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jeudi 19 octobre 2017

Des centres de villes moyennes se meurent en France

Vierzon, Châtellerault, Carcassonne, Auxerre... parmi les centres-villes sinistrés

Les commerces de proximité ferment les uns après les autres et le phénomène s'aggrave de plus en plus dans les villes moyennes.

Résultat de recherche d'images pour "centres ville sinistres"Un rideau sur quatre est baissé dans le coeur de Vierzon ou Châtellerault. 
Des  travaux d'agrandissement ou des décès de commerçants ne sont pas en cause. Pire encore, raconte le magazine spécialisé LSA, Libre Service Actualités, revue professionnelle hebdomadaire spécialisée dans le commerce, la distribution et la grande consommation, le mouvement ne faiblit pas et les fermetures s'accélèrent. Des boutiques baissent rideau, d'autres migrent en zones périphériques.
Dans les années 80, la rue piétonne du Maréchal-Joffre de Vierzon était très animée. Aujourd'hui,  toujours PCF (depuis 1937), on y compte trente-deux boutiques fermées pour seulement seize ouvertes. Ce même magazine LSA révèle le dernier baromètre Procos, de la Fédération du commerce spécialisé. 

Vierzon et Châtellerault ne sont pas les seules frappées par le phénomène. 
Autres villes qui périclitent : Carcassonne ou Montélimar. Auxerre, PS, c'est un commerce sur cinq qui est fermé. 
On pourrait aussi citer Nevers, dont le maire fut Pierre Bérégovoy (PS) pendant dix ans, Béziers ou encore Cholet et Albi. "Albi, Saint-Brieuc ont perdu 15-20 % de leur offre commerciale de centre-ville. 20 à 25 % pour Perpignan, Béziers, Calais.

Avec 180 magasins fermés en 2016, contre 149 un an plus tôt, le centre-ville de Saint-Brieuc, 45.000 habitants, affiche un nombre record de commerces vides. Près d'une vitrine sur trois a baissé le rideau selon le baromètre exclusif publié par le Journal des entreprises. Avec 31 cellules commerciales vides de plus sur un an en centre-ville, soit la plus forte hausse depuis 2011, la préfecture des Côtes-d'Armor s'enfonce dans la crise.

En fait, les habitants des villes de moins de 100.000 habitants qui ne sont pas un peu touristiques ou en bord de mer n'ont plus de commerces de proximité.

Les causes de l'hémorragie sont identifiées, mais elle continue malgré les cris d'alarme.
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Les associations de commerçants crient leur désespoir, mais les élus sont démunis ou insensibles au sujet. Une politique urbaine globale volontariste et transversale est nécessaire pour freiner l'érosion des commerces dans une ville centre et arriver à régénérer l'offre.
Une politique urbaine globale volontariste et transversale est nécessaire pour freiner l'érosion des commerces dans une ville centre et arriver à régénérer l'offre.

Les causes sont plurielles

Les grandes surfaces, installées en périphérie sont pointées. 
Image associéeMais il faut aussi incriminer la désindustrialisation, l'exode des populations, les loyers trop élevés en centre-ville, ou la taxe d'habitation qui fait fuir les locataires.

Des maires négligents ou au budget contraint ne se sont pas préoccupés des implantations commerciales ou ont fait des choix hasardeux. 
Ils se sont souvent laissé tourner la tête par de puissants groupes de la grande distribution qui leur ont fait miroiter des créations d'emplois, quand aucun conflit d'intérêts n'est à déplorer...  
A Dijon, ville du sénateur socialiste François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social de Hollande dans les gouvernements Valls I et II (2014-2015), une grosse enseigne de vêtements pas chers a été installée aux abords de la commune. L'argument est social... mais le centre-ville en a ressenti le contre-coup et les personnes âgées ne trouvent plus à se nourrir et s'habiller.
Certains élus ont aussi négligé l'attractivité des rues, sans  bancs, sans bacs de fleurs et autre mobilier urbain de confort et de bien-être, abandonnant à leur triste sort les commerçants qui tentent de résister, seuls.

Au Mans, la concurrence d'enseignes a fait rage. 
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Pas moins de 25 boutiques sont vides dans la seule rue Nationale, certaines très vétustes, abandonnées depuis plusieurs années. La rue Gambetta, un axe fantôme, a "perdu son dynamisme depuis l'arrivée du tramway, estime une commerçante. Depuis, difficile pour une enseigne de tenir". Dans ce quartier en souffrance, le petit marché du samedi matin a réduit sa surface. Le low cost alimentaire Dia a fermé fin octobre, Le Bouquet Manceau a mis la clé sous la porte. "Le phénomène s'accélère depuis dix ans pour bon nombre d'entre elles, en effet, constate Arnaud Gasnier. 

Une sur-concurrence d'enseignes entraîne fermetures des commerces ou leur 'périphérisation'. Et même, leur absorption dans des aires métropolitaines telles que Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse." Le magasin de décoration L'Ensemblier, place de l'Éperon au Mans, a récemment répondu aux sirènes de la métropole nantaise, à deux heures de route.

La faute au tramway, au stationnement payant contre ouverture 7j/7? 
"C'est une hérésie de penser cela, souligne Arnaud Gasnier. L'accessibilité multimodale (marche, vélo, bus, tramway, automobile...) est toujours favorable au commerce, maintient-il. Le manque de vitalité commerciale du haut de la rue Gambetta n'est pas lié à un hypothétique effet tunnel, mais à son éloignement de l'axe dynamique République-Jacobins et à un manque d'attractivité in situ."


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