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mercredi 16 août 2017

Poursuivi par une plainte d'Emmanuel Macron, le photographe incriminé se dit "choqué"

Avec Macron 1er, c'est le retour du crime de lèse-majesté

Cette notion juridique d'Ancien régime avait été réactivée par le précédent quinquennat socialiste, pour Valérie Trierweiler et Julie Gayet

Vue sur les villas du parc Talabot dans le quartier Roucas-Blanc à Marseille
Le prince-président a choisi le très huppé parc du Talabot, 
situé dans le quartier du Roucas-Blanc (VIIe arrondissement de Marseille)
Ironie de l'histoire, la concubine officielle de Hollande était déjà journaliste, mais une journaliste qui avait du mal à en comprendre le travail et qui poursuivait en justice quiconque publiait des informations ou des images qui n'étaient pas à son avantage, quand le "rottweiler" ne bousculait pas ceux de ses confrères qui entravaient son passage. 
15.000 euros de dommages et intérêts, c'est la peine que la justice avait décidée pour donner raison à Julie Gayet qui estimait que les photos publiées par Closer portaient atteinte à sa vie privée. Le journal avait déjà été condamné à verser des dommages et intérêts à Valérie Trierweiler.

FRANCE-POLITICSLes vacances du nouveau couple présidentiel à Marseille suscitent l'intérêt de la presse en mal de copie. Mais, si les services de la com' présidentielle ont laissé filtrer la destination de vacances du chef de l'Etat à Marseille, le prince-président entend garder une main exclusive sur ce qui peut être diffusé et par ses propres canaux seuls.

Macron s'est senti victime de "harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée"
Vue de l'entrée du parc Talabot dans le quartier du Roucas-Blanc, à Marseille, le 14 août 2017 © BERTRAND LANGLOIS AFPMardi, un communiqué de l'Élysée indiquait qu'Emmanuel Macron avait porté plainte contre un photographe. Contacté par RTL, le photographe incriminé par le trentenaire a usé de son droit de réponse. "On se disait que le président serait un peu plus ouvert à communiquer sur ses vacances", confie-t-il. "En arrivant, je reconnais l'officier de sécurité qui m'avait arrêté la veille et je prends l'initiative d'aller lui parler. Il m'envoie bouler en m'indiquant qu'il va appeler les forces de l'ordre pour me faire coffrer 48 heures, alors que je n'ai pas fait une seule photo. Tout mon matériel était dans ma voiture."

Six heures de garde à vue 

L'Élysée assure que le photographe se serait montré insistant en dépit de plusieurs mises en garde allant jusqu'à s'introduire dans la propriété privée où réside le couple présidentiel : la villa du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), située dans le Parc Talabot, d'une étendue de plusieurs hectares. Pour Le Point, un restaurateur commente : "c'est quand même très haut de gamme ,comme lieu de villégiature !"
 
Quartier huppé et hautement résidentiel, le Roucas-Blanc, qui borde la corniche Kennedy, est presque exclusivement composé de luxueuses résidences fermées qui font face à la mer et à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde. "C’est le triangle d’or de Marseille", résume le maire FN du 7e secteur Stéphane Ravier.

L'intéressé explique sa démarche : "je me souviens très bien des photos de monsieur Hollande avec sa compagne de l'époque Valérie Trierweiler quand il est allé serrer les mains sur les plages de Brégançon. Ce sont des photos comme ça qu'on aurait aimé faire... quand il est parti visiter le château de La Buzine."

Côté sécurité, c'est l'état d'urgence à Marseille. Le Figaro rapporte en effet que les portails de la résidence du préfet de région sont surveillés en permanence par des vigiles privés filtrant les accès routiers. En raison des grilles métalliques imposantes, il est impossible d’entrer sans y avoir été invité.
"
Plusieurs camions de police" stationnent également sur l’avenue bordant le parc (les termes exacts, mais flous, repris par Le Point), pour satisfaire le monarque présidentiel qui souhaite poursuivre ses vacances "dans le calme et la discrétion" (sic). Un "quartier-village" dont le décor tranche avec les quartiers nord, populaires et gangrenés par le chômage et la précarité, mais d'abord par l'économie souterraine.
Selon le journal régional La Provence, pas moins de 32 policiers et 28 gendarmes ont été mobilisés pour faire partie de cette garde rapprochée du couple présidentiel. Et le Président de la République ne compte pas rester cloîtré chez lui, comme l'indiquait une source proche de l'Elysée : "Il veut pouvoir traverser la rue et aller voir les gens sur le trottoir d'en face."

Pourquoi Emmanuel et Brigitte Macron ont-il choisi ce port sur la Méditerranée ? Bernard Tapie assurait au journal Le Parisien : "Marseille, c'est un bon coup politique. Il y a un million d'habitants. Les gens sont vachement fiers qu'il soit ici, et ce, quelle que soit leur couleur politique." La presse partisane cessera-t-elle donc de stigmatiser ce port ouvert sur le Maghreb pour sa criminalité de seconde ville de France ?
Le socialiste Patrick Mennucci est moins béat : "Espérons qu'il se repose un peu à Marseille pour faire une politique meilleure après..."
Au final, les Marseillais perdent l'illusion que le président -qui se dit fan de l'OM- est venu pour l'équipe de foot...
"Je n'ai jamais eu un tel traitement"

"L'individu (selon 6Medias) aurait vécu un véritable calvaire". "Les forces de l'ordre sont arrivées et m'ont embarqué", précise-t-il toujours sur RTL. "Je suis resté près de six heures en garde à vue. Ils ont regardé le contenu de mes cartes mémoires, de mon ordinateur. Pour me dire au final que j'étais libre mais qu'il fallait que je parte de Marseille. Je vous avoue que je suis choqué et très surpris. Depuis Nicolas Sarkozy, j'ai toujours travaillé sur les chefs d'État, mais je n'ai jamais eu un tel traitement. C'est un peu spécial comme méthode."

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