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vendredi 7 juillet 2017

Calais : l’Etat oppose l'intérét général aux mesures d’aide aux migrants

L’Etat va devant le Conseil d’Etat contester les mesures d’aide  

Le bras de fer autour des migrants de Calais se prolonge

Littérature d'activistes anti-républicains 
L’État a annoncé jeudi 6 juillet faire appel du jugement du tribunal administratif de Lille lui enjoignant de mettre en place des mesures d’aide, au grand dam d’associations qui dénoncent un "entêtement"."L’état a considéré qu’il y avait dans cette décision des considérations qui pouvaient être discutables sur le plan de l’intérêt général", a déclaré à la presse Fabien Sudry, préfet du Pas-de-Calais, à l'occasion d’un déplacement sur la "renaturation" [réappropriation de la zone] de l’ancienne 'Jungle' de Calais. 
Saisi en référé, le tribunal administratif de Lille avait écarté le 26 juin la création à Calais d’un centre d’accueil d’urgence pour les migrants, mais avait ordonné la mise en place de mesures pour leur venir en aide, comme la création de points d’eau et de sanitaires et un meilleur accès aux douches. 

Le ministère de l’Intérieur a fait appel, se pourvoyant devant le Conseil d’État. L’État souhaite que "la juridiction suprême puisse se prononcer de manière définitive sur des sujets complexes qui ont été examinés par le tribunal administratif de Lille", a expliqué le préfet.  
Photo published for Migrants : l'appel d'urgence des associations à Emmanuel Macron"L’État ne souhaite pas la reconstitution d’un camp à Calais mais il est sensible à la situation des personnes vulnérables", a ajouté le préfet Sudry. "Ainsi, nous avons décidé d’accroître les maraudes sociales assurées par France Terre d’asile [dirigé par Pierre Henry, un élu socialiste qui apporta son soutien à Emmanuel Macron dans sa marche su l'Elysée], avec deux supplémentaires chaque jour.” 
En 2017, l’État a mis à l’abri 1.270 migrants mineurs dans le cadre de la protection de l’enfance, a-t-il rappelé. La mairie de Calais a aussi fait appel. 

"Autorités hors-la-loi" ?
"Ce n’est pas une grande surprise; ils persistent et s’entêtent dans 
Résultat de recherche d'images pour "migrants errants"
leur stratégie de maltraitance institutionnelle", a sévèrement accusé Vincent de Coninck, chargé de mission du Secours catholique dans le Nord-Pas-de-Calais. 
Les associations critiquent en particulier que l’État n’aurait pas amorcé sur le terrain l’installation des points d’eau dans les délais prévus par le tribunal. L’appel ne suspend en effet pas cette obligation et l’État - donc la collectivité -devra donc payer 100 euros par jour à partir de jeudi. "Voir les autorités se mettre hors-la-loi et refuser d’appliquer le droit est un manque de cohérence sociétale", a martelé V. de Coninck. 
"Le point le plus embêtant pour l’État est (le manque depuis Calais) de départs vers les CAO [centres d’accueil et d’orientation répartis sur tout le territoire], parce qu’il n’y a pas de place dans le dispositif actuel [du fait du nombre croissant d'arrivées] et parce qu’ils ont peur que ça fasse venir des gens à Calais", a souligné pour sa part François Guennoc, de l’Auberge des migrants. 

Actuellement d’environ 400, selon les autorités, de 500 à 600, selon des associations, le nombre de migrants à Calais a beaucoup augmenté ces dernières semaines. 
Jeudi, plusieurs migrants se tenaient aux abords de la rocade portuaire à l’affût de camions afin de passer en Angleterre. Et, tout au long du week-end dernier, de violents affrontements avaient opposé migrants éthiopiens et érythréens, faisant seize blessés, dont un grave, dans la zone industrielle proche de l’ex-'Jungle'.

Ce rebond judiciaire n’est qu’un épisode de plus dans le bras de fer qui se joue depuis plusieurs mois entre l’État et des ONG concernant Calais. 
Résultat de recherche d'images pour "migrants jungle de Calais"
Migrants irréguliers, demandeurs d'asile
économique, climatique et 
politique,
 instrumentalisés par des associations
Le 14 juin, Jacques Toubon, le Défenseur des droits, avait sévèrement épinglé l’État pour des atteintes d’une "inédite gravité" aux droits fondamentaux des migrants, puis réclamé deux semaines plus tard la création d’un centre d’accueil à Calais. 
Au cours des dernières années, les associations militant à Calais ont plusieurs fois déposé des recours en référé devant le tribunal administratif de Lille. Elles avaient par exemple obtenu gain de cause le 22 mars, lorsque la justice avait annulé les arrêtés d’interdiction de distribution de repas dans certains lieux. 

Non seulement les associations contrecarrent l'action des élus de la République, mais elles attaquent les représentants du peuple en justice.

 

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