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dimanche 2 juillet 2017

GM&S: épreuve-test pour Macron, ancien conseiller de Hollande et ex-ministre de l'Economie de Valls

Encore trois semaines de plus pour négocier l'offre de reprise

Le 
Tribunal de Commerce a placé l'équipementier creusois GM&S Industry en liquidation judiciaire

Après des mois de négociations tendues avec les pouvoirs publics et les constructeurs automobiles, principalement les groupes Renault et PSA-Peugeot-Citroën, les salariés de GM&S n'ont plus que les trois prochaines semaines pour voir aboutir le sauvetage de leur entreprise : la seule offre de reprise (partielle)soit 120 emplois sur 277 - déposée à ce jour .par l'unique repreneur doit encore être améliorée.  


En redressement judiciaire depuis le 2 décembre 2016 pour la troisième fois en huit ans et faute de trésorerie et de perspectives pour le site,  "la liquidation judiciaire était devenue inéluctable, selon le Tribunal de Commerce, vendredi. Cette décision de justice met ainsi fin à une histoire commencée sous le nom de Socomec en 1962 (avant de devenir la Sepesa en 1990, comptait jusqu’à 600 salariés), mais doit permettre la mise en œuvre des mécanismes de garantie des salaires et ainsi préserver les droits des personnels", a expliqué dans un communiqué le Procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux, après la décision du Tribunal de Commerce.
La Sepesa qui deviendra Euramec furent absorbées par SER, ce site de Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) étant choisi pour permettre l’embauche de personnels issus de la Cogéma après la fermeture des mines d’uranium. On y assembla notamment l’unité avant de l'Espace Renault. A la Souterraine, on fabrique des petits sous-ensembles par emboutissage et assemblage par soudure.
Le groupe stéphanois GMD, numéro un de l'emboutissage en France, a  formulé une offre jeudi soir, mais cette offre de reprise est "perfectible dans son volet social et le tribunal présente des réserves qui devront être levées," explique Michel Garrandaux.
L'histoire entre les salariés de GM&S et GMD aurait pu commencer en 2014. Le groupe, dont le siège social se situe dans les Hauts-de-Seine, avait déjà déposé une offre de reprise, à l'heure du précédent plan social des GM&S, alors dans le giron d'Altia. L'offre de l'Italien Gianpiero Colla, fondateur du groupe GM&S Industry, avait été préférée à celle du PDG, Alain Martineau.
Mais la poursuite de l'exploitation "ouvre un nouveau et bref délai devant permettre d'examiner les modalités de l'offre déposée par GMD et, le cas échéant, d'ordonner la cession de l'entreprise", ajoute-t-il.
"Trois semaines, ce n'est pas beaucoup mais cela peut être prolongé une nouvelle fois" pour une durée maximum de trois mois, a indiqué l'avocat des salariés, Jean-Louis Borie, devant les employés réunis dans l'usine de La Souterraine.

L'avocat a précisé qu'une nouvelle audience se tiendra le 19 juillet à 10h00 au tribunal de Commerce de Poitiers pour examiner l'offre déposée par GMD, seul repreneur déclaré, qui laisse sur le carreau 157 des 277 emplois de GM&S, deuxième entrepreneur privé de la Creuse, spécialisé dans l’emboutissage et l’assemblage de pièces pour l’industrie automobile à La Souterraine.

"Cent vingt emplois [sauvés], c'est beaucoup trop peu! (...) Une usine de cette taille, avec 120 salariés, ça ne vit pas", a réagi Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE, à La Souterraine, site de GM&S. "Il y a encore des choses à jouer; on va se battre comme des dingues", a-t-il lancé aux salariés, promettant de poursuivre les négociations sociales avec GMD, mais aussi de solliciter d'autres équipementiers pour une éventuelle reprise.

Dossier sensible qui pourrait embarrasser Macron

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Après avoir attendu la dernière minute jeudi pour la déposer, GMD, peut améliorer son offre jusqu'à deux jours ouvrables avant l'audience du 19 juillet, a insisté Me Borie.

Salariés et syndicats affichent leur détermination à sauver le plus grand nombre d'emplois possible et à négocier au mieux les indemnités de départ de ceux qui seraient licenciés, 157 si l'offre de GMD n'évolue pas. Ils réclament notamment une prime "supra-légale" s'ajoutant aux indemnités normales de licenciement, qui pourrait, selon eux, être payée par les constructeurs automobiles PSA et Renault, principaux clients de GM&S, accusés par certains salariés d'avoir organisé le déclin du site au fil des ans.

"Ceux qui partiront, il est hors de question qu'ils s'en aillent avec une main devant, une main derrière!", a averti Yann Augras, raillant au passage les promesses de formation faites par Benjamin Griveaux, le secrétaire d'Etat à l'Economie : "On est en Creuse! Les mecs qui ont des diplômes, ils n'ont pas de travail, ils vont dans les grandes villes..."

Symboliquement, une soixantaine de salariés se sont rendus dans l'après-midi à l'agence de Pole Emploi de La Souterraine pour retirer des formulaires d'inscription.

Le dossier GM&S est brûlant pour le gouvernement.
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Il a mis en place une "cellule de crise", conformément aux engagements du président Emmanuel Macron, lequel avait rencontré mi-juin des représentants des salariés à l'occasion d'un déplacement en Haute-Vienne.

"Tourner autour du pot comme ça s'est passé pendant six mois, ça n'a servi à rien. Là, je crois que les négociations ont réellement commencé", a estimé Patrick Brun, autre élu CGT. "Tout le monde a bien pris l'importance de l'impact aussi bien social que territorial"

Sans attendre la décision du tribunal de commerce, les syndicats ont annoncé une nouvelle réunion avec le ministère de l'Economie la semaine prochaine.

Sur le site de l'équipementier automobile GM&S,
les salariés continuent leur mobilisation, soutenus le temps de la campagne présidentielle par deux candidats de l'extrême gauche, le trotskiste Philippe Poutou et l'allié du PCF, Jean-Luc Mélenchon, qui étaient venus dénoncer la logique de réduction des coûts imposée par des "financiers".
VOIR et ENTENDRE Mélenchon mettre le président Macron en cause :

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