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lundi 5 février 2018

Législatives partielles : Macron prend deux claques de LR dans le Val-d’Oise et à Belfort

Deux arrogants de moins à l'Assemblée nationale !

Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a qualifié cette double victoire de "désaveu" pour le chef de l’Etat.
 

C’est une double victoire pour Laurent Wauquiez et Les Républicains (LR) et un échec pour La République en marche (LREM), dans le Val-d’Oise et à Belfort après avoir remporté le second tour des élections législatives partielles : un carton plein ! 
Ian Boucard (Les Républicains), dont l’élection avait été invalidée en décembre, a été élu député de la 1re circonscription de Belfort - en terres socialistes - avec 58,93 % des voix au second tour face à un membre du Bureau exécutif national du MoDem, le candidat MoDem-LREM Christophe Grudler (41,07 %),  a validé la préfecture. 

Le parti a ensuite annoncé la victoire d’Antoine Savignat dans le Val-d’Oise  avec 51,45 % des voix, face à la concurrente LRM, Isabelle Muller-Quoy (48,55 %). 

Un "message clair" et un "désaveu" adressés par "la France du réel" à Emmanuel Macron et au gouvernement

"Les victoires de ce soir marquent une étape importante dans le renouvellement et la reconquête menés par notre famille politique", a encore ajouté Laurent Wauquiez, le président de LR, après ce qui apparaissait pour nombre d’observateurs comme un premier test pour le pouvoir macronien, près de neuf mois après l’élection d’Emmanuel Macron. 
La citation exacte et complète qu'a tronquée Le Monde est la suivante
"La France du réel s'est exprimée ce soir:
malgré huit mois de communication mensongère, les électeurs ont envoyé un message clair à Emmanuel Macron et au gouvernement. C'est un désaveu qui sanctionne sévèrement la politique du gouvernement", a déclaré le président de LR.
A Belfort, c’est une "belle victoire pour notre famille politique, non Les Républicains ne sont pas morts", a commenté Ian Boucard. "Les Terrifortains ont dit non à la hausse de la CSG, non à la hausse du [prix du] carburant", a-t-il poursuivi, soulignant que cette élection a la dimension d’un "enjeu national". Ian Boucard, 29 ans, suppléé par Damien Meslot, ancien député et actuel maire de Belfort, avait terminé, aux élections législatives de 2017, en tête au premier tour, recueillant 39 % des voix, soit 12 points de plus que son adversaire centriste Christophe Grudler (26,7 %). Au deuxième tour, le candidat LR avait remporté le scrutin avec seulement 279 voix d'avance. 
Le 8 décembre, le Conseil constitutionnel avait annulé l’élection sur requête du candidat MoDem de Bayrou. Le Conseil avait estimé que le candidat de la droite avait fait distribuer, en fin de campagne, deux faux tracts de La France insoumise et du Front national qui appelaient à voter pour lui au second tour. 
A Belfort, le FN et les Patriotes sortent perdants des législatives partielles 

Isabelle Muller-Quoy (LREM) perd dans le Val-d’Oise 
L’élection de la candidate LREM, qui avait pris en juin la circonscription à la droite, avait été invalidée en raison de l’inéligibilité de son suppléant mais le succès du candidat LR, Antoine Savignat, était plus inattendu. 
"Une remontada impressionnante cette semaine pour un excellent candidat, défenseur du Val d’Oise urbain et rural", a d’ailleurs tweeté, dimanche, la présidente LR d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, félicitant A. Savignat de sa "belle performance". Au premier tour, déjà marqué par une très faible participation, Mme Muller-Quoy était arrivée en tête (29,28 %) devant A. Savignat (23,67 %).
Après sa défaite, la quinqua continue d'affirmer que "les électeurs de gauche se sont abstenus et les voix du FN se sont bien reportées sur LR"... La battue a en outre considéré que "la démocratie n'a pas gagné dans cette élection" et épinglé un député LR "sans états d'âme".

"L'ancienne droite bat la nouvelle droite", a tweeté Jean-Luc Mélenchonle chef de file de la France Insoumise, dimanche soir. 

Le premier ministre, Edouard Philippe, et le délégué général de LREM, Christophe Castaner, étaient venus soutenir leur candidate jeudi soir dans son duel serré, lors d’un meeting où E. Philippe a ironisé sur son ex-parti, désormais dirigé par Laurent Wauquiez, causant plus de torts que de bienfaits à sa candidate. Ils avaient appelé les électeurs à voter pour elle afin d'"amplifier le mouvement, pour faire en sorte de pouvoir continuer cette marche", mais sont tombés en panne...

En juin 2017, cette "marcheuse" avait été élue au second tour par 54,23 % contre 45,77 % à Antoine Savignat, l’abstention avoisinant alors 60 %. 
Ce second tour marqué par une participation faible n'a mobilisé aucun camp : 28,91 % à Belfort contre 45,25 % en juin 2017. Et à peine 19,09 % dans le Val d’Oise, deux fois moins que l’an dernier.

"La droite est de retour", soulignent les porte-parole de LR.
L'exécutif et le parti présidentiel rejetaient toute portée nationale à ces deux élections partielles. Mais une double défaite sonne comme un mauvais signal, alors que l'exécutif marque le pas dans les sondages ces derniers jours.

"Les législatives partielles sont toujours difficiles pour les majorités en place; ceux qui soutiennent la politique du gouvernement ne se sont pas mobilisés comme le montre la forte abstention", a commenté l'entourage du Premier ministre, Edouard Philippe. "C'est un moment où il est plus facile de mobiliser contre que pour", a-t-on noté à Matignon.

S'il a concédé une "déception" pour LREM, le vice-président du parti présidentiel à l'Assemblée Hugues Renson a exprimé sur LCI un message similaire pour "ne pas surinterpréter ces résultats" !... 

Christian Jacob, le chef de file des députés LR,  a, lui, salué "une très belle victoire de nos deux candidats qui ont su mobiliser" leurs électorats, et "un sévère avertissement pour Emmanuel Macron, un président qui ne sent pas la contestation monter, sur le pouvoir d'achat, la CSG ou la sécurité"

Ces partielles "confortent notre stratégie d'opposition", selon l'élu de Seine-et-Marne. "Macron en mode En Panne ?", a ironisé Julien Aubert, secrétaire général adjoint de LR.

La mauvaise série se poursuit pour le parti présidentiel dans une période peu dense en élections.

Après des sénatoriales en septembre et un scrutin régional corse préoccupant pour LREM en décembre, d'autres législatives partielles doivent suivre, à partir de mars: dans le Loiret, en Haute-Garonne, en Guyane, à Mayotte, dans une circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Monaco...)

Mais le premier gros test pour l'exécutif attendra 2019 et les européennes, avant les municipales de 2020.

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