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lundi 30 novembre 2009

Régionales: Europe Ecologie exfiltre des écolos du MoDem

Corinne Lepage, passeuse de ses adhérents de Cap 21

Après la région PACA et le Languedoc-Roussillon, les adhérents de Cap 21, le mouvement de Corinne Lepage intégré au MoDem, ont décidé de faire liste commune avec Europe Ecologie en Haute-Normandie.
Si le ménage Bayrou-Royal va mieux (lire PaSiDupes), est-ce parce que le couple Bayrou-Lepage est en instance de divorce ?

Le MoDem se désintègre

  • La Haute-Normandie est en effet la troisième région où les adhérents de Cap 21, mouvement politique présidé par Corinne Lepage et vice-présidente du MoDem, ont annoncé, mercredi 26 novembre, leur ralliement à la liste Europe Ecologie pour les régionales de mars.
    Ce choix d'alliance s'est fait naturellement par "la cohérence sur un projet plutôt que sur une étiquette politique", a expliqué Mathieu Amelot, délégué régional Cap 21 en Haute Normandie. Un projet pour "mettre l'écologie au coeur de l'action publique régionale pour la prochaine mandature". Il ne fait pas allusion à l'autocrate Bayrou qui concentre les pouvoirs mais focalise les aigreurs sur sa personne.

  • En Languedoc-Roussillon aussi, pour expliquer cette désertion, on parle de convergence de points de vue sur un "projet différent du reste de l'offre politique régionale".
    La ligne du MoDem est désavouée

  • Au niveau national, ces alliances s'écartent de la ligne fixée par le MoDem de faire cavalier seul au premier tour des régionales. Le 25 octobre dernier, le conseil national du MoDem s'était prononcé pour des listes autonomes.
  • Corinne Lepage positive, en revanche.
    Ces ralliements régionaux sont de bon augure. La présidente de Cap 21 rappelle son soutien au rassemblement entre démocrates et écologistes, au lendemain des Européennes.
    L'ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé dit "comprendre que les militants aient envie de concrétiser ce que d'autres prônent sans le faire".
    Elle fustige aussi la politique spectacle et les "rapprochements d'estrade et rencontres médiatiques" de Marielle de Sarnez, François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit.
    "On ne peut pas raisonnablement s'afficher sur des tribunes avec des écologistes et s'opposer au rassemblement", pointe-t-elle au sujet des retrouvailles médiatisées entre le président du MoDem et Cohn-Bendit au "Forum Copenhague" le 22 novembre.

    Corinne Lepage confirme les tensions avec le MoDem

    L'eurodéputée donne blanc-seing aux rapprochements de Cap 21 avec Europe écologie et encourage ainsi les alliances dès le premier tour.<br>
    D'autres régions pourraient-elles suivre ? "Cap 21 n'a pas lancé de consigne nationale, assure-t-elle. C'est à chaque région de voir, étant entendu que dans certaines d'entre elles, les relations de Cap21 avec le MoDem sont plus ou moins bonnes."
    Les relations "exécrables" dans le Languedoc entre Cap 21 et le MoDem ont ainsi poussé à l'alliance avec les Verts. En Haute-Normandie, Corinne Lepage cite le divorce consommé entre Laure Leforestier, aujourd'hui membre de Cap 21, et François Bayrou.
    Ce contexte d'unions et de crispations n'est "pas simple à gérer", reconnaît la vice-présidente du MoDem. Mais elle se rassure.
    Le rapprochement des écologistes et démocrates se fera, elle en est convaincue. Au détriment de François Bayrou qui, de plus en plus nettement, circonscrit son destin aux limites du Béarn. Il ne devrait pas tarder à en réclamer l'autonomie !...
  • dimanche 29 novembre 2009

    Zemmour rappelle Voynet à la modestie

    Une Verts pas mûre, ministre de l'Environnement de Jospin

    A l'émission On n'est pas couché du samedi 28 novembre sur France 2, Ruquier recevait Dominique Voynet qui comptait y faire sa promotion en tant que maire. Venue du Jura, dont elle fut la députée, elle fut pourtant parachutée sur Montreuil, en Seine-Saint-Denis, où elle déboulonna le communiste Brard.
    Alors qu'elle avait tendance à faire l'impasse sur son expérience de ministre, le chroniqueur ne la rappella pas seulement à la réalité de sa commune d'adoption.
    Eric Zemmour, bien qu'homme de droite, montra sa bonne connaissance de Montreuil, ville de la première couronne de Paris où il est né, à la surprise d'une partie du public sélectionné.

    Zemmour l'aida bientôt à accomplir son devoir de mémoire

    Quant à Eric Naulleau, il n'avait pas la fibre écolo et ne lui adressa pas le moindre mot de sympathie. Mais il faut attendre la 14e minute pour que le chroniqueur évoque les exploits de l'ancienne porte-parole des Verts au ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement que lui avait confié Jospin, mais où elle n'a pas ni brillé ni laissé une marque indélibile de son efficacité. La faconde ne peut rien à l'effet de serre...
    VOIR et ENTENDRE comment Dominique Voynet, la députée recyclée en sénatrice, entend des insinuations subliminales dans les propos de Zemmour et se livre à des interprétations a priori:

    UMP: des élus de la diversité en rapport de leur représentativité ?

    La population immigrée, éternelle insatisfaite

    9% des citoyens français seraient d'origine immigrée

    Combien de Français seraient-ils d'origine noire ou magrébine ? Le quota de personnes de couleur est-il respecté -ou dépassé- dans les émissions ou journaux télévisés ?
    Il est bien légitime que la population française d'origine étrangère souhaite être traitée à égalité avec les autres concitoyens, mais est-il en revanche convenable qu'ils réclament des places au nom de leur différence et en proportion supérieure de leur nombre réel dans l'hexagone ?
    Or, des élus UMP cherchent à profiter du progrès des mentalités à leur endroit pour affirmer leurs ambitions et occuper un plus grand nombre de places sur les listes en vue des régionales.
    Le 27/11/2009, l'un d'eux, Kamel Hamza, conseiller muncipal de La Courneuve, répondait à lexpress.fr.

    Êtes-vous satisfait de la diversité des candidats au sein des listes de la majorité pour les régionales?
    Pour l'instant non. Mais on va voir comment cela va se passer samedi 28 novembre au Conseil national l'UMP. En Île-de-France, les têtes de listes départementales ne reflètent pas la diversité de la région. Valérie Pécresse [chef de file régionale, ndlr] disait qu'elle voulait mettre des Rama, des Rachida en tête de liste, mais on voit des maires, des députés qu'on connaît déjà. Il n'y a pas de renouvellement.

    L'UMP est en retard sur le sujet?
    J'ai le sentiment que mon parti ne pose pas encore la question de la diversité. Le PS et le MoDem s'y intéressent, ils ont choisi des têtes de liste de toutes origines en Île-de-France. Il y a une révolution des mentalités à faire, et cela doit passer par la politique.

    Nicolas Sarkozy doit taper du poing sur la table?
    L'UMP avait pris de l'avance grâce à Nicolas Sarkozy qui a nommé des ministres comme Rachida Dati ou Rama Yade. Mais quand le Président fait quelque chose, le parti ne suit pas, il est pourtant le seul à pouvoir changer les choses.

    Mettre plus de candidats issus de la diversité sur les listes, c'est une manière de répondre au débat sur l'identité nationale?
    Le débat sur l'identité nationale, ça ne peut pas être que des discussions sur le drapeau et l'hymne national. Les Français croient en des valeurs républicaines: l'égalité, la fraternité. L'identité nationale, c'est aussi ça. Si on ne parle que du drapeau et d'hymne national, on se plante.

    Culpabiliser l'UMP, mais aussi bien la population d'accueil dans son ensemble à travers lui , est quelque peu excessif

    Considérant la demande et un souci de parité, il devient nécessaire de recenser les différentes origines de Français de manière à posseder les éléments d'appréciation de la justesse de ces revendications.

    Des têtes de liste de toutes origines au PS et au MoDem ?


  • Au Modem, ils enregistrent en manque cruel de volontaires et les candidats au casse-pipe ne se pressent pas.

  • Au PS, la vérité est différente.
    Mais le conseiller muncipal de La Courneuve peut toujours aller voir si l'herbe est plus verte dans le pré d'en face. Les autres n'ont pas oublié les reproches adressés lors des dernières législatives par les candidats socialistes sacrifiés dans des circonscriptions imprenables.
    LIRE PaSiDupes : Le PS sacrifie un beur de plus (Samir Mihi)

    Des «insoumis de la diversité » ?
    Les exemples sont légion.


  • « Les insoumis de la diversité claquent la porte du PS » titre le Bondy blog

    Djamel Yalaoui s'était présenté sur Trappes (Yvelines) contre Safia Otokoré, candidate d’origine somalienne officiellement investie par le PS. Djamel Yalaoui participait à la nouvelle fronde d’une dizaine de candidats démissionnaires du parti qui, sous la houlette de Chafia Mentalechta (Puy-de-Dôme), dénoncent le “hold-up sur les voix des quartiers populaires à la présidentielle” (Diversité : le clash des sacrifiés, Le Parisien, 13 mai 2007 ).


  • Ces rivalités dégénérèrent parfois en règlements de compte. Le Bondy Blog -choyé par Yahoo! Actualités-, qui s’était rendu à Marseille pour suivre la campagne électorale dans les Quartiers Nord, raconta ainsi les mésaventures de Karim Zéribi, candidat “Nouvelle gauche” agressé physiquement dans la nuit du 7 au 8 mai. A la mi-février déjà, deux personnes l’avait apostrophé, menaçants : “Toi, tu ne te présentes pas aux élections”. Qui sont les agresseurs ? Mystère. Mais la candidature de Karim Zéribi gêne certains, surtout à gauche, et le Bondy Blog ne se priva pas de le souligner. Qu'est devenu le Bondy blog ?

    Que faut-il faire si, selon Fadila Mehal, née en Algérie, présidente fondatrice des Marianne de la diversité et candidate du MoDem aux municipales 2008 dans le IVe arrondissement de Paris (lien), a trouvé sur son passage la maire socialiste sortante Dominique Bertinotti qui lui a opposé une vive opposition. On peut affirmer que la France enregistre une grave pénurie de représentation politique, mais le face à face électoral est démocratique.

    Il ne faut pas non plus ignorer que Rachida Dati a été Garde des Sceaux au ministère emblématique de la Justice, que Rama Yade a été secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, un autre ministère prestigieux, et que Fadela Amara est secrétaire d’Etat à la politique de la ville. Trois personnalités politiques « venues d’ailleurs » et femmes de surcroît, appelées à de hautes responsabilités. Ces heureuses élues sont des « symboles vivants de la diversité », reconnaît Fadila Mehal. Mais y aura-t-il assez de postes « symboliques » ou non pour toutes les Marianne de la diversité et autres «insoumis de la diversité » ?
    De plus, quels sont les droits des 90% qui n'en font pas partie ?
  • vendredi 27 novembre 2009

    Le postier gardait le courrier en 'poste restante' à son domicile

    Les gendarmes découvrent 300 kg de courrier... chez le facteur
    Depuis cet été, plusieurs plaintes avaient été déposées à la gendarmerie à la suite de la disparition de courrier à Is-sur-Tille en Côté-d'Or (Bourgogne).

    Les gendarmes ont surveillé le facteur de la commune finalement constater que le fonctionnaire avait pris un mauvais pli: il ne distribuait pas toutes les lettres de sa tournée quotidienne.
    Lors de la perquisition de son domicile, les gendarmes ont découvert pas moins de 300 kg de courrie, entassés dans son logement. Lire PaSiDupes

    Le facteur, un homme d'une cinquantaine d'années, a reconnu les faits au cours de garde à vue. Il a indiqué aux enquêteurs avoir agi de la sorte afin de s'éviter du travail. Le Parisien précise que l'enquête n'a mis au jour aucun détournement du contenu des courriers.

    Mercredi le facteur a été interpellé , placé en garde à vue et mis en examen. Encore une pétition en perspective, voire une grève de la distribution, pour une meilleure qualité du service public.
    Il sera convoqué au tribunal en février prochain. Le temps de vendre ses calendriers à la population reconnaissante ?

    Hamon, voyou socialiste, traite de canaille le directeur du Pôle emploi

    La réalité de la « république du respect »

    Si son porte-parole passe à l'insulte, c'est que le PS est respectueux ?

  • N'est-ce pas déjà le député PS Arnaud Montebourg qui, en réponse à l'UMP qui justifiait la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'Établissement public d'aménagement de La Défense (Epad), avait estimé le dimanche 18 octobre sur Canal + qu'"une chèvre pourrait être élue avec l'investiture UMP à Neuilly" ?
    La chèvre de Monsieur Montebourg avait pourtant bien failli l'abandonner pour le bouc dans la montagne voisine, son rival UMP: le grimacier aux traits mous et au ton péremptoire ne fut réélu dans sa circonscription de Saône-et-Loire que de justesse au 2e tour, devant Arnaud Danjean, avec 50,37% des suffrages le 17 juin 2007.

  • Dans la délicatesse et la courtoisie, on ne fait pas plus rustre non plus. En janvier 2007 et en pleine campagne pour la présidentielle, le porte-parole de la candidate du PS avait fait de l'humour à sa manière tout en finesse: "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon", avait lâché le fétide Arnaud Montebourde sur le plateau de Canal+.
  • Il en a des troubles mentaux (cf.photo), mais le plus surprenant, c'est encore que la Ch'tite Aubry a fait du malotru un rénovateur du PS !
    A-t-il seulement réussi à faire quoi que ce soit du Nouveau Parti socialiste (NPS) ? Il le dit lui-même, « Moi, j'ai un problème, c'est que personne ne me croit. » Ce n'est pas faux. Arnaud Montebourg peut s'en offusquer, mais le vibrion peine à convaincre.
  • Montebourg n'est pas toujours aussi comique
    Il suffit de l'entendre clouer Frédéric Mitterrand au pilori. Lien PaSiDupes

    L'insulte devient une spécialité socialiste

    Aubry doit-elle révoquer Hamon ? Lien PaSiDupes
    On peut être aux abois, rien ne justifie qu'un professeur d'université verse dans l'insulte, fût-il le porte-parole du PS. Sauf que Benoît Hamon n'a que le bac +3 et que l'université compte sur lui pour remonter la pente. Lire PaSiDupes

    Sur RMC et BFM-TV, le pantin de Riton Emmanuelli a quant à lui insulté Christian Charpy, le directeur de Pôle emploi: "Moi, je dis que le directeur de Pôle emploi est une canaille de continuer à procéder ainsi, de tordre les statistiques". Ce dernier a répliqué qu'il se réservait le droit de porter plainte pour diffamation.
    La hausse du chômage, qui se modérait depuis cinq mois en France, s'est brutalement accentuée en octobre avec 52.400 demandeurs d'emplois supplémentaires en catégorie A, soit 2.627.300 en métropole.
    Au lendemain de la publication de ces chiffres, Benoît Hamon a affirmé que plusieurs organismes de statistique considéraient qu'il y avait en France "près de 17% de la population active qui est sans emploi. "Ça, ce sont les vrais chiffres", a-t-il assuré sur RTL.

    L'insignifiant personnage se gonfle
    Cet éminent professeur d'université, titulaire d'une licence d'histoire, a doctement expliqué que si la communication de Pôle emploi se concentre sur 2.600.000 personnes, "on oublie tous les autres, ceux qui sont en formation, ceux qui sont en stage, ceux qui ont travaillé un jour dans le mois et qui ne sont pas comptabilisés". Les spécialistes du 'décriptage' de France Info n'ont pas manqué de réprendre en boucle cette analyse socialiste toute la journée. "Voilà, il y a manipulation des statistiques. Pourquoi il y a manipulation des statistiques ? Pour faire croire qu'en France ça va mieux qu'ailleurs et que la crise sociale n'a pas la même ampleur qu'ailleurs", a insisté la grenouille du PS qui veut se faire aussi gros que Martine Aubry.
    Si la communication de Pôle emploi se concentre sur 2.600.000 personnes, a-t-il ajouté, "on oublie tous les autres, ceux qui sont en formation, ceux qui sont en stage, ceux qui ont travaillé un jour dans le mois et qui ne sont pas comptabilisés".
    "Voilà, il y a manipulation des statistiques. Pourquoi il y a manipulation des statistiques ? Pour faire croire qu'en France ça va mieux qu'ailleurs et que la crise sociale n'a pas la même ampleur qu'ailleurs", a-t-il avancé.

    Personne ne lui arrive à la cheville
    "Je trouve ça malhonnête de la part des responsables du Pôle emploi, comme c'est malhonnête de la part du secrétaire d'Etat à l'Emploi, de la ministre de l'Economie et des Finances et de l'ensemble du gouvernement", a ajouté la petite terreur. La charette des condamnés à l'échafaud est prête Rue de Solférino. Lire PaSiDupes

    Le népotisme à la socialiste

    La vulgarité du porte-parole socialiste est d'autant plus insolente que Benoît Hamon n'a aucun mandat électoral et n'a échappé au chômage que par la faveur et l'abus de pouvoir d'un président d'université. Malgré son incompétence notoire qui n'a d'égales que sa fatuité et son arrogance, il a ainsi échappé au chômage, à la différence des sans-grade (et pas seulement universitaire) dont il prend démagogiquement la défense. Il n'y a peut-être pas de manipulation des statistiques à l'Université, mais le doute plane sur le recrutement d'enseignants. Lire PaSiDupes sur Aubry et le népotisme

    Après ses échecs aux législatives et aux Européennes, Benoît Hamon n'a pas pour autant pointé au Pôle Emploi
    : la petite gouape n'a pas même eu à se mêler à ceux dont il parle si bien, « ceux qui sont en formation, ceux qui sont en stage ».

    "Une chèvre pourrait être co-optée à l'Université" .

  • Affaire Tarnac : la dixième mise en examen

    Les avocats vont devoir développer une nouvelle contre-enquête

    Alors que les avocats de Julien Coupat et son comité de soutien s’affairent à jeter le discrédit sur l’instruction de l’affaire du sabotage de lignes de TGV en novembre 2008, les enquêteurs mettent en cause un 10e présumé innocent. Elle montre que la police et le juge d'instruction poursuivent la piste du groupe d'ultra-gauche et ne se laissent pas impressionner par la campagne de presse qui les dénigre.

    Un homme de 33 ans a donc été mis en examen vendredi 27 novembre dans cette affaire également dite "de Tarnac".
    Christophe Becker est poursuivi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel de vol, recel de faux documents administratifs et falsification de documents administratifs", selon une source judiciaire.
    Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, après trois jours de garde à vue et une audition par le juge Thierry Fragnoli.

    Les enquêteurs l'ont mis en cause sur le fondement d'une expertise de son ordinateur qui l'impliquerait dans la fabrication de faux documents et en raison de la découverte, lors d'une perquisition chez lui, à Tarnac (Corrèze), de quatre cartes d'identité volées en Suisse. Banal et irrépréhensible...
    Il est soupçonné des sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires SNCF dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ainsi que le 26 octobre 2008.

    Mercredi, la défense des neuf autres mis en examen et des parlementaires de gauche ont riposté par la mis en cause de la police.

    -> Les parlementaires et avocats militants ne présument pas innocents la police et l’instruction.
    -> Ils mettent aussi en cause l'audition d'un agriculteur interrogé le 14 novembre 2008 "sous X", comme le permet la procédure, et qui disait le groupe de Tarnac violent et capable de tuer, avant de se rétracter dans plusieurs media et de possibles pressions.
    -> Un autre grief de la défense concerne le procès-verbal de filature établi par la police le soir des sabotages et aussi les traces de pas et de voiture retrouvées sur les lieux, qui ne correspondraient pas à celles du couple.
    -> Il reste que les enquêteurs démontrent la présence près d'une ligne du TGV sabotée, en rase campagne et en pleine nuit, de celui qui est soupçonné d’être le chef du groupe, Julien Coupat, et de son amie Yldune Lévy.

    Qui sait combien de nouveaux cabinets d'avocats vont encore démarcher le héros n°10 et proposer leurs services gracieux ? Combien d’élus délaisseront-ils la campagne de rejet du projet de réforme de la taxe d’exploitation ? En exerçant des pressions toutes démocratiques sur l’enquête, les media feront fi de la séparation des pouvoirs et tenteront aussi de doper leurs tirages, comme les sites peu scrupuleux buzzeront à qui mieux mieux pour exister ?

    Me Jérémie Assous, avocat du 10e, réagit en exprimant des sentiments personnels: « il s'agit ni plus ni moins que d'une misérable tentative de déviation médiatique afin d'éviter de répondre aux deux questions qui font le socle de l'accusation : dans quelles conditions Jean-Hugues Bourgeois qui affirme être le témoin sous X - et sur qui repose la notion d'association de malfaiteurs et d'entreprise terroriste - a été auditionné, et où étaient les policiers le 8 novembre à 4 heures du matin (lors du sabotage de Dhuisy) ».
    On n'attend d'ailleurs pas de Me Assous qu'il s'interroge, en revanche, sur les éventuelles pressions que J.-H. Bourgeois a bien pu subir au point d'être amené à se rétracter.
    La défense a tout le loisir, relayée par certains media, d'accabler ceux qui recherchent la vérité, plutôt que de militer systématiquement en faveur ee quiconque a maille à pertir avec la justice.

    Son contrôle judiciaire interdit au "jeune homme" (de quelque 32 printemps néanmoins...) de voir les autres mis en examen. Seule exception, les époux étant tenus de vivre ensemble selon le code civil: Manon Glibert, sa femme, l'une des mis en examen dans cette affaire.

    Ce qu'il ne faut pas faire tout de même à l'heure des séries américaines !
    Plus télévisuel tu meurs

    Le jeune avocat raconte -avec sa conviction professionnelle et une sensibilité d'artiste- ce qui deviendra rapidement un feuilleton à charge sur Canal+ ou M6 : " Ils (les policiers de la sous-direction antiterroriste) ont cassé la porte de l'appartement ce matin à 6 h 30. [Ils n'ont manifestement pas obtenu de réponse à leur demande d'autorisation de procéder]. Ils ont procédé au placement en garde à vue de Christophe Becker. Ils ont procédé à une perquisition lors de laquelle ils ont tout retourné dans l'appartement. Face à la peur et à l'angoisse des enfants, notamment du petit de 4 ans, ils ont eu comme réaction pour le calmer de le braquer. Comme si braquer un enfant de 4 ans pouvait le calmer. C'est la deuxième fois qu'ils procèdent de la sorte, alors que les coordonnées de M. Becker, ils les ont dans le dossier depuis de nombreux mois. Une simple convocation aurait permis d'obtenir le même résultat ».
    Me Assous est déjà l'avocat des candidats de l'Ile de la Tentation.
    Tout est donc simple. Il suffira d'interdire à la justice de mener des instructions et à la police de procéder aux enquêtes, perquisitions et arrestations...

    Dictature de la pensée unique: diabolisation de SOS Education

    Qui sont les détracteurs et 'souteneurs' de la FSU ?

    A priori, SOS annonce un collectif bidon ou un réseau lambda, un bidule comme il en naît chaque matin dans l'opposition. Or, il se trouve que ce n'est en l'espèce qu'une association, statut confortable organisant des militants souvent moins radicaux. SOS Education (lien), créé en 2001, est-elle donc un nouveau sous-produit de la nébuleuse FSU ? A les entendre, la demande en crédits et effectifs est tellement immense que les nouvelles recrues bien pensantes sont en effet les bienvenues parmi les sauveteurs vertueux du système éducatif.

    Mais qui sont en fait ces empêcheurs de tourner en rond qui défendent la suppression du collège unique ou le retour à la méthode syllabique d'apprentissage de la lecture. Se seraient-ils égarés ? Ont-ils mal appris la leçon ? Sont-ils seulement des enseignants que l'on puisse soumettre par la menace syndicale ? Faudra-t-il les conduire au suicide, au prétexte que France Télécom les aurait jugés inadaptés au monde du travail et que l'Education Nationale n'a pas accueillis avec toute la compassion désirée? Avant de recourir à la manière forte, aux retards dans la progression de carrière, aux brimades internes aux établissements noyautés et aux cabales diverses, s'est-on bien assuré que le syndicat peut les ramener au bercail, ces rescapés de l'université gauchiste, dont, sans tarder davantage, le ministre Chatel pourrait être accusé de perturber le sommeil ?

    Que faire, puisque les membres de cette association sont hélas des résistants ?
    En janvier 2007, ces réfractaires à la FSU n'étaient que 65 000 membres et 220 000 sympathisants et, par leur nombre, ils ne menacent donc pas les camarades de la FCPE, fédération noyautée par des parents d'élèves qui sont aussi enseignants FSU ou de gauche. Si on ne peut dire que ce sont des marcheurs des rues , quelle menace représentent-ils pour l'ordre établi dans l'E.N. et pour la cogestion ? Ils ne sont d'ailleurs pas omniprésents sur France Inter.

    SOS Education, victime de dénigrement

    On l'a bien compris, il s'agit pour la gauche de préserver son monopole sur le monde éducatif.

    Or, des media contribuent au maintien de la main mise de la FSU.
    Ainsi, Libération, le 01/04/2003, ne fait pas dans la demi-mesure et titre:
    « SOS Education, attention danger
    L'association dissimule ses liens avec les officines ultralibérales »
    Cause de l'opprobre lancé par le journal financé par Édouard … de Rothschild, ils ont osé écrire ce que tout le monde pense tout bas:
    « L'Ecole est en train de mettre en péril l'avenir de milliers d'enfants : IL FAUT AGIR VITE ! » ( A comparer avec la banderole de la partie adverse, en illustration ci-dessous)
    Et que lui reproche donc Libération ?
    [A la différence de la FSU ou de la FCPE] « L' association est indépendante au plan légal, mais pas neutre au plan politique : elle se rattache à une nébuleuse parfaitement identifiée. On la retrouve sur le site Internet conscience-politique.org pour lequel elle a réalisé l'analyse d'un manuel d'histoire jugé trop complaisant sur les morts du communisme. » Conflit de nébuleuses ! Mission de Libération: sauver l'idéologie marxiste à l'école et militer pour le monopole de la FSU.

    Et quoi encore ?
    Dans le n° 3 de son bulletin de liaison, SOS Education titre en première page : «Le ministre délégué Xavier Darcos s'explique devant SOS Education.» avec la photo d'un jeune homme, visage tourné vers Xavier Darcos : «Vincent Laarman et Xavier Darcos : la voix des parents enfin entendue par l'Education nationale.» Le ministre entend tout le monde et la « république juste » en irrite quelques-uns.

    Et ce sera tout ?
    Il est interdit de mentionner Claude Reichman, à qui il est reproché d'avoir
    créé un «cabinet fantôme» à la mode anglaise, « avec un 'ministre de l'Instruction publique et de la Civilisation', l'universitaire Guy Millières'. En matière d'éducation, le programme est diabolisé pour sa supposée parentée avec ceux du FN mais « surtout du MNR de Bruno Mégret », sans qu'il nous soit précisé en quoi. L'important n'est pas de démontrer, mais de stigmatiser. D'ailleurs, l'article atténue l'impression produite en admettant qu'en fait « il se rattache surtout aux idées défendues par Charles Millon ». La honte n'est pas pour autant lavée, car les journalistes (Airelle Niepce et Emmanuel Davidenkoff, aujourd'hui sur France Info et directeur de la rédaction du magazine L'Etudiant,
    filiale à 100 % du Groupe Express-Roularta, important groupe de media belge) ajoutent que l'ex-président de la région Rhône-Alpes a été élu avec les voix du FN.
    Pourquoi, vous demandez-vous, ne pas avoir mentionné aussi bien les municipales 2008 à Aix-en-Provence où pour la première fois depuis quarante ans, les communistes aixois se présentèrent à l’élection municipale dans une liste d’union de la gauche sous la tutelle du PS ? C'est l'éthique professionnelle à Libération.
    Et puis aux législatives 2008, la Ch'tite Aubry n'avait fait alliance avec le MoDem qu'au second tour après avoir rassemblé la gauche au premier. L'alliance du PS avec le parti stalinien français ne choque pas plus les belles âmes que ses massacres. Si les livres d'histoire de nos enfants n'entretiennent pas le devoir de mémoire de Katyń , la Kolyma ou de l'Holodomor en Ukraine, ces liens (Wikipedia) y contribueront.
    Le vertueux Bayrou n'a pas eu davantage d'états d'âme pour pratiquer cette alliance, inique au temps de l'UDF.

    Tir groupé
    Sauvons l'Ecole dénonce l'indignation d'une association incontrôlée
    «Un inspecteur insulte son ministre et il ne risque rien, pas même un blâme. Roland Goigoux, lui, continue de former des enseignants. La preuve que l'Education nationale ne contrôle plus rien.» Vincent Laarman, porte-parole de SOS Education, est furieux. Gilles de Robien a fait un geste d'apaisement envers Pierre Frackowiak, l'inspecteur hostile à la méthode du B.A.BA pour apprendre la lecture, prônée par le ministre. Le chercheur Roland Goigoux, mis sur la touche pour les mêmes raisons, est de nouveau invité à des séminaires de formation. 'Or, ce sont les Français qui, avec leurs impôts, sont leurs employeurs', tempête Vincent Laarman. »

    Sauvons l'Ecole ne supporte pas que SOS Education adopte ses méthodes
    « L'association, adepte du B.A.BA, a lancé une campagne pour contrôler si les nouveaux textes, mettant l'accent sur le déchiffrage, sont respectés. «Nous avons reçu près de 5 000 mails de parents inquiets devant la méthode de lecture de leur enfant, nos deux lignes n'ont cessé de sonner pendant dix jours», assure Vincent Laarman. » Insupportable !

    Diffamation et délation ?
    Les protecteurs de la FSU s'émeuvent
    Vincent Laarman « nie que l'association ait recours à la délation, ce dont l'accusent les syndicats d'enseignants [tous? lesquels? ] et de parents d'élèves [les seuls qui -en bonne démocratie- auraient voix au chapître]. Pourtant l'encart, paru dans des éditions locales de Sud Ouest, de la Montagne et de la Dépêche du Midi, y ressemble fort [restons prudents dans la diffamation]: «Si votre enfant est en CP, il a plus de neuf chances sur dix d'être en train d'apprendre à lire avec la méthode semi-globale. Pour réagir, vérifiez le nom du manuel de votre enfant et appelez vite SOS Education.»
    «Nous voulions contribuer à informer le ministre», se défend [explique simplement] Vincent Laarman, 30 ans et père de quatre enfants, dont l'un aurait eu [pourquoi ce conditionnel suspicieux?] des difficultés liées à la méthode globale.» Cette méthode n'a pas fait que cette seule victime [même incertaine, selon Sauvons l'Ecole]

    Sauvons l'Ecole dénonce des « campagnes contre des ouvrages, pétitions, [votations citoyennes ] référendums avec en bas un appel au don... » Le saviez-vous ? Mais alors, la presse militante aurait-elle omis d'en rendre compte ? Peut-être pas, remarquez. Blackout citoyen ou auto-censure vertueuse ?

    L'école n'est pas la propriété de la FSU et de ses camarades, ni même la chasse gardée.
    Sauvons l'Ecole (publique, en fait, pour être honnête et complet !)
    Mais c'est quoi ? Une officine ? Un blog ?
    Ce dernier publie cette pub libérale du quotidien conservateur communiste:

    Dimanche 29 novembre 2009
    - Publié dans : Universités
    Par Sauvons l'Ecole
    Pas besoin d'appel au don en bas de page.
    Il s'agit d'un … collectif.

    Ses proches
    Ce sont Le Café Pédagogique qui titra : « Les "désobéisseurs" : le mouvement qui secoue l'Ecole » ou les alternatifs de Mille Babords qui soutient « la ronde infinie des obstinés », ou les trotskistes de SUD Education qui milite pour la 'titularisation sans conditions de concours ni de nationalité' pour les enseignants et s'en prend aux « états majors syndicaux, ceux-la même[s] qui s’alignent sur le ministère notamment lors des discussions sur la masterisation. »
    Pour ne citer qu'eux.
    Cliquer sur les BD mettant en scène Philippe Mérieu,
    alias SP (super-pédago, pour les agrandir

    SOS Education, qui sont-ils ?

    Créée par un groupe de jeunes parents, l'association regroupe aujourd'hui 80 000 jeunes parents et professeurs pour la défense de l'école. A l'évidence, ils n'ont donc pas mis les chiffres de Wikipedia à jour.

    Cette association loi 1901 a pour objectifs:


    > D'étudier les origines de la crise de l'école et apporter des solutions réalistes pour responsabiliser les parents, les élèves et les enseignants face à ce drame collectif.
    > D'informer les citoyens sur les causes et les conséquences de la baisse du niveau scolaire des jeunes générations.
    > D'encourager les responsables politiques à mettre en oeuvre une réforme de fond du système éducatif.
    > De combattre les corporatismes qui cherchent à contrôler l'Education nationale pour leur propre compte.

    => L'association est indépendante et ne reçoit aucune subvention publique.
    Les statuts de SOS Education stipulent en effet à l'article 3 que :
    "L'association est indépendante de toute formation politique, syndicale et professionnelle.
    Elle ne peut recevoir de subventions publiques.
    Aucun dirigeant de l'association ne peut avoir de mandat électif autre que municipal, ni être membre d'un parti politique.
    "

    Le blog de SOS Education (lien)

    De même, SOS Education ne fait partie d'aucun réseau, église, regroupement ni fédération d'associations, quel qu'il soit et ne reçoit de fonds d'aucune association ou société.

    En un mot, des subversifs ...

    jeudi 26 novembre 2009

    Pourquoi faudrait-il que le Sidaction pénalise le Téléthon ?

    Pierre Bergé réclame la mutualisation des dons ...

    Pierre Bergé suggère de retirer au Téléthon pour donner au Sidaction

    Le Téléthon crée le larron solidaire...
    A deux semaines du Téléthon 2009 (4-5 décembre), le bienveillant Pierre Bergé, socialiste multimilliardaire de luxe, a provoqué un scandale (LIRE PaSiDupes) en accusant le Téléthon de "parasiter la générosité des Français d'une manière populiste".
    Il propose de mutualiser les dons en faveur de la recherche en France pour s'emparer des chèques au Téléthon.

    "Dans la lutte contre les maladies, aucune cause n'est, per se, meilleure qu'une autre, car il n'y a pas d'échelle du malheur", écrit le président de Sidaction dans une tribune cosignée avec Line Renaud, sa vice-présidente, et Bertrand Audoin, son directeur général, dans Le Monde daté du 25 novembre.
    "Cancers, myopathies, sida, maladies rares, nouveaux virus, d'autres encore, tous devraient pouvoir travailler ensemble et à armes égales dans un objectif commun: le mieux-être de l'humanité", soulignent-ils.

    Or, les 64 millions de francs rassemblés en 1996 représentaient à peine le quart des dons récoltés par la première édition, en 1994. Les organisateurs firent leur autocritique tandis que de nombreux projets associatifs ou de recherche restaient en berne, suite aux invectives de
    Christophe Martet, le président d'ActUp-Paris, séropo. Plus tôt dans la soirée, des militants anti-sida avaient pourtant déjà violemment interpellé Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture, sur la question des malades étrangers en situation irrégulière et sur le sida en prison. Et le 7 juin 1996, l'inégalable Libération titrait: « ActUp secoue un Sidaction convenu. Le président de l'association a poussé un coup de colère contre Douste-Blazy »...

    Si les belles paroles de récupération du pognon par Pierre Bergé sont théoriquement recevables, elles s'avèrent donc discutables dans les faits, quand les acteurs du Sidaction dénigrent ceux du Téléthon auxquels ils prétendent unir leurs forces et quand les premiers, des donneurs de leçon, se sont révélés agressifs et odieux dans leur démarchage 1996, alors que les seconds réussissent mieux, parce qu'ils sont consensuels et respectueux. LIRE PaSiDupes

    Il est donc bien indécent de réclamer comme un dû ce que les autres collectent par des moyens qui satisfont les donateurs.
    Mais
    il ne paraît pas inconcevable au vertueux Pierre Bergé et à son troupeau de détourner les dons de leur destination au Téléthon.

    Pierre Bergé a passé son bleu d'Yves Saint Laurent

    Réactions de scientifiques aux allégations du président du Sidaction

    En réponse aux accusations de Pierre Bergé, soutien de Sa Cynique Majesté Royal, plusieurs scientifiques ont expliqué jeudi, résultats à l'appui, comment les dons du Téléthon ont permis d'accélérer les recherches dans le domaine des thérapies innovantes, comme les thérapies géniques.

  • Parmi eux, Patrick Aubourg (Inserm/hôpital Saint-Vincent de Paul) et Marc Peschanski (Insitut I-Stem, Evry), qui viennent de publier deux premières mondiales dans les revues américaine Science et britannique The Lancet.
    "Les résultats sont là et validés par nos pairs", a déclaré le Pr Aubourg au cours d'une conférence de presse organisée par l'Association française contre les Myopathies (AFM).
    Avec son équipe, il a traité avec succès, par thérapie génique, deux enfants atteints d'une maladie rare du cerveau (adrénoleucodystrophie), l'aboutissement de 16 années de recherches financées pour partie par l'AFM et une autre association, ELA (Association européenne contre les leucodystrophies).
    Le Pr Aubourg a souligné "la participation cruciale" des associations dans ce type de recherches.

  • Un autre projet d'essai clinique devrait se concrétiser en 2010 pour une autre maladie rare, un déficit immunitaire (syndrome de Wiskott-Aldrich), a précisé Alain Fischer (hôpital Necker), pionnier en thérapie génique qui travaille en collaboration avec Anne Galy (Généthon).

  • Plusieurs chercheurs ont en outre souligné la "position de leadership" qu'occupe la France en thérapie génique.
    Le Pr Peschanski, dont l'équipe a réussi à recréer de la peau à partir de cellules souches embryonnaires humaines, a expliqué que le financement de l'AFM, couplé à la recherche publique, avait permis à la France de rattraper son retard dans la compétition internationale dans ce domaine.
    Il a rappelé que les résultats de ses recherches visent une application dans le traitement des grands brûlés, un champ plus large que celui des maladies rares.
    "C'est notre principe à tous de toujours appliquer de façon générale les outils thérapeutiques", a-t-il dit. Il a souligné que les publications comme les brevets devaient permettre à la communauté scientifique à l'échelle mondiale de se saisir des résultats "pour transformer l'essai".
  • Nicolas Lévy, qui a lancé à Marseille un essai clinique sur 12 enfants atteints de progeria (maladie très rare entraînant un vieillissement accéléré), a également évoqué les passerelles qui existent entre les différents domaines de recherche.
    Le mécanisme en cause dans cette maladie est impliqué dans le vieillissement physiologique, "véritable problématique de santé publique".
    Allusion à la charge lancée par le président du Sidaction, le Pr Lévy a aussi précisé qu'un mécanisme "très similaire" se retrouve dans le vieillissement prématuré entraîné par certains médicaments utilisés pour traiter le sida.
    Il a ajouté que ses travaux étaient aujourd'hui financés par l'AFM, mais aussi l'Agence nationale de recherche sur le sida et "plus récemment" par le Sidaction.

    Dépouillé Paul, pour habillé Pierre ?

    L'AFM
    participe au financement de 300 programmes de recherche. 34 essais cliniques sont en cours ou à venir, concernant 30 types de maladies, mais le Téléthon "est un colosse aux pieds d'argile", a prévenu la présidente de l'AFM Laurence Tiennot-Herment. Du Téléthon dépendent des programmes "indispensables", a-t-elle affirmé.

    Vers un « détournement de fonds » ?
    Comme Julien Dray, Pierre Bergé est présumé innocent.
    M
    ais les donateurs doivent-ils être privés de leur libre choix de l'affectation de leur générosité ?

    N.B.
    A noter que si vous allez sur le Téléthon, les moteurs de recherche (Google) vous envoient sur le Sidaction: attention, l'argent de Pierre Bergé fait les mauvaises recherches Internet.
  • Histoire de la bourde, de Désirdavenir Royal à Hillary Clinton

    L'Histoire par les nuls américains
    Le Nobel Obama peut aisément passer
    pour un phare de l'Humanité
    par comparaison

    Hillary Clinton, elle aussi candidate une présidence d'un grand état, les Etats-Unis, fait sa boulette, comme Sa Cynique Majesté Royal, sur les cinq continents. L'ex-Première Dame des États-Unis d’Amérique (1993-2001) n'a pas beaucoup appris en deux mandats de son Bill.
    Hillary n'est pas plus drôle que l'autre.
    Elle ne s'est pas, quant à elle, illustrée pour le néologisme de la 'bravitude', une défaillance auditive en faveur du hezbollah ni pour son admiration de la justice chinoise. Comme l'Américain moyen, elle ne connaît pas grand chose du reste du monde et l'a prouvé.

    Un ministre des Affaires Etrangères au top
    Lors du grand dîner donné mardi soir à Washington en l’honneur du premier ministre indien, Hillary Clinton, emportée par son élan, a commis une bévue à faire sursauter tout détenteur du brevet des collèges normalement constitué.
    Voulant souligner l’importance «d’un partenariat fort» entre l’Inde et les États-Unis, la secrétaire d'État des Etats-Unis a voulu briller en rappelant que les deux pays devaient collaborer, étant respectivement «la plus grande démocratie du monde» et «la plus vieille démocratie du monde» . Les Grecs et les cousins britanniques, fondateurs notoires de la démocratie, auront apprécié.


    Le devoir de mémoire en est à ses premiers balbutiements...

    mercredi 25 novembre 2009

    France Télécom: des Danois candidats au suicide ?

    France Télécom et TDC fusionnent leurs activités en Suisse

    Malgré la vague de suicides (lien), le groupe danois TDC trouve France Télécom à sa convenance.
    Ils vont fusionner leur filiale suisse respective pour donner naissance "au premier opérateur alternatif" de télécoms en Suisse, a annoncé mercredi le groupe français.

    Première étape
    France Télécom va payer 1,5 milliard d'euros au danois, précise-t-il. Il détiendra 75% du capital de la nouvelle entité, composée de la filiale d'Orange, "Orange Suisse", et de la filiale de TDC, "Sunrise". TDC détiendra les 25% restants.

    Seconde étape
    France Télécom pourra racheter les 25% détenus par le groupe danois au bout d'un an à compter de la signature de l'accord.

    Objectif
    Le groupe fusionné constituera un concurrent de poids face au leader Swisscom, puisqu'il comptera 3,4 millions de clients en téléphonie mobile (38% de parts de marché) et 1,1 million de clients en téléphonie fixe et connexion à l'internet haut débit (13% de parts de marché).
    En 2008, l'entité combinée aurait réalisé un chiffre d'affaires de quelque 2 milliards d'euros et enregistré un résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 534 millions.
    Le rapprochement devrait générer des synergies de 2,1 milliards d'euros.

    mardi 24 novembre 2009

    Grèves peu suivies dans l'Education Nationale, La Poste et la banque

    12% à 40% dans l'Education; 15% à 30% à La Poste; 8,5% à la Société Générale Sur une partie du parcours, le cortège parisien des enseignants grévistes s'est joint pendant un temps à celui des manifestants de La Poste, qui protestent contre le changement de statut de ce service public.

    Dans L'Education Nationale

    Seule parmi les fédérations d'enseignants, la FSU était suivie par la FERC-CGT (essentiellement des personnels non-enseignants de l'Éducation nationale) et a appelé les enseignants à la grève pour dénoncer les suppressions de postes, la réforme de la formation des enseignants et obtenir une meilleure revalorisation des salaires des professeurs.

    Querelle sur les taux de participation
    Aujourd'hui mardi 24 et selon l'agence R****** qui, dans un évident souci d'objectivité, se fie aux organisateurs, le SNES-FSU, syndicat d'enseignants du second degré, et la CGT, la grève dans l'Education Nationale aurait été suivie à la mi-journée par près de 40% des personnels dans les collèges et lycées publics.
    Le ministère est d'un avis sensiblement différent, mais les agences de presse sont orientées.

  • Le SNUipp-FSU a annoncé 31% de grévistes parmi les enseignants des écoles primaires et maternelles, mais le ministère n'en a compté que 13,39%.
  • Dans le secondaire, quoi qu'en pense le SNES-FSU qui a vu "près de 40% des personnels" des collèges et lycées publics en grève, les chiffres du ministère de l'Education font état de 12,26% en moyenne dans les collèges et lycées.

    Le Snes-FSU a dénoncé le "mode de comptabilisation des grévistes" qui, selon elle, "minore scandaleusement les taux de grévistes". Mais elle trouve objectif et sincère de se fonder sur la base des déclarations préalables de grève rendues obligatoires par la loi sur le service minimum d'accueil (SMA) et d'évaluer les grévistes en fonction de la consigne des 20% d'avant la grève !
    Pourquoi revendiquer jusqu'à 40% de grévistes effectifs s'ils ne sont que 20% à se déclarer ?
    La loi de 2008 sur le droit d'accueil oblige les communes à organiser un accueil des élèves à partir du moment où plus de 25% des enseignants d'une école primaire se sont déclarés grévistes. La FSU et la CGT n'ont donc pas intérêt à se rapprocher des chiffres officiels du ministère.

    Les organisations lycéennes FIDL et UNL et l'Union des étudiants de France (UNEF) étaient de la fête et se prépare à une nouvelle année festive.

    Les revendications syndicales
    Fédération anarchiste


  • Les syndicats protestent contre la poursuite des suppressions de postes, demandent une révision des réform es du lycée et de la formation des enseignants et une revalorisation des salaires.
    Le projet de budget 2010 prévoit la suppression de 16.000 postes supplémentaires l'année prochaine, ce qui porte comme prévu le chiffre à 50.000 suppressions en trois ans dans l'Education. Or, il ne s'agit pas nécessairement de postes d'enseignants et le flou artistique entretenu par les syndicats vise à alarmer les familles.

  • Le ministre de l'Education,Luc Chatel a déclaré qu'il n'était pas question de revenir sur cette orientation. "Cette politique nous permet de mettre en place la revalorisation financière des enseignants, qui est très attendue", a-t-il dit sur RTL.
    Il y aura encore des suppressions de postes en 2011, a confirmé le ministre. "Le président de la République n'a m'a pas demandé et n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux".

    Dans le supérieur et la recherche, l'UNEF, SUD étudiant et les associations Sauvons l'université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR) ont aussi appelé à des mobilisations (assemblées générales, grève) et à se joindre aux manifestations des personnels de l'Education Nationale.
    Une pluie de crédits sur le supérieur et la recherche ne peut satisfaire la chienlit.

    A La Poste

    La grève à La Poste a été suivie par 25% à 30%%, selon les syndicats, mais par seulement 15,5% des personnels, selon la direction. Elles étaient pourtant cinq fédérations syndicales de postiers (CGT, CFDT, FO, Sud et CFTC) a appeler à la grève nationale pour dénoncer le projet de loi transformant La Poste en société par actions.
    Représentent 94% des voix aux élections professionnelles, elles ont déposé un préavis de grève illimitée uniquement pour la région parisienne et limité dans le temps dans certaines régions. Les syndicalistes dénoncent notamment une recherche de gains de productivité jugée excessive avant même le changement de statut .
    "Pour beaucoup d'agents, c'est dur de perdre une journée de salaire au moment de Noël, surtout quand le salaire est très bas", a déclaré Michel Dumans, secrétaire national de FO-postes, pour expliquer cette moindre mobilisation, mais sans mettre pour autant en cause l'opportunité du mot d'ordre....

    A noter que le projet de loi sur la Poste, voté le 10 novembre par le Sénat, qui organise ce changement de statut, viendra en discussion le 15 décembre à l'Assemblée Nationale, décision prise à l'issue de la conférence des présidents. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a eu beau promettre qu'il n'y aurait "pas un euro de capitaux privés au capital de La poste", les syndicats avaient estimé que l'inquiétude serait mobilisatrice.
    A ce propos, France Info diffusait ce matin le témoignage d'un enseignant d'Aubagne (13) qui manifestait avec les postiers. Il déclarait que le slogan de la fermeture des bureaux de poste avait plus de chance de tirer les Français de leur indifférence. Or, Aubagne est une terre de tradition communiste qui a vécu de subventions et de solidarité nationales quand ses mines de charbons n'étaient plus rentables depuis longtemps et le militant choisi par la radio de service public était donc particulièrement fiable.

    Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot , employé occasionnel à La Poste, s'est prononcé pour une prolongation de la grève, sur plusieurs jours, au moins jusqu'à la journée de manifestations de samedi.
    On a le sens du service public ou pas ! N'oublions pas de boycotter les calendriers. Lire PaSiDupes

    A la Société Générale

    Tout aussi atypiques que les enseignants isolés de la FSU et de la CGT,
    8,5% des salariés de la Société Générale, selon la direction, étaient en grève mardi, cette fois à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO-SNB/CGC. Ils protestaient face aux faibles hausses de salaires proposées mais ont en fait assez peu exprimé d' inquiétude sur les conditions de travail. La banque compte 60.000 salariés en France.

    Dans les négociations salariales pour 2010, l'intersyndicale demande l'intégration de la prime versée début 2009 dans le salaire, soit environ 2% d'augmentation. La direction fait, selon la CGT, du "chantage à l'emploi" en disant : "on ne peut faire plus d'autant qu'on a garanti l'emploi pour 2009".

    La direction a proposé 0,7% d'augmentation générale et un "dividende du travail" (complément d'intéressement) de 600 euros.
    Si les postiers peuvent espérer un dividende du travail dans l'avenir, les enseignants n'en rêvent même pas... On se demande donc ce qui pouvait rassembler la banque et l'enseignement dans le cortège, si ce n'est la politique.
  • Régionales: le PS ne présume pas Julien Dray innocent

    Le député ne sera pas candidat dans l'Essonne en mars prochain





    Le Salon des Arts Ménagers
    bat son plein cette année
    ... Rue de Solférino

    Désirdavenir Royal est à peine sortie du frigo

    que Juju Dray passe au lave-linge sale...




    Sauf blanchiment de socialiste


    Actuellement mis en examen pour abus de confiance dans le cadre d'une affaire de fonds suspects en provenance directe des Parrains de SOS Racisme et de la FIDL
    , il faudrait que la justice le réhabilite d'ici la fin de l'année, précisent ses camarades socialistes.
    «Je ne suis pas prêt à renoncer à quoi que ce soit», déclarait le mois dernier Julien Dray. Le PS en a pourtant décidé autrement pour le moment : le PS a en effet choisi lundi soir au cours d'un Conseil fédéral que le député ne serait pas candidat dans son département de l'Essonne aux élections régionales du printemps prochain, comme il le souhaitait, révèle mardi Europe1.fr.
    Les socialistes, qui ont estimé que l'image de Julien Dray était «plombée» par ses problèmes de justice, lui ont préféré Carlos da Silva, premier fédéral du département et proche de Manuel Valls.

    Les camarades ne lui tournent pas définitivement le dos

    Pression sur la justice
    Le PS, sur proposition de Martine Aubry et de Jean-Paul Huchon, a toutefois indiqué que Julien Dray, tête de liste de l'Essonne aux Régionales en 2004, pourrait figurer parmi les candidats, si la justice décidait d'abandonner les poursuites à son encontre d'ici la fin de l'année.

    Hypocrite est socialiste
    «Une fois que Julien Dray sera en situation de ne pas dépendre du calendrier judiciaire, il retrouvera la place qui est la sienne», a ainsi assuré Carlos da Silva, le coucou de l'Essonne, sans préciser s'il s'agissait de la tête de liste.
    «Nous ne voulons pas que la justice soit instrumentalisée», a-t-il assuré, jugeant «insupportable ce que vit Julien depuis près d'un an».
    Pendant qu'il y était, Carlos Da Silva a également dénoncé un «lynchage médiatique» à l'encontre du député de l'Essonne, se disant «quasi certain qu'il n'y a rien à son encontre». Au PS, en attendant, on ne va pourtant pas jusqu'à le présumer innocent...

    Juju joue la sérénité plombée

    Pour l'instant, Julien Dray, qui avait indiqué le 3 novembre au Talk Orange-Le Figaro qu'il prendrait «très mal» le fait d'être écarté des Régionales, reste donc encore potentiellement dans la course.
    Jeudi dernier, en effet, un complément d'enquête - dont les résultats devraient revenir le 15 décembre - a été ordonné. A cette date, qui semble justement parfaitement convenir au Conseil fédéral, le député de l'Essonne devrait être fixé sur son sort : soit il est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour abus de confiance, soit la justice classe cette affaire sans suite.

    Que croyez-vous que le juge militant va décider en son âme et conscience ?

    Consommation des ménages: retour de la confiance en octobre

    Les Français consomment de plus en plus

    Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont continué d'augmenter en octobre, progressant de 1,1% après une hausse de 2,4% le mois précédent, annonce aujourd'hui l'INSEE.

    Le principal moteur de la croissance française "continue de résister, conformément aux anticipations du gouvernement. Cette résistance n'est pas uniquement liée au secteur automobile ou à la prime à la casse, comme se plaisent à le dire les dénigreurs. En octobre, tous les postes de la consommation enregistrent en effet une hausse significative", précise-t-on.

    - Les dépenses en biens durables progressent toujours (+1,3%) après l'accélération de septembre (+5,1%). Celle-ci était due à des achats d'automobiles très dynamiques (+10,2%), alors qu'en octobre "les ménages ont freiné sur ces achats", indique l'Institut national de la statistique.

    - Les Français ont accéléré leurs dépenses en équipement du logement (+2,2% après +0,7% en septembre), chacun des postes d'équipement (mobilier, électroménager, électronique et informatique) contribuant à cette hausse. Lire PaSiDupes

    - "En particulier, la réforme des soldes prévue par la Loi de modernisation de l'économie (LME, adoptée en août 2008, ndlr) avec l'introduction des soldes flottants a soutenu la consommation en produits textiles en octobre", relève-t-on dans l'entourage de Mme Lagarde.

    - Selon l'INSEE, les achats de textile-cuir progressent de 2,6% après un mois de septembre déjà dynamique (+2,9%).

    - Les dépenses de consommation en "autres produits manufacturés" (pharmacie, édition, bricolage, parfumerie, etc.) sont également en légère hausse en octobre (+0,3%, après +0,4% en septembre).

    "Malgré la dégradation du marché du travail, la consommation pourrait ne pas décrocher sensiblement au cours des prochains mois", estime-t-on au ministère de l'Economie.


    L'opposition ne manquera pas de nuancer cet optimisme objectif en donnant son « sentiment


    Allons-nous subir encore longtemps cette propagande hostile à la relance économique ? »...

    Amendement de la TVA : le Sénat rappelle les restaurateurs à leur parole donnée

    Les Français roulés dans la farine réclament leur part de la pizza

    Rappel à l'ordre

    La commission des Finances du Sénat a lancé lundi un avertissement aux restaurateurs en votant à l'unanimité un amendement au projet de budget 2010, visant à rétablir à 19,6% le taux de TVA sur la restauration qui avait été réduit à 5,5% en juillet.
    En août, Eric Ciotti réclamait déjà un moratoire: lire PaSiDupes

    L'amendement "frondeur", déposé par quatre sénateurs, le sénateur Jean-Jacques Jégou et trois de ses collègues centristes, avait été adopté dans le cadre du projet de loi de finances pour 2010.
    Les signataires jugeaient que la baisse de la TVA n'était pas justifiée "dans le contexte budgétaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public".
    Lors de l'examen du projet de budget par l'Assemblée, plusieurs députés de la majorité comme de l'opposition avaient eux aussi émis des réserves sur la baisse du taux de la TVA.
    Les socialistes et quelques centristes avait voté l'amendement contre les restaurateurs. L'UMP a voté pour. Le groupe communiste et apparenté s'est abstenu.


    Les engagements du secteur


  • Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a parlé mardi matin "d'avertissement" sur Europe 1, en admettant que cette mesure qui coûtera près de trois milliards d'euros par an à l'Etat n'avait produit aucun résultat significatif.
    => Attendue de longue date par les restaurateurs (lien PaSiDupes), la baisse du taux de TVA à 5,5% est intervenue le 1er juillet. Or, d''après les relevés de l'INSEE, les prix dans le secteur n'ont pratiquement pas bougé en septembre après une diminution de 0,2% en août et un recul de 1,3% en juillet.
    => Par ailleurs, il n'y a guère de signe des 40.000 créations d'emplois promises: après avoir créé 68.000 emplois entre 2005 et 2008 selon les chiffres du Synhorcat, syndicat de la profession, le secteur a perdu 9.000 emplois depuis le début de l'année en conséquence de la crise.
    => Les discussions sur les augmentations de salaires n'ont pas donné les résultats attendus.

    Sur la question de savoir s'il était possible que le gouvernement décide un jour de revenir sur la mesure, Luc Chatel a refusé de répondre. "Ce coup de semonce a montré que le gouvernement tenait au respect des engagements", a-t-il toutefois réaffirmé.
    D'autant que le gouvernement a bataillé pour obtenir cette baisse de TVA de Bruxelles. Lire PaSiDupes

    Motivation des sénateurs

  • Selon le Sénat, "les engagements ne sont pas complètement tenus", a-t-il souligné. Selon lui, il y a une baisse des prix de l'ordre de 1,5% dans la moitié des restaurants. "Dans le contexte budgétaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public, cette baisse de la TVA pour les restaurateurs décidée en juillet ne nous semble pas justifiée, d'autant plus que les consommateurs n'ont pas vu de résultats probants sur les prix pratiqués par les restaurateurs", explique l'exposé des motifs de l'amendement.
    "C'est sûrement une façon de rappeler que c'est une mesure coûteuse (réclamée par la profession) et que la situation des finances publiques est préoccupante", avait ajouté le Sénat. La mesure représente un manque à gagner annuel de 3 milliards d'euros pour l'Etat.

    Les points de vue
  • Président du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet avait reconnu que ce vote visait à "adresser un coup de semonce" aux restaurateurs. Mais il avait toutefois relevé que la commission des Finances, lorsqu'elle a adopté cet amendement, "était rassemblée à la moitié de ses membres".
  • Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a parlé mardi matin "d'avertissement" sur Europe 1, en admettant que cette mesure qui coûtera près de trois milliards d'euros par an à l'Etat n'avait produit aucun résultat significatif.
    "Les engagements ne sont pas complètement tenus", a-t-il souligné. Selon lui, il y a une baisse des prix de l'ordre de 1,5% dans la moitié des restaurants.
  • Pour le PS , Nicole Bricq a également déclaré: "On ne se fait pas d'illusion, cet amendement ne sera pas voté en séance, mais on a été unanime en commission".
  • En revanche, la sénatrice UMP Catherine Dumas, présidente du Club parlementaire de la table française, avait jugé l'amendement "très prématuré" et souligné qu'il "pourrait être très mal vécu par la profession".
  • Christine Pujol, présidente de l'UMIH, principal syndicat de restaurateurs, avait aussitôt réagi en déclarant qu'elle n'osait "pas imaginer" que le Sénat adopte l'amendement.
  • Le Synhorcat, deuxième syndicat de restaurateurs, avait estimé pour sa part que l'amendement risquait de remettre en cause les négociations en cours pour augmenter les salaires. Ce qui s'appelle du chantage. Lire PaSiDupes

    Cet amendement est intervenu un peu plus d'un mois après la convocation à Bercy des syndicats de restaurateurs par le gouvernement mécontent des baisses superficielles de prix constatées et de la paralysie des négociations salariales. Lire PaSiDupes
  • Le secrétaire d'Etat au Commerce chargé de la restauration, Hervé Novelli, avait alors donné aux restaurateurs jusqu'au 30 novembre pour signer un accord sur les salaires.
    Il avait également fixé rendez-vous aux restaurateurs le 15 décembre pour tirer un "bilan définitif" sur la baisse des prix.
    Selon l'INSEE, les additions ont en effet diminué de 1,46% entre le 1er juillet et le 30 octobre.

    Simple coup de semonce du Sénat

  • Le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli a fait le déplacement dans la nuit au Sénat pour obtenir le rétablissement de la TVA à bas taux.
    "Il faut que les restaurateurs fassent un effort (...) mais on ne peut pas revenir sur un contrat d'avenir qui a été conclu avec la profession", a-t-il dit.
  • Dans la nuit de lundi à mardi, le Sénat a rejeté l'amendement au projet de budget 2010 visant à rétablir à 19,6% le taux de TVA dans la restauration, qui avait été réduit à 5,5% en juillet.
    "Ne tirez pas l'échelle maintenant, ce serait trop tôt" a demandé
    la ministre de l'Economie Christine Lagarde exhortant les sénateurs à repousser l'amendement. "J'applaudis des deux mains", car "ce coup de semonce ce n'est pas un tir, vous ne coulez pas le système, vous dites attention, n'allez pas jusqu'à la cible pour l'instant", a-t-elle ajouté.