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mardi 16 janvier 2018

Prison de Vendin-le-Vieil : la ministre de la Justice prise en otage

Nicole Belloubet est entrée sous les huées, mais n'est pas ressortie : 
elle communique par téléphone ?

"Visite très mouvementée" (LCI), "visite chahutée" (Le Parisien) ou prise d'otage ?


Nicole Belloubet est en visite ce mardi 16 janvier à la prison de Vendin-le-Vieil, où trois surveillants ont été agressés à l'arme blanche par un détenu radicalisé, un djihadiste allemand de 51 ans, Christian Ganczarski, jeudi 11 janvier. Co-instigateur de l'attentat contre la synagogue de Djerba en avril 2002, l'islamiste a été mis examen lundi soir par un juge antiterroriste à Paris pour tentatives d'assassinat.

"Belloubet aboule le blé". Les surveillants pénitentiaires attendent des actes de la part du gouvernement. "On n'a plus les moyens de travailler en sécurité, que ce soit en termes de moyens humains ou matériels", a résumé le responsable local de l'Ufap-Unsa, Alexandre Caby, réclamant notamment plus de recrutement et "un profilage des détenus pour qu'ils soient placés dans des établissements correspondant à leur profil pénal".
La démission du directeur de la prison de Vendin-le-Vieil, qu'ils réclamaient depuis plusieurs jours, et le "plan pénitentiaire global" et flou promis par Emmanuel Macron pour fin février, n'ont pas suffi à calmer le mécontentement.
"On joue notre vie pour 1.500 euros", explique Martial Delabroye, représentant FO au centre pénitentiaire sud francilien de Réau (Seine-et-Marne). Depuis 2013, lui aussi voit les départs se multiplier vers d'autres administrations: police nationale et municipale, douanes, mais aussi "les impôts". Or, Belloubet croyait s'en sortir avec une enveloppe représentant pour chacun-e quelques dizaines d'euros mensuels supplémentaires.
Il y a seulement quelques semaines, dans sa volonté de socialisation des prisons, la ministre socio-compassionnelle de la Justice annonçait la généralisation des téléphones au profit des détenus et pour permettre d'alléger la charge de travail des surveillants. Des téléphones fixes seront donc installés dans les 50.000 cellules des 178 établissements pénitentiaires français d'ici "une trentaine de mois", avait déclaré Nicole Belloubet.

Les surveillants pénitentiaires qui manifestent devant la prison souhaitent bloquer la sortie de l'établissement à la garde des Sceaux.

Un feu de pneus devant la prison e Vendin-le-Vieil, lundi 15 janvier 2018,
Depuis le début de semaine, ils bloquent les établissements dans la France entière. Les trois principaux syndicats de personnel pénitentiaire (l'Ufap-Unsa Justice, majoritaire, CGT-Pénitentiaire et FO-Pénitentiaire) avaient appelé à reconduire mardi 16 janvier le mouvement national de blocages de prisons. C'est ainsi qu'une cinquantaine de fonctionnaires était une nouvelle fois présente devant cette prison du Pas-de-Calais.

Le premier appel au "blocage total" des prisons a été très suivi lundi, pour réclamer plus de sécurité après l'agression de trois surveillants par un détenu djihadiste. Le 15 janvier, 139 des 188 centres pénitentiaires de France ont été "impactés à des degrés divers", soit par des blocages totaux, partiels, des piquets de grève, des débrayages ou des retards, selon l'administration pénitentiaire. En fin de journée, "il n'y a plus de blocage autre que Fleury-Mérogis", avait-on indiqué. Une centaine de surveillants étaient rassemblés depuis 18h devant cette prison d'Essonne, plus grand centre pénitencier d'Europe.
Selon des responsables syndicaux, une centaine de gardiens était mobilisée à Fresnes (Val-de-Marne). A Fleury-Mérogis, les barricades brûlées jusque tard dans la nuit de lundi à mardi n'avaient pas été remontées sur le chemin qui mène à la plus grande prison d'Europe. Le blocage auquel participaient quelque 80 agents en tout début de matinée était en train de se lever aux alentours de 8h00.
Ailleurs en France, une vingtaine de personnels s'étaient rassemblés à Laon (Aisne), une vingtaine à Annoeullin (Nord), une quarantaine à Sequedin (Nord), une quarantaine à Beauvais (Oise). A la maison d'arrêt de Nice, le blocage a repris dès 06h00 selon des sources syndicales.
Selon Philippe Abime, responsable de FO pénitentiaire en PACA, les prisons d'Aix-en-Provence, Arles et Grasse ont connu des "retards de prise de fonction" ce matin, mais la situation était rentrée dans l'ordre à 08h00, tandis que des mobilisations étaient en cours à Salon, Tarascon et Toulon.
A Osny, dans le Val d'Oise, une trentaine de syndiqués empêchaient les extractions des prisonniers et comptaient "retarder les parloirs," selon Tony Verdier, représentant FO. Tandis qu'à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, ils étaient une vingtaine.
Les prisons de Bonneville, Lyon-Corbas, l'établissement pour mineurs du Rhône, à Roanne et Aurillac étaient également bloquées, selon le délégué régional UFAP-UNSA Auvergne-Rhône-Alpes Dominique Verrière. Dans les établissements de Valence, Riom et Villefranche-sur-Saône, les vilains matons ont retardé les appels d'"au moins ...15 minutes"!
Une cinquantaine d'agents bloquaient la maison d'arrêt de Villepinte, avec un panneau "Belloubet, aboule le blé".
Les syndicats avaient appelé à la poursuite du mouvement ce mardi, alors que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, se déplaçait à Vendin-le-Vieil.

"Elle ne sortira pas" et Macron, pourtant à Calais, la laisse "se débrouiller" 

En colère, les surveillants de Vendin-le-Vieil ont accueilli la garde des Sceaux en chantant La Marseillaise, et en lui lançant des slogans comme : "Vous êtes en retard, Madame la ministre", "des moyens financiers, des moyens humains" ou encore "des solutions Madame la ministre".


Arrivée mouvementée de la ministre @NBelloubet à la prison de . Les gardiens chantent la marseillaise et réclament « des moyens pour la Penitentiaire ».
Avant d'entrer dans l'établissement, la ministre avait déclaré aux mécontents être venue - six jours après les faits -  "pour les écouter" mais la colère des personnels n'est pas retombée. 
Résultat de recherche d'images pour "belloubet aboule le blé"Plusieurs surveillants ont décidé de bloquer la sortie de l'établissement à Nicole Belloubet. "On doit bloquer la ministre, elle ne sortira pas d'ici ! On est pris pour des cons, c'est un ras-le-bol total, ça fait des années que ça dure et aucun gouvernement nous a écouté jusqu'à présent", déplore l'un des manifestants. Avant d'ajouter : "Elle est venue chez nous, mais elle aura du mal à sortir ou alors, on sera délogés par les forces de l'ordre".

Selon la presse, des négociations étaient toujours en cours avec les syndicats à la mi-journée à l'intérieur de la prison, alors qu'à l'extérieur, les surveillants de prison, dans l'expectative, sont tendus.

1 commentaire:

  1. http://ellevitan.free.fr
    La même juge en appel qu'au 1er jugement partial aussi celui la. Ha elle est devenue belle la France et, ce n'est pas fini!

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