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vendredi 29 décembre 2017

SNCF : Guillaume Pepy met au défi le pouvoir de lui reprendre son mandat

Le patron de la SNCF met son mandat "à la disposition" du gouvernement

Le patron de la compagnie ferroviaire et le président de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, sont tous deux convoqués

Fait rarissime, les départs en vacances d'hiver coïncident avec le week-end de Noël, samedi 23 et dimanche 24 décembre : les responsables du tourisme et de l'hôtellerie, de l'Education et des collectivités territoriales n'avaient pas prévu que 1,2 million de places à petits prix seraient vendues pour ce seul weekend, soit 50% de plus qu'en 2016... SNCF attendait 5 millions de voyageurs pour cette période de vacances de fin d'année. La SNCF n'a visiblement pas suffisamment anticipé cet afflux. Un trafic SNCF en hausse et le succès du TGV low-cost  ont fait de cette fin d'année une galère pour les usagers.

De nombreux voyageurs n'ont pas pu prendre leur train samedi. 
Les gares d'Austerlitz, Lyon et Bercy étaient particulièrement encombrées. Les voyageurs ont une nouvelle fois été pris au piège d'une importante pagaille dans plusieurs gares. Entre les quais bondés, les trains saturés et les changements de gare, les voyageurs font part de leur exaspération sur les réseaux sociaux.


Panne géante à la Gare Montparnasse, le 3 décembre.
Le trafic était totalement interrompu dans la gare parisienne ce dimanche 3 décembre. Tous les trains au départ et à l’arrivée de la gare Montparnasse à Paris ont été supprimés, suite à une panne technique qui a débuté vers 13h30. Le directeur général de SNCF Transilien mit la panne sur le compte d'un ..."problème informatique" dans la mise en service prévue ce week-end d’un nouveau système permettant d’augmenter le nombre de TGV au départ de Montparnasse. La SNCF avait dû dérouter sur Austerlitz 6 trains au départ de Bordeaux. 
"Ce nouvel incident est inacceptable, quelques mois seulement après celui de juillet et alors que les travaux étaient pourtant prévus de longue date", indique dimanche soir un communiqué du ministère. Une panne de signalisation, dans l’alimentation électrique d’un poste d’aiguillage à Vanves (Haut-de-Seine), avait déjà provoqué trois jours de pagaille fin juillet, en plein chassé-croisé estival, pénalisant des dizaines de milliers de voyageurs. Cela avait conduit la SNCF à annoncer un gros plan d’investissement de 150 millions d’euros investis dans l’information.

Le 26 décembre, la série noire continuait pour les usagers.
A Saint-Lazare, le trafic a été totalement interrompu pendant plus de deux heures. "Je n'en peux plus, les Français n’en peuvent plus, tonne une voyageuse excédée. Il y a un problème électrique. Ils ne sont pas capables de nous donner des infos. C'est ça le problème". 

Un plan d'investissement sur dix ans
La compagnie ferroviaire  - qui, à l'instar de l'exécutif, prend les Français pour des billes - a tenté de minimiser la portée de l'incident assurant que l'événement est "arrivé après l'heure de pointe à une période de l'année, entre Noël et le Nouvel an, pendant laquelle la fréquentation des trains est traditionnellement beaucoup plus faible". Circulez, il y a si peu à voir... 

Un bug informatique, ça va une fois...  
L'incident de mardi 26 est "très différent des difficultés rencontrées en gare de Paris-Bercy" samedi, a assuré la SNCF, en affirmant en outre que l'événement était aussi "totalement différent de celui survenu l'été dernier à Montparnasse" l'été dernier, quand une panne dans l'alimentation électrique d'un poste d'aiguillage avait provoqué trois jours de pagaille. Début décembre, c'est une panne informatique qui avait encore paralysé l'installation et la SNCF avait alors promis une "profonde réorganisation" de son fonctionnement.

La vétusté du réseau, vieux de plus de 30 ans, est pointée du doigt depuis des années : 30.000 km de rails souvent obsolètes, la moitié des ponts et tunnels vieux de plus de cent ans. Ce réseau en piteux état serait la conséquence des choix d'investissement de l'Etat, qui a préféré pousser la SNCF à favoriser le TGV, selon Fabienne Keller, sénatrice juppéiste (LR) du Bas-Rhin. Pour les associations d'usagers, ce déséquilibre est d'autant plus incompréhensible que la majorité du trafic ne se concentre pas sur les TGV. 
Pour sortir de cette spirale du prestige, la SNCF va investir 34 milliards d'euros d'ici 2026.

Et le surbooking, parlons-en...
Il est, notamment, pointé du doigt. Des personnes qui avaient réservé leur billet se trouvent dans l'incapacité d'accéder à leur place. Selon eux, des trains surbondés sont partis même avec de l'avance, obligeant ceux qui n'ont pu y accéder à prendre le suivant.
Les gares parisiennes d'Austerlitz, Bercy et Lyon sont tout particulièrement touchées.
Les passagers sont redirigés en nombre vers d'autres gares, d'autres se sont vus remettre des billets de réduction.



Les images de couloirs et de wagons bondés se multiplient sur les réseaux sociaux.
Ce journaliste de France Info qui a bloqué à PaSiDupes
l'accès à son compte Twitter est-il un démocrate
partisan des libertés d'opinion et d'expression ?


La SNCF reconnaît "une situation difficile" : elle parle peu mais, au moins, que ce soit intelligemment ! 


La ministre des Transports leur demandera des comptes le 8 janvier à midi. 

Elisabeth Borne leur réclame des explications
,
après les incidents qui ont perturbé le trafic depuis plusieurs gares parisiennes ces dernières semaines. Mais "il s'agira d'une réunion de travail, pas plus," assure l'entourage de la ministre, qui fut directrice de la stratégie de la SNCF en 2002.

Pourtant, dans la lettre qu'elle leur a adressée mercredi, Elisabeth Borne somme Guillaume Pepy et Patrick Jeantet de présenter des "analyses" et les "actions engagées".

Le président du directoire de la SNCF, Guillaume Pepy, déclare vendredi dans 'Le Parisien' que son "mandat est à la disposition du gouvernement". "Mon boulot, avec Patrick Jeantet, c'est de trouver des solutions. Le temps n'est pas aux états d'âme", lance Guillaume Pepy dans cet entretien. La SNCF est une entreprise publique, dont le président est nommé par décret.

Guillaume Pepy ne nie pas les problèmes : il désigne même les coupables.
"Sur la voie, ça va mieux. Avec l'alimentation électrique et la signalisation, on attaque un sujet plus difficile. L'âge moyen du réseau commencera à baisser en 2025", explique-t-il. Il estime cependant que les voyageurs ont été au rendez-vous cette année. "2017, c'est le retour en force du train, assure Guillaume Pepy. On gagne des clients, +3,2% sur Transilien, +4,6% sur les TER".

"Ce sont des causes différentes qui provoquent des conséquences différentes"

Le directeur général adjoint de l'entreprise, Mathias Vicherat, s'est défendu de son impéritie vendredi matin sur Europe 1, tout en valorisant l'impact du plan de rénovation du réseau, qui représente cinq milliards d'euros par an sur les dix ans à venir.

Pour la première fois depuis les incidents en série à la SNCF pendant ce mois de décembre calamiteux pour les usagers, Guillaume Pepy est sorti de son silence dans les colonnes du Parisien."Ces gigantesques travaux, en pleine exploitation, comportent des risques de bugs, d'incidents électriques, des risques de travaux qui ne sont pas suffisamment préparés", déclare pour sa part Guillaume Pepy dans Le Parisien. 


En un an, les pannes se sont multipliées dans les gares parisiennes et en province où on ne compte plus les incidents d'aiguillage ou de signalisation. Conséquences : des centaines de trains bloqués, des milliers de voyageurs exaspérés.
"Cela fait dix ans qu'on répète que le réseau classique est en piteux état. Eh bien là, on est dans le dur", explique Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa-Ferroviaire, deuxième syndicat cheminot. Le mal est connu : pendant trente ans, la SNCF, sous l'égide de l'Etat, a privilégié le TGV au détriment des trains du quotidien et de l'entretien des infrastructures. Pas étonnant qu'au plus haut sommet de l'Etat, on fasse profil bas.

Les voyageurs des grandes lignes ont la possibilité de demander un remboursement partiel du voyage, au-delà de 30 minutes de retard imputable à la SNCF. 
Le contribuable devra être solidaire... au détriment d'investissements salutaires qui éviteraient les pannes et la gabegie des ...remboursements !

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