentielle à Las Vegas...

"Le fait d'avoir un ministre du travail qui connaisse le travail, qui était confrontée pendant toute une carrière à cette réalité-là (....), je pense que c'est plutôt un atout dans un gouvernement", a raconté le porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du Conseil des ministres.
"Mme Pénicaud fait partie de ces femmes et ces hommes qui viennent de la société civile, qui ont quarante années d'expérience professionnelle", a expliqué Christophe Castaner vendredi, niant toute fragilisation de la ministre - et du gouvernement - avec cette nouvelle politique.

"Il s'agit de quelqu'un qui, dans la transparence d'un contrat de travail, a assumé un travail qui a été jugé, y compris par les partenaires sociaux, toujours de grande qualité", a insisté la Voix de son Maître.

La CGT ne considère pas qu'un enrichissement personnel est la marque d'une grande qualité sociale et morale. 80, c’est, en années de SMIC net, l’équivalent de la plus-value touchée par Muriel Pénicaud sur la revente de ses stock-options.
Entre autres actions de moralisation en panne, le journal Le Monde vend un seul de ses articles sur le sujet  2 euros...

La consommation des ménages est repartie à la baisse en juin en France

La plupart des secteurs sont frappés, annonce l'INSEE

La consommation des ménages a baissé 
de 0,8% en juin

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Après deux mois consécutifs de hausse, cette baisse touche la quasi-totalité des secteurs, selon les données publiées vendredi par l'INSEE, une direction générale du ministère des Finances.

L'INSEE a également revu l'évolution de l'indicateur du mois de mai à la baisse de 0,1 point  à +0,9%.

Résultat de recherche d'images pour "baisse de biens consommation"Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la consommation des ménages en biens affiche une hausse de 0,4% après un repli de même ampleur au premier trimestre. Seul le moyen terme indiquera la tendance.

La consommation de produits alimentaires a diminué de 0,8% mais celle de tabac a progressé.

En juin, les achats de biens fabriqués (de consommation) ont reculé de 1,0%, tirés à la baisse par l'habillement (-4,7%), avant l'ouverture des soldes d'été. Mais les achats d'automobiles sont restés quasi stables (+0,1%), mais grâce aux véhicules d'occasion et aux deux-roues.

En hausse soutenue les deux mois précédents, la consommation d'énergie s'est repliée de 0,2%, les produits raffinés (+0,7%) faisant exception du fait de la "très forte hausse" des achats de fuel/fioul, en prévision de l'hiver, indique l'Insee.

Résultat de recherche d'images pour "consommation des ménages 2017"
Les achats de biens représentent près de la moitié de la consommation totale des ménages, qui contribue à son tour à un peu plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) français. 
Un mauvais signal pour la consommation à venir et mais surtout pour l'ensemble des comptes de la nation : le PIB est l'indicateur économique principal de mesure de la production économique intérieure.